Handball – D2F : Saint-Grégoire retrouve la victoire avec la manière contre Pessac (30-21)

Raymond Harek heureuse
Avec onze buts inscrits, Zeina Raymond-Harek a porté son équipe en attaque @Crédit Photo JRS

Enfin de la joie du côté de la Ricoquais, dans une soirée à l’atmosphère parfaite de bout en bout. Au sortir d’une défaite pourtant douloureuse à Vaulx-en-Velin et d’une première opportunité manquée de recoller au classement, les « Rose et Noir » ont mis tous les ingrédients et logiquement, enfin, trouvé une très belle récompense avec une véritable claque assenée à Pessac.

Une telle victoire, cela fait forcément du bien d’abord au classement, mais surtout aux têtes Grégoriennes, pas ménagées depuis la reprise début janvier : « L’explosion de joie montre bien que ça fait beaucoup de bien, qu’il y avait de la tension depuis un moment, confiait Olivier Mantès après le buzzer. On l’attendait depuis longtemps.

Il y a eu des circonstances très compliquées, avec des rencontres où nous n’avons pas réussi à concrétiser sur les fins de match mais là l’écart était assez important pour respirer. Nous avons réussi à prendre un ascendant significatif sur nos temps fort, le conserver et ça fait du bien. »

Le show Raymond-Harek devant, Vukovac derrière !

D’entrée de jeu, les Bretonnes impriment le rythme et donnent le ton d’une soirée qui va enfin tourner en leur faveur. Ultra solides en défense avec un but inviolé pendant 8 minutes tout de même , les pensionnaires de la Ricoquais sont efficaces en attaque, tant sur les sept mètres parfaitement exécutés par Zeina Raymond-Harek que par les tirs aux neuf mètres où Guillemette Cauly amène son impact.

Quelqu'un sur le toit

Résultat, Saint-Grégoire prend assez vite ses distances (4-1, 8′) et surtout, confiance en ses possibilités du soir. La suite confirme la tendance, avec des buts empilés en attaque avec un 5-2 enchaîné dans la foulée et un quart d’heure atteint avec déjà, un écart presque rédhibitoire pour les visiteuses (10-4).

Pour autant, pas question de pavoiser, avec un sérieux restant de mise dans chaque zone de vérité et des performances individuelles remarquables, tant pour Sarah Vukovac, redoutable dans ses buts (13 arrêts au total dont 6 en première période) que pour la pivot Zeina Raymond-Harek très inspirée entre un 100 % réussi aux 7 mètres et une palette lob, tir en puissance détonante (7 sur 7 aux sept mètres, 11 buts au total !). A la pause, Saint-Grégoire a déjà construit une victoire qui ne doit pas lui échapper (17-9).

Sarah Vukovac gagnante
Sarah Vukovac intraitable face aux Girondines, a été l’une des grandes artisanes de la victoire bretonne @Crédit Photo JRS

Une stabilité prometteuse en seconde période

17 buts inscrits en une période, voilà qui n’était plus arrivé depuis très longtemps à la Ricoquais, ce total étant hélas plus souvent celui d’un match complet ces dernières semaines. Place, alors à une concentration totale et un investissement égal pour ne pas gâcher et avoir des regrets. Ce sera le cas !

Bien que piquées dans leur orgueil, Cidgie Leroux, l’ancienne de la maison, et ses coéquipières ne parviendront jamais lors du second acte, à renverser la vapeur. Sans se précipiter, sans perte de balles et en gardant l’efficacité si fuyante ces derniers mois, les « Rose et Noir » construisent tranquillement leur victoire, ne passant jamais en dessous des six buts d’avance.

Siham Ait-Mouhou s’illustre à l’aile, avec un beau 3/4 plein d’enthousiasme tandis que Lila Pakël et Guillemette Cauly, avec quatre buts chacune, amènent ces tirs depuis la base arrière pesant lourd au décompte final. Constantes, les filles d’Olivier Mantès gardent une stabilité dans la performance prometteuse pour la suite des événements et surtout, trouvent la récompense aux efforts rarement payés cette saison.

Et maintenant, place à une série positive ?

La victoire est au bout, implacable, avec un impressionnant écart de neuf buts (30-21) et la barre des trente buts inscrits atteintes. Avec ces ingrédients là, l’espoir s’autorise un retour très apprécié par une Ricoquais en feu qui l’attendait impatiemment : « Dans ce championnat, il faudra gagner des matchs, peu importe qui est en face. Il faut aussi voir comment on peut s’entraîner, ce que l’on met dedans et là, il y a aussi un vrai mieux, ça devient très intéressant.

Nous nous sommes libérés du stress, avons beaucoup marqué avec ce soir. Zeina et Sarah nous sortent un gros match et emmènent l’équipe avec elles. La vérité n’est peut-être pas à cet écart avec Pessac mais on prend volontiers. On voit bien que si l’on met les bons ingrédients, ça marche. »

Saint-Grégoire tient-il enfin là un match fondateur pour la suite de la saison et son opération remontée au classement, avant d’affronter Palente Besançon puis Bègles à la Glaz ? « Ca peut l’être oui, confirme Olivier Mantès. C’est aujourd’hui qu’il faut aller grapiller, prendre un maximum de points et garder cette dynamique là. Quand on est bien en place, avec cet état d’esprit là, on peut y arriver.

Ce soir, nous avons grimpé une marche mais il en reste encore beaucoup. Il faut que l’on repasse à minima devant Bergerac, que l’on jouera en mai, et nous allons nous attacher à le faire. Ce soir, je suis heureux pour les filles, pour le club car cette victoire fait beaucoup de bien. Maintenant la route reste longue ».

Elle passera par un nouveau long déplacement dimanche prochain, dans le Doubs, de nouveau à 13 h 30. Avec espérons le, les trois points en dessert dominical avant le grand festin handball du 5 avril prochain à la Glaz Arena ! Qu’on se le dise, l’espoir est de retour à Saint-Grégoire !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.