Pour les spectateurs, parmi lesquels Florian Grill, président de la Fédération Français de Rugby, forcément, il y avait la sensation d’avoir vu un vrai combat de Nationale ce samedi au stade du Commandant Bougouin. Pour les supporters du REC et acteurs de ce match, la frustration l’emportait malgré tout face à une formation jusque-là battue six fois en sept matchs.
Des essais, au nombre de quatre de part et d’autre, dans un match à dynamiques. La première est rennaise, avec un quart d’heure maîtrisé et récompensé à deux reprises. D’abord par Ryan Dubois, d’entrée de jeu, sur une sortie de mêlée (2′) puis par Clément Cavalière, qui double la mise à la 15ème. Le second essai rennais est transformé par Benjamin Noble et le REC mène 12-0.
Doublé pour Clément Cavalière
Bourg répond, exploitant des erreurs à la touche du côté local. D’abord grâce à Margarit puis par Okiné. A la transformation, les échecs des Mauves permettent à Rennes de rester devant (12-10) mais le danger guette. Clément Cavalière sort alors l’artillerie pour aller claquer un doublé et remettre son équipe devant, sans que l’essai soit transformé (17-12, 30′).
Dans le mano à mano, les visiteurs parviennent à répondre, de nouveau, avec là aussi un doublé, signé Margarit, auteur d’une interception et d’une course de 60 mètres pour punir les rennais. Une inspiration transformée dans la foulée par Massip, pour une égalité parfaite au repos (17-17).

Baptiste Beaujouan en patron
Lors du second acte, Bourg rattaque plus fort et s’offre le luxe d’un quatrième essai, prenant par la même occasion les devants au score pour la première fois de la partie, grâce à May. Massip transforme et le REC doit courir derrière le score, tout en étant réduit à quatorze avec le carton jaune pour plaquage haut de Kévin Yaméogo.
Un scénario contraire mais le REC, tout juste privé depuis quinze jours de son statut d’invincible à domicile suite à son revers face à Rouen, ne se laisse pas abattre et repart à l’assaut, sous l’impulsion de ses leaders.
A ce petit jeu, Baptiste Beaujouan ramenait son équipe à hauteur à l’heure de jeu grâce à un essai tout en puissance, transformé par Benjamin Noble (24-27, 62′).
Un rendez-vous dans le Nord pour basculer ?
Dans la foulée, l’ouvreur rennais convertit une transformation pour remettre tout le monde à égalité et offrir une grosse fin de match, dominée par les Rennais. Un essai est alors refusé à Edwin Vérité pour un écran, et un tirage de maillot oublié sur Clément Cavalière. De vraies raisons de ressortir frustrée pour l’assistance rennaise même si le partage des points peut contrarier le promu breton.
Au lendemain du match, Kévin Courties juge le partage des points logique : « C’est un match où on a alterné le chaud et le froid. On a parfois maîtrisé notre sujet puis nous sommes pris les pieds dans le tapis tactiquement en rentrant dans un duel de jeu au pied.
On a perdu sur ce jeu-là. Quand ils se sont installés chez nous ils ont eu les opportunités de marquer des points et l’interception en fin de première période fait mal à la tête. Le nul est logique au vu de la prestation des deux équipes. »
Celui-ci, néanmoins, grapille au classement, en gardant ses distances au-dessus de la zone rouge avec cinq points d’avance sur Marcq-en-Barœul, douzième et restant à deux petits points de Niort, 9ème.
Une position permettant de continuer à travailler sereinement avant de défier… les Nordistes, le 1er novembre prochain, et de s’offrir pourquoi pas une vraie belle affaire en vue du maintien voir une bascule idéale pour attaquer idéalement terrains gras et ambiance automnale, où beaucoup de choses se joueront pour la suite.
