Angers et Lorient, ne vous y trompez pas, auront bien du mal à ne pas trembler jusqu’au bout en bas de tableau. Le constat est évident, et ce n’est pas le 1-7 concédé par les Lorientais contre Lille qui indique le contraire. Ces mêmes Merlus qui avaient fessé des Rennais trop vite réduits à neuf la semaine passée et dont la réaction était attendue, ou tout du moins espérée… On est malheureusement loin du compte.
Du côté d’Angers, dans un stade tristounet à souhait, tant dans son animation que dans son remplissage (à peine 12 000 personnes…), cela ne ressemblait pourtant pas à un enfer ou une citadelle imprenable. Et pourtant… Une nouvelle fois, comme trop souvent depuis trop longtemps, Rennes n’a jamais su accélérer, bousculer et faire mal à son adversaire, ou surprendre.

Esteban Lepaul, c’était écrit…
Du début à la fin de la rencontre, un rythme assez monotone, avec des séquences offensives bien trop timides et minimalistes pour bouger une défense angevine solide, à défaut d’être géniale. Une frappe lointaine de Quentin Merlin, une autre de Frankwoski mal repoussée, puis mal exploitée par Esteban Lepaul. C’est peu mais toujours plus que le proposition léthargique des locaux.
La curiosité du match résidait aussi en la titularisation du dernier arrivé côté rennais, Esteban Lepaul, en provenance…du SCO, où il s’entraînait encore en début de semaine.
Celle-ci est ponctuée d’un but (21′) en mode renard des surfaces, ce pourquoi le club breton a choisi de le faire venir pour près de 15 M€ mais aussi d’un manque aussi flagrant que logique de repères et d’automatismes avec ses partenaires. Cependant, les appels et demandes d’intervalles permanents du nouveau numéro 9 rennais auraient mérité bien plus d’offrandes. Voilà un chantier prioritaire de la trêve.

Devant à la pause grâce à ce but mais sans vraies occasions d’alourdir la note, ni subir de rébellion angevine, les Rennais, trop scolaires, n’ont pas su se mettre à l’abri et le paient très vite, malgré une impression de main-mise sur le match.

Proches d’être punis…
Au bout de dix minutes en seconde période, youpla boom ! Propser Peter reprend de la tête au premier poteau un centre au cordeau de Yacin Belkedim et égalise. Frustrant mais pas illogique, tant l’attitude passive des rennais est une invitation à se réveiller pour les Scoïstes, bien loin de leur pseudo « dalle » légendaire.
Piqués au vif par cette égalisation, Valentin Rongier et ses coéquipiers réagissent, sans réussir à véritablement inquiéter Hervé Koffi, si ce n’est à la 72′, où Quentin Merlin, décalé en position idéale, envoie tout de même une grosse frappe sortie par l’ancien gardien lensois (72′).
A dix minutes de la fin, Kader Meïté est en position idéale sur un corner de Quentin Merlin mais ne trouve pas le cadre. Manque de justesse, de détermination à faire mal mais aussi de bon timing dans la prise de décision : autant de traits communs aux différentes prestations du début de saison rennais, proches d’être punis et de repartir avec un zéro pointé si M. Bollengier n’avait pas annulé pour hors-jeu une petite merveille de second but signé Lanroy Machine (76′).

Une fin de mercato décisive
Face à Lorient et Angers, donc, deux candidats clairement désignés au maintien, Rennes n’a pris qu’un petit point. C’est trop peu, et clairement insuffisant pour une équipe prétendante à l’Europe. C’est aussi clairement trop peu dans le jeu, où le 3-5-2 peine toujours autant à convaincre, faute d’imprévisibilité, de panache mais aussi de technicité sur certains postes.
Alors que les dernières heures à venir du mercato annoncent une possible arrivée de Breel Embolo et un départ de Fabien Rieder, nul ne doute que les ultimes ajustements risquent de peser très lourd au retour de la trêve.
Celle-ci va en tous cas être fortement mise à profit par Habib Beye, qui a du pain sur la planche, tant pour prendre des points que pour convaincre et enfin lancer sa saison côté jeu, où il y a très clairement retard à l’allumage !
