Quatre victoires, doit trois face à des adversaires clairement plus faibles ou en crise (Saint-Etienne, Montpellier et Reims), deux revers contre plus fort… A n’en pas douter, cette rencontre dans l’Artois avait tout d’un vrai révélateur pour le Stade Rennais version Habib Beye, même si l’enjeu au classement est désormais un mirage auquel plus personne ne croit vraiment.
Pour ce déplacement, le coach rennais, privé de Seko Fofana, Lilian Brassier et Ludovic Blas, choisit de poursuivre la cure de jouvence, avec le retour de Mikayl Faye en défense ainsi que celui, après suspension, de Djaoui Cissé au milieu.
Mohamed Meité, convaincant contre le PSG, est aussi aligné d’entrée, dans une équipe faisant la part belle à la formation et la jeunesse si l’on ajoute les joueurs formés au clubs Lorenz Assignon, Adrien Truffert et Jérémy Jacquet où la jeunesse de Jordan James.
Le recrutement peut en revanche encore une fois être soumis à interrogation, avec Musa Al-Tamari non retenu, ou encore Kazeem Olaigbe, Kyogo Furuhasi ou Ayanda Sishuba sur le banc…
Une première période soporifique…
Focus de la soirée aussi, des retrouvailles dans tous les sens. Les anciens lensois Brice Samba, sifflé et Arnaud Kalimuendo, plutôt applaudi, à l’épreuve de leurs anciens supporters, une fois de plus au rendez-vous auront été au coeur des esprits. Plus lointaines, celles entre Wesley Saïd et Andy Diouf avec leur club formateur étaient aussi au programme, sans oublier forcément, le retour d’Arnaud Pouille dans l’Artois, scruté de près.
Le décor planté, place à une première période est franchement mièvre, avec très peu de situations de part et d’autres et un ballon bloqué au milieu de terrain. Deux premières frappes autour de la demi-heure d’Arnaud Kalimuendo puis Adrien Truffert permettent de découvrir le soldat Ryan, dans le but lensois.
Le premier frisson arrive à la 38′, avec une magnifique talonnade d’Arnaud Kalimuendo sur une percée de Mikhaïl Faye, qui trompe le gardien lensois. Le but est nénamoins logiquement refusé pour une main au préalable du buteur rennais par Madame Frappart. Enfin, la partie démarre côté rennais…animée par l’arbitre internationale, qui ne s’offusque pas d’une main lensoise sur un tacle défensif, ne nécessitant pas même la VAR.
Pas plus d’assistance vidéo sur un contact pourtant illicite entre Juma et Lorenz Assignon quelques minutes plus tard. Le débat existe sur ces deux situations mais n’aurait pas eu lieu d’être avec plus de tranchant côté rennais..
Le SRFC finit clairement mieux, sous l’impulsion notamment de Djaoui Cissé, à son aise au milieu de terrain mais ne concrétise pas son temps fort face à de bien tristes lensois, totalement apathiques et inoffensifs pendant les 45 premières minutes.
Saïd au bon souvenir du Stade Rennais
Dès le retour des vestiaires, pourtant, les Bretons sont punis de n’avoir pas su prendre l’ascendant au score. Un corner pour le Racing, de la passivité au marquage pour Djaoui Cissé, semé par le « géant » Wesley Saïd qui coupe au premier poteau de la tête pour tromper Brice Samba, coupable de n’avoir placé personne à cet endroit pourtant clé. Une passivité rédibithoire qui remet Rennes à l’envers (1-0, 47′).
Wesley Saïd, trois minutes plus tard, croit s’offrir un doublé mais le buteur du soir était hors-jeu au départ de l’action. Les intentions sont bien meilleures côté lensois. Florian Sotoca solicite Brice Samba avant que Mikayl Faye, d’une lourde frappe, en lui réponde avant l’heure de jeu.
Beaucoup plus ouverte, la seconde période est plus plaisante que la première incontestablement mais pour autant, est loin d’atteindre des sommets. Ismaël Koné remplace Jordan James, discret, pour amener plus de maîtrise au milieu de terrain puis Arnaud Kalimuendo, malheureux pour son retour à Bollaert, est remplacé par Kyogo Furuhashi. Deux changements loin de révolutionner l’histoire de ce match.
Lorenz Assignon a lui bien l’égalisation au bout des pieds, profitant d’un cafouillage de la défense lensoise mais n’ajuste pas suffisament Mattew Ryan et trouve le petit filet.
Le dernier quart d’heure est rennais mais les opportunités réelles de recoller manquent. Trop brouillon dans la dernière passe, les joueurs d’Habib Beye n’ont pas l’occasion rêvée, si ce n’est sur une dernière tentative de Kazeem Olaigbe entré au jeu quelques instants plus tôt, parfaitement maîtrisée par Mattew Ryan.
Place à une fin de saison en roue libre ?
Pour la quinzième fois de la saison, le Stade Rennais s’incline et dit définitivement adieu à tout possibilité de s’offrir un zest d’excitation pour les deux derniers mois de la saison. Désormais à l’abri, sauf écroulement, pour le maintien et bien trop loin d’une potentielle lutte européenne, le onze breton a une nouvelle fois démontré ses limites et voit se profiler une fin de saison en roue libre.
Les enjeux, après la trêve internationale, seront pourtant nombreux. Les jeunes lancés par Habib Beye, le sont-ils en vue de construire d’ores et déjà le onze version 2025-2026 autour d’eux ? Le recrutement sera-t-il si calme qu’annoncé, les recrues de cet hiver ne faisant clairement pas l’unanimité ? D’autres changements sont-ils déjà dans les cartons, que ce soit sur comme en dehors du terrain ?
C’est sans doute plus sur ces sujets-là que se situeront les enjeux d’une fin de saison qui s’annonce très longue, en attendant la cloture d’un exercice où des comptes seront à rendre en juin prochain auprès de l’actionnaire, comme d’un public qui n’en finit plus de s’asseoir chaque week-end sur ses espoirs, allant de désillusion en déception.
Place désormais à l’équipe de France, pour y admirer la première d’une énième pépite formée au Stade Rennais Désiré Doué, dont le passage au club parait déjà si lointain…
