Ce week-end, 65 athlètes du Haute Bretagne Athlétisme (HBA) prendront le départ des Championnats de France de cross-country à Challans, avec dix équipes engagées et l’ambition de placer un maximum de formations dans le top 8 national. Si les parcours bretons sont naturellement exigeants, l’hippodrome vendéen offrira un tout autre décor : plat, gras et potentiellement très rapide en fonction des conditions météo.
Pour Nicolas Roger, entraîneur, pas question de chambouler la préparation : « On s’est préparés comme d’habitude. Quand on est bien, on passe sur tous les terrains. » Si le tracé ne présente pas de difficultés majeures, l’état du sol jouera un rôle clé. « Ça risque d’être une course musculaire à cause de la boue, mais on verra sur place. » Le repérage se fera la veille, l’équipe préférant s’adapter au naturel plutôt que d’anticiper des détails incertains.
« Cette année, on vise au moins une, voire deux ou trois médailles si tout se passe bien »
L’hippodrome de Challans divise. Les coureurs de cross apprécient les reliefs naturels, pas les artifices ajoutés aux parcours. Ici, tout dépendra de la texture du sol : « Si c’est gras, ça peut devenir compliqué. Mais s’il fait sec, ça va partir très vite, ce qui ne favorisera pas nos crossmen et crosswomen habitués aux terrains accidentés. »
Côté ambitions, les juniors filles visent un podium, tandis que plusieurs athlètes chercheront à accrocher un top 20 individuel. Quelques absences notables cette année, comme Agathe Guillemot ou encore Maël Gouyette, laissent planer une part d’incertitude. « L’an dernier, on a ramené quatre médailles. Cette année, on vise au moins une, voire deux ou trois si tout se passe bien ». Le collectif sera la clé. « Même nos équipes moins solides sur le papier, comme les cadettes, vont découvrir ensemble l’expérience d’un championnat de France. Ça change tout d’être en équipe. »
Reste à voir si la boue vendéenne ralentira le rythme ou si cette édition des France de cross tournera au sprint géant.
Violaine BARA