Cette fois-ci, c’est la bonne ! Un an après son échec en barrage d’accession contre Caen, le Flume Ille Badminton a validé sa montée en Top 12 (victoire 5-2 contre MDMSA). Si cette première expérience dans l’élite du badminton français s’annonce palpitante, le club bretillien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Jean-Yves Douillard, dirigeant au club, affiche les ambitions pour cette nouvelle saison.
Ne pas voir le FIB, ou du moins un club d’Ille-et-Vilaine en Top 12 était jusqu’ici presque une anomalie. Si Guichen-Bourg-des-Comptes fut pensionnaire de l’élite pendant huit saisons dans les années 2000, depuis, le plus grand Comité de France en nombre de licenciés n’avait pas eu de représentant dans l’élite (Comité Départemental de Badminton d’Ille-et-Vilaine). Regroupement des clubs de Chavagne, Pacé et Saint-Grégoire depuis 2004 et, lui aussi, plus grand club de France en nombre de licenciés (743), le Flume Ille Badminton a donc remis l’église au milieu du village.
Pour aborder au mieux ce nouveau virage, le club bretillien n’a pas fait les choses à moitié en annonçant, notamment, la signature du régional de l’étape Thom Gicquel, mais surtout numéro 8 en double mixte : « Il a été champion de France avec Mulhouse la saison dernière. C’est une équipe phare du championnat. Il avait cette volonté de revenir en Bretagne, même sans la montée en Top 12. Nous avions d’ailleurs signé le contrat avant le barrage et nous l’avons présenté à l’issue de la victoire, à la Ricoquais », détaille Jean-Yves Douillard.
« Nous visons la quatrième place de notre poule »
Pour espérer bien figurer dans la division et réduire le « vrai gap » existant entre la N1 et le Top 12, le club bretillien a également enrôlé deux joueuses espagnoles, Clara Azurmendi et Lucía Rodríguez : « Elles sont toutes les deux titulaires en équipe d’Espagne ». Enfin, et même si le club ne peut aligner que trois joueurs mutés par match, un quatrième transfuge vient garnir les rangs du FIB, Erwin Kehlhoffner, en provenance du voisin Guichen-Bourg-des-Comptes. Le joueur de 41 ans, qui a notamment disputé les Jeux Olympiques de Pékin 2008, vient apporter toute son expérience.
Pour ce nouveau chapitre, l’objectif est clair : se maintenir à cet échelon. Le dirigeant bretillien affine : « Nous visons la quatrième place de notre poule (le Top 12 est réparti en deux poules de six équipes, ndlr). Finir quatrième, ça serait se maintenir sans avoir trop de pression. C’est ambitieux mais jouable au vu de notre recrutement. Nous serons en concurrence avec Caen, le Racing Club de France et la Stella St-Maur. Chambly et Fos sont les deux gros de la poule.
Cela étant, on ne sait jamais, car dans l’élite, les grosses écuries ont beaucoup de joueurs étrangers/internationaux et les matchs de championnat tombent parfois en même temps que les compétitions internationales. C’est le hasard du calendrier, mais nous aurons aussi le cas avec Thom et les deux joueuses espagnoles ». Raphaël Chenu, le capitaine Bastian Kersaudy, Herveline Crespel, Carla Dubois, Lilly Gautier et Inès Villard complètent le groupe Top 12.
« C’est une année ambitieuse »
Loin de se contenter uniquement de la montée de l’équipe première, Jean-Yves Douillard mise aussi beaucoup sur les autres équipes du club : « Nous avons aussi investi en recrutant le jeune Lenny Hubert. C’est l’avenir du badminton français et il était très sollicité. Il ne jouera pas en Top 12, mais il évoluera en N3 avec l’objectif de monter en N2.
Nous avons mis le paquet sur la N3 en recrutant également Emma Gautier et Gurvan Le Scan, mais l’objectif est le même pour toutes les autres équipes (Pré-Nationale, R1, R2 et R3), avec une montée espérée. C’est une année ambitieuse, mais je pense que nous nous sommes donné les moyens d’y arriver ».
Le budget, lui, a été multiplié par trois. Si l’aide des collectivités est primordiale à ce niveau, Jean-Yves Douillard lance également un appel au sponsoring privé : « C’est important pour nous de développer les partenariats et nous sommes à l’écoute de toutes les sociétés souhaitant nous aider dans ce projet Top 12. Les interclubs, dont le Top 12, sont aussi les seuls championnats de sport d’équipe mixte ».
Une section HandiBad
En plus de tout cela, le dirigeant du FIB n’oublie pas sa section HandiBad : « Nous sommes l’un des rares clubs à en proposer. Nous avons actuellement dix badistes dans le section et nous avons encore moyen d’accueillir davantage de joueurs ». En Top 12, le chemin de la compétition reprendra le 27 septembre avec la réception de la Stella Saint-Maur à la Ricoquais.
Également antre des filles du Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball, la salle grégorienne, deux fois plus grande que celle de Pacé, accueillera quatre des cinq matchs de la saison à domicile. Preuve, si besoin, de l’engouement autour du club suite à cette montée historique qui méritera clairement d’y jeter un œil, sinon les deux, pour suivre ou découvrir une discipline captivante et intense, où le public aura son rôle à jouer !
