En tout et pour tout, Feurs aura mené au score pendant un peu plus de quatre minutes. Même pas la moitié d’un quart-temps donc, mais quatre minutes suffisantes pour faire le bonheur des Foréziens et laisser un goût encore plus amer aux Rennais : « Nous donnons le match. Nous sommes retombés dans nos travers en nous frustrant et en arrêtant de jouer. Quand tu domines pendant trois quart-temps, c’est un match que tu ne dois jamais perdre. Ils ont bien joué avec leurs qualités dans le dernier quart temps et ils réalisent un hold-up », regrette Bastien Demeuré, lui aussi frustré à l’issue de la rencontre.
Avant de se faire coiffer par Feurs, l’Union Rennes Basket a pourtant pris la rencontre par le bon bout. De l’intensité défensive, un ajustement rapide au rebond et un premier écart conséquent dès la fin du premier quart-temps (14-23). Julian Ngufor et Cheick Sekou Condé restent sur leur lancée du match contre Metz, Eliot Thillier est bien présent malgré sa frayeur au dos face aux Lorrains et Moustafa Haidara cumule déjà deux contres après dix minutes.
Les « Noir et Blanc » accentuent même leur avance pour mener de +12 en milieu de deuxième quart-temps. L’opportunité de tuer le match est déjà là, mais elle va laisser place à un premier fléchissement : « Nous faisons un très bon début de match avant de nous relâcher dans le deuxième quart-temps », poursuit l’entraîneur rennais. Sans conséquence majeure puisque les Bretons sont toujours devant, mais de +12 à quatre minutes de la fin de la première période, l’écart n’est plus que de +3 à la pause (43-46).
« Autant sur les trois premiers matchs, nous avions progressé, autant là, c’est un coup d’arrêt »
Moins prolifique en points, l’entame de seconde période n’en est pas moins sérieuse de la part des Bretons. Les « Noir et Blanc » remettent de l’intensité défensive et prennent à nouveau 12 points d’avance grâce à un tir primé de Paul Billong. Alors que le succès leur tend les bras, en n’achevant pas son adversaire, Rennes reste sous la menace : « Nous remettons un coup d’accélérateur dans le troisième et nous devons tuer le match. Ils sont ensuite passés en zone dans le quatrième et ça a cassé notre rythme ».
Avec encore sept points d’avance à l’entame des dix dernières minutes (58-65), l’URB est en position favorable, mais va complètement s’écrouler : « Nous lâchons mentalement. Nous sortons du match et nous ne faisons plus les bons efforts. Autant sur les trois premiers matchs, nous avions progressé, autant là, c’est un coup d’arrêt ». Offensivement, Rennes n’y arrive plus et n’inscrit que sept points sur le dernier quart-temps, tandis que Feurs, sentant le vent tourner, retrouve de l’allant.
Après avoir menés pendant 15 secondes en tout début de rencontre, les Foréziens repassent devant à quatre minutes du terme. Si deux lancers-francs de Cheick Sekou Condé remettent brièvement l’URB en tête, Feurs ne va plus lâcher son avance. Spinali assomme d’abord les Bretilliens à trois points avant que Bouhmama ne termine le travail sur la ligne des lancers (79-72).
Plus que trois descentes
Un scénario qui rappelle étrangement le derby disputé à Fougères lors de la première phase. D’autant plus frustrant que la prestation rennaise, en sortant du prisme de ces dernières minutes, est plutôt bonne dans l’ensemble. Mais comme tout mal récurrent, il met aussi en exergue les irrégularités bretonnes.
Information importante à relever dans cette poule basse et qui concerne directement l’adversaire du soir, Feurs a pris la décision dans la semaine d’évoluer en N2 la saison prochaine. En toute logique, il ne devrait plus y avoir quatre mais trois descentes. Deuxième avec 25 points, l’URB garde son matelas d’avance, mais gare, une avance peut vite fondre et l’idée serait excellente côté breton que de se mettre à l’abri le plus vite possible.
