Actuel onzième de son groupe ultra-serré de N3, la TA Rennes vit une saison bien différente de la précédente qui l’avait vue terminer à la deuxième place de son championnat. Densité, impact physique, nouveaux adversaires, les facteurs sont multiples mais le président Jacques Aubry reste serein.
Avec quatre descentes en fin de saison, le maintien est plus que jamais d’actualité. Comment expliquez-vous cette saison en dents de scie après un exercice 2023-2024 très réussi ?
Nous avons changé de poule et il a fallu s’adapter à un autre football, beaucoup plus dans le duel et l’impact que dans le groupe où nous évoluions la saison passée. Nous sommes une équipe qui aime ouvrir le jeu, construire et nous avons été piégés à plusieurs reprises, notamment à domicile. On a lâché trop de points à la maison à force de vouloir jouer et nous courons aujourd’hui après ces quatre défaites concédées. Pour autant, rien n’est compromis, loin de là.
Ce groupe présente le leader avec le plus faible total, 29 points, de toutes les poules confondues. Difficile d’y voir clair sur le réel niveau de chacun…
C’est simple, tout le monde peut battre tout le monde. La Chataigneraie a longtemps été devant et a depuis glissé au classement alors que l’AS Vitré a pris la tête. Une bonne série peut nous propulser rapidement dans le premier tiers et inversement, alors la prudence est clairement de mise. Personne n’est décroché et la saison livrera selon moi son verdict dans les ultimes minutes de la dernière journée. A nous de nous mettre à l’abri avant…
« La TA Rennes, ce n’est pas que la N3 »
Le groupe est-il toujours soudé et convaincu par le projet porté par Ludovic Royer, votre coach ?
Bien sûr qu’il l’est ! Je ne dis pas que tout est rose et que tout est simple, il y a eu des moments difficiles comme notre élimination en coupe contre Cesson mais le projet de jeu, qu’il a bien fallu adapter au nouveau football que j’évoquais, plait au joueur. Aujourd’hui il faut tout simplement gagner, si possible quatre ou cinq matchs d’ici à la fin de la saison pour assurer notre maintien qui je pense, sera validé à 10 victoires. C’est beaucoup mais c’est ce qui sera selon moi nécessaire dans un championnat aussi serré.
Y’a-t-il une déception à lutter cette saison pour le maintien alors que vous avez fini deuxième l’an passé ?
Non, nous savons qui nous sommes. Être en N3 avec les infrastructures qui sont les nôtres, un terrain synthétique pour 810 licenciés, un budget modeste pour le niveau et le choix de n’avoir aucun contrat fédéral, c’est plutôt pas mal. Et c’est notre onzième saison à ce niveau depuis 2014 donc, non, aucune déception. Nous allons en revanche tout faire pour rester là, même si l’équilibre du club ne dépend pas non plus uniquement de cela.
La TA Rennes, ce n’est pas que la N3 mais cette équipe est une vitrine importante. Se maintenir est donc important à bien des égards, surtout avec la refonte des divisions qui rend le championnat plus dur chaque année. Ce mois-ci, nous allons à Angers, on reçoit La Chataigneraie et on va à la Roche. Nous y verrons beaucoup plus clair ensuite mais je reste très confiant en nos capacités. Finir dixièmes, ce serait déjà très bien !
