Au sortir de la défaite du Stade Rennais contre Paris, le sentiment est contrasté. D’un côté, même en faisant tourner, le PSG reste un rouleau compresseur difficile à stopper et la victoire parisienne est tout à fait logique, mais de l’autre, Rennes a eu l’opportunité de revenir, offrant 30 minutes de très bonnes factures en seconde période, mais n’a pas saisi sa chance.
Si proche et si loin d’une certaine façon. En encaissant un doublé de l’ancien de la maison Ousmane Dembélé dans le temps additionnel, l’addition est lourde pour les « Rouge et Noir » qui, avec un peu plus de réalisme, auraient pu s’offrir une fin de match bien différente.
Un constat partagé par Habib Beye au micro de beIN Sports : « La balle du 2-2 nous l’avons et je pense que s’il y a 2-2, c’est peut-être un autre match pour nous, mais la réalité du score, et je le dirai toujours en football, elle est ce qu’elle est et le Paris Saint-Germain a mérité ce soir de marquer quatre buts parce-que nous avons aussi eu des manques sur les dix dernières minutes. Surement un petit peu de fatigue ».
Malgré le turn-over opéré par Luis Enrique en vue du match retour de Ligue des Champions à Liverpool, la première période est dominée par les joueurs de la capitale. Après un quart de jeu, les statistiques sont criantes avec 92% de possession pour Paris ! Sans pour autant être véritablement dangereux, les visiteurs font la différence peu avant la demi-heure sur un coup-franc joué rapidement. Lancé en profondeur, Bradley Barcola part défier Brice Samba et glisse le ballon entre les jambes du portier rennais (27’, 0-1).

Première en « Rouge et Noir » pour Mohamed Kader Meïté
Un premier but amer pour les Bretons, le coup-franc étant joué bien plus loin de l’endroit de la faute. Si l’ouverture du score est méritée tant la domination parisienne est conséquente, la manière peut frustrer. La première opportunité rennaise est pour Ludovic Blas, mais sa frappe croisée du gauche n’attrape pas le cadre.
Dans une fin de première période beaucoup plus enlevée, Ramos passe proche de doubler la mise, mais manque sa reprise. Titulaire surprise côté rennais, le jeune Mohamed Kader Meïté, intéressant pour sa première à tout juste 17 ans, voit lui sa tête repoussée par la barre de Safonov. En gestion, Paris mène logiquement à la pause (0-1).
Gonçalo Ramos que l’on retrouve dès l’entame de seconde période. Idéalement servit par Barcola, le portugais fait le break (0-2, 50’). Rennes proche de craquer ? Bien au contraire. Ce deuxième but réveille les pensionnaires du Roazhon Park. La reprise d’Arnaud Kalimuendo est d’abord sortie en corner par Safonov, puis, sur le coup de pied de coin qui suit, après une déviation de Jérémy Jacquet au premier poteau, Lillian Brassier est à l’affût aux six mètres et permet à Rennes de revenir dans le match (1-2, 53’).
Rennes craque dans le temps additionnel, doublé pour Ousmane Dembélé
Pendant 30 minutes, le Stade Rennais va pousser pour égaliser, sans réussite. Le dernier geste ou l’avant-dernier geste faisant toujours défaut. Ni Arnaud Kalimuendo, ni Ludovic Blas, ni Mohamed Kader Meïté ne parviennent à conclure. Ce dernier qui aurait pu obtenir un pénalty suite à une poussette d’Hernandez dans la surface. Un contact checké mais jugé insuffisant par la VAR. À force de gâcher, Rennes va finir par se faire punir.
Les titulaires habituels du Paris Saint-Germain rentrent progressivement en jeu et c’est l’ancien rennais Ousmane Dembélé qui s’occupe de la sentence. D’abord maladroit seul face au but, « Dembouz » ne laisse pas passer les deux opportunités suivantes. Profitant d’un bon travail d’Hakimi, l’ailier termine tranquillement du gauche dans le but vide (1-3, 90+1’). Quelques minutes plus tard, à l’entrée de la surface, le numéro 10 parisien ferme son pied et laisse Samba sur place. La messe est dite (1-4).
Incontestablement, il y a eu du mieux, en tout cas pendant une demi-heure en seconde période, mais le manque de réussite s’est payé cash. Un constat qui n’enlève en rien la supériorité parisienne sur l’ensemble de la rencontre. Une bonne base de travail malgré tout avant de se rendre à Lens, tombeur de Marseille au Vélodrome.
Les « Rouge et Noir » semblent sur la bonne voie et ce match dans le Nord sera un excellent test face à une équipe du top 8. Si l’Europe est un doux rêve, la première partie de tableau doit être un objectif réalisable. Rendez-vous donc à Bollaert-Delelis samedi prochain.
