Les conseils de Kévin Pinel, notre « psycoach » : Que faire pour le sportif face à la charge mentale ?

Publi Kévin Pinel.
@Crédit photo : Pexels-Alex Green, libre de droits

Tous les mois, Kévin Pinel, psychologue et coach mental passionné de sport, répond à nos interrogations autour du sportif et de sa spécificité mentale comme psychologique. La tête et les jambes, et un œil expert avisé pour aller plus loin.

En quoi l’accompagnement par un psychologue peut-il être important pour un sportif ?

La performance ne dépend pas exclusivement que du corps, mais aussi de l’esprit, le mental. Le psychologue aide le sportif à comprendre ses émotions, à réguler le stress et à transformer le doute en énergie. Derrière chaque réussite, il y a une tête bien préparée. Et derrière chaque blocage, une histoire qu’on peut décoder. Le travail psychologique est tout aussi important que le travail physique.

Avoir un avis extérieur, est-ce une façon de se libérer d’une certaine pression de son cercle proche ?

Oui, parce qu’un regard neutre permet d’être hors du jugement. Le cercle proche veut souvent bien faire, mais projette ses peurs et ses attentes. Parler à un professionnel, c’est retrouver un espace sans enjeu où l’authenticité prime sur la performance. C’est là que la clarté mentale peut renaître.

Dans un contexte de performance et de concentration, libérer certaines ondes négatives peut-il influer positivement ?

On parle souvent d’énergie positive, de mental d’acier, de visualisation. Mais avant de remplir le réservoir, encore faut-il pouvoir/savoir le vider. Un sportif qui garde tout pour lui finit rarement plus fort. Les émotions qu’on tait ne disparaissent pas : elles s’accumulent, se transforment en tension, en perte de lucidité, en geste hésitant. Et dans le sport de haut niveau, ces micro-blocages peuvent faire la différence. Libérer ses “ondes négatives”, ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de lucidité.

Parce qu’il ne s’agit pas de se plaindre, mais de décharger pour recharger. Accepter la colère, la peur, la frustration, c’est déjà reprendre le contrôle. C’est comprendre que ces émotions sont des messagers, pas des ennemis. Un athlète qui ose les nommer se reconnecte à lui-même – et donc à son jeu. Sa respiration s’apaise, sa concentration revient, son instinct se libère. Le corps retrouve sa fluidité, l’esprit retrouve sa clarté.

Parce que la tête d’un champion, ce n’est pas une forteresse : c’est un espace qui respire

Dans l’accompagnement que je fais avec les sportifs, c’est souvent ce moment-là qui crée le déclic. Quand le mental arrête de “tenir” et commence à écouter. Quand le joueur comprend qu’il n’a pas besoin d’être invincible, juste authentique. Parce qu’un corps tendu par la peur ne peut pas performer. Mais un corps qui a lâché le poids émotionnel peut enfin exprimer son plein potentiel.

Alors oui, libérer ses ondes négatives influe positivement sur la performance. Ce n’est pas du “développement personnel”, c’est de la neurophysiologie appliquée : un esprit apaisé régule son système nerveux, oxygène son cerveau et optimise ses décisions. Le vrai mental, ce n’est pas d’être impassible. C’est de savoir se vider pour mieux se remplir. Parce que la tête d’un champion, ce n’est pas une forteresse : c’est un espace qui respire.

  • En parallèle des sportifs et des sportives, Kévin Pinel accompagne également les particuliers et les professionnels avec un programme permettant de surpasser certaines barrières fixées par l’esprit : « Le Club Phoenix et l’accompagnement Mindset Phoenix t’aident à hacker ton cerveau, libérer tes émotions et reprogrammer ton mental pour réussir sans t’épuiser »
Publi Kévin Pinel.
Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.