Hormis le remplacement du Russe Artur Abusev par le jeune Alexis Kouraichi, le TFTT repart pour une quatrième saison consécutive en Pro A avec les mêmes ingrédients. Toujours fidèle au poste, l’entraîneur thoréfoléen Sébastien Douaran décrypte la saison à venir.
Passés les regrets d’une « élimination » aux portes des play-offs la saison passée, les joueurs du Thorigné-Fouillard Tennis de Table se savent surtout attendus après un exercice bouclé à la cinquième place du championnat. Sur la ligne de départ, pas de grands changements côté thoréfoléen, si ce n’est l’arrivée du Français Alexis Kouraichi, en provenance de Saint-Denis, formation de Pro B : « C’est un jeune joueur de 21 ans qui a évolué dans toutes les équipes de France jeunes.
Il a été champion de France juniors il y a un peu plus de deux ans et il a aussi été champion d’Europe par équipe. Il a un beau palmarès en jeune. Actuellement, il est en équipe de France espoirs », déroule Sébastien Douaran. Exit donc le défensif et spectaculaire Artur Abusev, et place à un joueur davantage porté sur l’offensive : « Alexis a un petit gabarit, très tonique et c’est un petit roquet dans l’air de jeu (rires). C’est un joueur offensif avec du tempérament. Nous avions eu un premier contact il y a deux ans et je le sentais intéressé.
Quand nous l’avons relancé, il savait que le train ne repasserait peut-être pas deux fois, car il n’y a pas beaucoup de places en Pro A. L’ambiance de la salle, notamment, l’attirait et il s’entraîne aussi avec Vincent et Jules à l’INSEP. Il n’a pas beaucoup hésité, car ça s’est fait en 3-4 jours ». Le « roster » de départ est donc connu, avec un quatuor complété par les irréductibles Noshad Alamiyan, Jules Rolland et Vincent Picard.
« Il faut repartir au turbin car il n’y aura rien de facile »
Pour ce nouvel exercice, et malgré une saison dernière probante, pas question de se voir trop beau : « Le premier objectif reste le maintien », assure l’entraîneur thoréfoléen, avant d’ajouter : « Nous faisons vraiment une grosse saison l’année passée et nous serons quand même ambitieux mais nous connaissons aussi la valeur des autres effectifs. Il faut repartir au turbin, car il n’y aura rien de facile.
Si nous gardons les mêmes valeurs et la même mentalité, il n’y a pas de raison de ne pas reproduire ce que nous avons fait. L’équipe a prouvé qu’elle pouvait être au niveau. L’objectif est de valider le maintien le plus tôt possible et ensuite, nous verrons. Il y a aussi des équipes de bon niveau qui montent ». Justement, les promus.
Deux promus cette saison, Caen et Bruille
Cette année, suite au forfait général de Jura-Morez, deux nouvelles formations se dresseront sur la route du TFTT : Caen et Bruille. Si la formation normande est déjà bien connue de l’élite française et revient après seulement un an en Pro B, l’équipe nordiste n’avait plus connu pareil niveau depuis… vingt-trois ans.
Mais en y regardant de plus près, personne ne sera à prendre à la légère, sport de haut niveau oblige, avec ces deux formations notamment, arrivant avec de sacrés arguments : « Caen est un habitué à la Pro A et les joueurs n’ont pas eu le rendement attendu l’année de la descente. Concernant Bruille, c’est une équipe emmenée par une nouvelle perle du ping, Flavien Coton (17 ans). Il est champion d’Europe des -21 ans et il est déjà dans le top 60 mondial. Il est rentré dans le circuit sénior il y a 7-8 mois et il a tout de suite été performant en battant des joueurs classés entre le top 30 et 50 ».
Retour en Bretagne, avec la Breizh Ping Academy qui a aussi apporté son lot de satisfactions pour sa première année d’existence avec notamment « une bonne génération entre les catégories -11 ans et -13 ans », mais aussi l’arrivée de plusieurs joueurs hors Ille-et-Vilaine pour la deuxième année.
« J’aimerais pouvoir recruter un joueur du top 50 dans un an »
A plus court terme, Sébastien Douaran espère toujours voir arriver un joueur du top 50 à Thorigné. L’entraîneur détaille : « Nous recherchons encore plus de sponsors, car si nous voulons être encore un peu plus ambitieux, j’aimerais pouvoir recruter un joueur du top 50 dans un an. Même si l’équipe est performante, notamment à domicile où les joueurs se sentent à l’aise, cela permettrait de nous stabiliser ».
Pour se stabiliser une année de plus dans la division, il faudra déjà éviter les deux dernières places, car à l’heure d’écrire ces lignes, le conditionnel est d’usage et la descente ne concernerait plus une, mais bien deux équipes. La route vers le maintien, et plus si affinités, démarre le mardi 16 septembre, à La Vigne, contre Rouen. Le temps des récoltes de points est déjà de mise, plus encore que celui des vendanges.
