Alors que le SC Le Rheu Rugby s’apprête à fêter sa décennie dans le championnat de France de Fédérale 2, le club rheusois a également connu plusieurs changements importants durant l’intersaison. Le président Julien Kervarrec fait le point sur la saison à venir et sur les différents mouvements, joueurs comme staff, avec notamment les départs de ses entraîneurs Julien Côme et Yann Moison.
Vous avez terminé la saison dernière sur une élimination en 16es de finale de Play-offs contre Tours. L’objectif a-t-il été atteint ?
Ça rentre dans ce que nous nous étions fixés en début de saison, c’est-à-dire se qualifier pour le barrage. Le reste n’était que du bonus. Nous terminons cinquièmes du championnat et il y a donc eu ce barrage à Lons-le-Saulnier qui n’avait pas perdu à domicile depuis deux ans. Nous gagnons à la dernière seconde et c’est un petit pied de nez à notre saison où nous avions perdu plusieurs fois en fin de rencontre.
Cela nous a aussi permis d’avoir un dernier match à domicile. Malgré la défaite lors du match aller, les garçons ont fait un bon match. Le retour a été plus compliqué. Nous avions quelques blessures et, en face, Tours était déjà prêt pour la Fédérale 1. Une fois le barrage passé, nous savions que la mission était quasiment impossible.
Pendant l’intersaison, le club a enregistré les départs du banc de Julien Côme et de Yann Moison. Quelles sont les raisons de ces départs et sont-ils compensés ?
Yann a eu une proposition pour intégrer le staff des espoirs de Vannes. Comme il habite là-bas, c’était une belle opportunité de rentrer et je suis heureux pour lui. Concernant Julien, il a une société au Rheu et il avait besoin de plus de temps. C’est tout à fait compréhensible. Pour combler ces départs, Simon Piaud, Gaëtan Béraud et Hugo Blondel viendront faire des piges sur les entraînements et ils interviendront également sur l’équipe B.
Hugo est un ancien joueur du club et il est désormais chargé d’affaires au Saint-Grégoire Métropole Handball. Il revient pour donner un coup de main. Hugo et Simon s’occuperont plutôt des trois-quarts, tandis que Martin (Lagarde) et Gaëtan s’occuperont plutôt des avants. Martin va mettre en place cette nouvelle organisation.
« Nous nous fixons le même objectif que l’année passée avec, au minimum, le barrage en fin de saison »
Côté terrain, il y a aussi plusieurs départs importants, dont ceux de Simon Piaud et de Gaëtan Béraud. Avez-vous comblé ces départs ?
Gaëtan et Simon étaient effectivement des leaders d’équipe. Nous avons aussi les départs d’Arthur Le Ny et de Martin Lamure. Quantitativement, nous avons compensé les départs par autant d’arrivées, mais nous avons perdu en termes d’expérience. Il n’y a pas de « nom » et il y a surtout beaucoup de jeunes de Rennes en double licence. Nous enregistrons tout de même les retours d’Antoine Forget et de Vincent Robert. Ce sont des bonnes nouvelles. Forcément, le recrutement a aussi été plus compliqué cette année avec la montée de Saint-Malo.
Peux-tu nous parler de la poule et quels sont les objectifs pour cette saison ?
La poule aurait pu être plus difficile. Par exemple, nous aurions pu avoir le club des Sables d’Olonne, qui est assez armé sur le papier, mais aussi plusieurs autres équipes. Nous affronterons pas mal de formations franciliennes cette saison, comme le SCUF que nous n’avons pas joué depuis longtemps, mais Paris ça bouge vite, donc c’est difficile de savoir. Le Havre et Chartres sont deux gros clubs qui descendent pour des problèmes financiers.
C’est le même constat face à ces équipes-là, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Cette année, il y aura aussi Caen. C’est un club bien structuré contre qui nous avons joué pendant de nombreuses années en Fédérale 3. Nous serons peut-être un peu moins forts, mais la poule est aussi peut-être un peu plus accessible. Nous nous fixons le même objectif que l’année passée avec, au minimum, le barrage en fin de saison.
Contrairement aux années précédentes, il n’y aura pas de derby cette année. Est-ce un regret ?
Ce sont toujours des matchs particuliers avec un petit peu de tension. Il y a plus de monde à domicile et ça nous fait aussi des déplacements plus courts. Nous avons déjà pas mal de kilomètres à faire (rires). Évidemment, à domicile, ça enlève une petite recette, mais c’est aussi et surtout l’opportunité de faire venir le rugby breton à Beuffru.
