Il s’en est fallu de peu pour que d’entrée, une série en cours ne tombe… Toutes proches de gagner leur premier match à l’extérieur depuis plus d’un an, les filles du Saint-Grégoire RMH ont été rejointes par l’enthousiaste promu nîmois.
Pas illogique pour Romain Corre, encore étourdi par l’incroyable ambiance du Parnasse : « C’est fou de se sentir frustré de ne pas gagner en sortant pourtant avec un point d’une ambiance pareille ! C’était assourdissant, les filles ne pouvaient même pas nous entendre. Alors ce point, on le prends et je suis certain que nous allons le savourer à froid… »
Un mano à mano intense en première période
Le Parnasse, écrin habituel des garçons de l’USAM, n’a pas failli à sa réputation : « Quand on arrive ici, on sent le poids de l’histoire, c’est impressionnant, c’est une salle historique ». Un vrai test pour une équipe encore en construction, très solide défensivement la semaine précédente contre la Stella Saint-Maur et désireuse de bien démarrer son championnat.
L’entame de match est dans cet esprit, avec un premier écart (2-4, 5′) mais très vite, les promues de l’USAM montrent les crocs et recollent. Tout au long du premier acte, un long mano à mano intense se déploie sous les yeux d’un public venu nombreux et déjà gâtés par la victoire au bout du suspense des garçons contre Istres.
Au quart d’heure de jeu, égalité parfaite entre les deux formations (10-10), comme 5 minutes plus tard puis au repos (16-16). « Il y avait beaucoup de jeu, de remontées de balle rapide avec de la vitesse et du combat, c’était très plaisant », juge le coach rennais.

Un break de +4 non validé
Avec dans ses rangs quatre anciennes de l’élite mais aussi l’ancienne « Rose et Noir » Zeina Raymond-Harek, le promu Nîmois a fière allure mais les Bretonnes réussissent à appuyer sur l’accélérateur. Pour se détacher, Romain Corre s’appuie sur la jeunesse de son groupe. Lou Saramito puis Aziliz Vidie font mal à la défense locale et permettent peu à peu au SGRMH de se détacher.
A la 39′, la jeune pivot des « Rose et noir » offre le +4 aux siennes (19-23). L’affaire semble bien engagée et pourtant…
Pourtant, tout ne se passe pas comme prévu. Au sortir d’un temps mort, et d’une nouvelle parade de l’excellente Laurie Fontaine-Carretero, Nîmes se relance et revient dans la parti à deux buts. Poussées par leur supporters, les « Vertes » ne lâchent rien et à force d’abnégation, recollent à 28 partout dans le Money Time (53′).
Claire Scheid mise en échec par Fontaine-Carretero
Dans une ambiance de feu, le pire est à craindre pour les Bretonnes mais Enora Lesnard, Lalie Brouillet puis Eden Dumoulin remettent les Bretilliennes devant au score, bien que rejointes à chaque fois, pour un mano à mano final, tendu.
Un dernier jet de sept mètres offre aux visiteuses la possibilité d’un dernier avantage mais Laurie Fontaine-Carretero sort un douzième et dernier arrêt face à Claire Scheid. Sur la dernière possession, Saint-Grégoire tient bon et le nul récompense finalement logiquement les deux formations.

Rendez-vous à la Ricoquais face à Palente Besançon
Un point pris à l’extérieur pour démarrer, donc, qui confirme les bonnes dispositions d’une équipe montant en régime : « Avec ce scénario, où nous nous pouvons le perdre mais où nous avons eu jusqu’à quatre buts d’avance, il y a forcément une petite frustration mais je retiens surtout la débauche d’énergie, l’envie et le rythme qu’on mis les filles, détaille le coach breton. Nous avons inscrit 31 buts c’est très intéressant, même si nous avons aussi un peu manqué de cohérence en défense. »
Avant de conclure : « Franchement, quand Nîmes égalise à 7 minutes de la fin, je me dis qu’il va falloir être très, très solide pour ne pas exploser dans cette ambiance de folie et je constate que les filles ont montré un gros caractère et sont même repassées devant ! C’est très intéressant pour la suite, nous avançons, travaillons et marquons nos premiers points. Après, on sait aussi que les matchs, d’un week-end à l’autre, ne se ressemblent pas toujours alors savourons déjà ce point. »
Samedi prochain, à la Ricoquais, place à Palente Besançon et son ancienne locale de l’étape, Apolline Feuvrier, pour aller chercher un premier succès et valider la belle performance de cette journée initiale dans un championnat plus ouvert que jamais.
