Basket – Nationale 1 : Trois à la suite pour l’URB, tombeur de Metz (95-81)

L'URB enchaîne contre Metz.
Julian Ngufor, auteur de 20 points et décisif dans le dernier quart-temps. @Crédit photo : JRS

Le chemin est encore long pour assurer le maintien mais à ce rythme, la ligne d’arrivée pourrait bien se profiler plus vite que prévu. Victorieuse pour la troisième fois en trois matchs, l’Union Rennes Basket démarre la poule basse pied au plancher et compte désormais trois victoires d’avance sur Poissy, premier relégable. Un succès qui permet aux « Noir et Blanc » de se hisser à la première place du groupe B, mais surtout, d’engranger de la confiance et le luxe d’aborder la suite avec sérénité, loin d’être le dogme de nombreuses équipes de la poule.

L’entame de match est presque parfaite avec un 11-0 d’entrée. Presque, car les Bretons vont petit à petit relâcher l’étau : « Nous avons très bien démarré. Je suis vraiment satisfait, car nous avions parfois commencé moyennement avant d’accélérer en deuxième période. Malheureusement, nous avons cru que ça allait être facile et nous sommes retombés dans nos travers. Nous les avons laissé exploiter leur jeu, notamment leurs relations intérieurs-extérieurs avec Pourchot », décrypte Bastien Demeuré.

Vincent Pourchot (2m22) domine dans la raquette

Avec encore sept points d’avance à l’issue des dix premières minutes, le relâchement est bien plus palpable dans le deuxième quart-temps. L’entrée de l’immense Vincent Pourchot n’est pas étrangère à cela. Du haut de ses 2m22, le plus grand joueur de Nationale 1 pose (évidemment) des problèmes dans la raquette, offrant aussi des espaces à ses coéquipiers : « Ils nous ont beaucoup impactés, notamment les postes 4 et 3, en prenant neuf rebonds offensifs qui donnent 14 points. Pour moi, le rebond est un critère clé d’engagement.

Quand tu te fais battre au rebond, ça veut dire que tu n’es pas engagé. C’est la statistique qui prouve que nous nous sommes relâchés en première période. Ça a été mieux en seconde période et dès que nous avons eu le rebond, nous avons eu du jeu rapide derrière, ça va ensemble ». À la pause, les visiteurs ne sont plus qu’à une possession (42-40).

Les Bretons tentent bien de reprendre leurs distances, mais revigorés par ce retour au tableau d’affichage, les Grenats s’accrochent et prennent même deux points d’avance à l’entame du dernier quart-temps (63-65). Dix dernières minutes sous tension, mais finalement à sens unique. Cette fois-ci, les rebonds évoqués par Bastien Demeuré sont captés par les « Noir et Blanc » et les attaques rapides s’enchaînent : « Nous avons retrouvé le supplément d’âme à la fin pour surélever le niveau défensif et imposer un rythme un peu plus élevé pour s’assurer un petit matelas de sécurité ».

« Nous n’avons jamais dépassé les trois victoires consécutives, donc j’aimerais que nous passions le cap à Feurs dès vendredi »

Cheick Sekou Condé et Julian Ngufor sont les deux hommes forts de cette fin de match. À eux deux, ils cumulent 22 points sur les 32 inscrits par Rennes. Alors que le score n’est que 75-72 à cinq minutes du terme de la rencontre, l’URB inflige un 11-0 en l’espace de deux minutes. La « Metz » est dite et Rennes enchaîne une troisième victoire consécutive en poule basse (95-81).

Seul point noir de cette soirée, la sortie d’Eliot Thillier, blessé au dos. Comptablement, la deuxième phase démarre de la meilleure des manières pour l’Union Rennes Basket, mais pas de quoi rassasier pour autant Bastien Demeuré : « Nous n’avons jamais dépassé les trois victoires consécutives, donc j’aimerais que nous passions le cap à Feurs dès vendredi. Plus vite nous serons maintenus et plus vite nous pourrons être libérés sur les derniers matchs ». Quoiqu’il arrive, la dynamique est positive et l’URB a plus que jamais les cartes en main.

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