Si la défaite peut paraître frustrante au vu du scénario et d’un espoir retrouvé dans les deux dernières minutes, la victoire toulousaine, sur l’ensemble du match, ne souffre d’aucune contestation. Larges vainqueurs à l’aller, les « Noir et Blanc » n’ont cette fois-ci pas réussi à imposer leur rythme et voient la route vers la poule haute s’assombrir : « On savait qu’ils allaient nous imposer un faux-rythme et nous amener à jouer sur demi-terrain.
Nous avons vraiment eu du mal à relancer à part dans les deux dernières minutes où nous avons réussi à enflammer le match. Malheureusement, Dylan Gana met un gros shoot sur la fin. Nous avons besoin de rythme, de jeu rapide et que la balle soit toujours en mouvement pour pouvoir être efficaces. Nous n’avons pas réussi à le faire sur les trois-quarts du match. C’est dommage, car en une minute trente, nous revenons à égalité et nous avons même le ballon pour repasser devant », regrette Bastien Demeuré.
Rennes maladroit sur la ligne des lancers
Mais avant ce retour express au tableau d’affichage, l’URB n’a cessé de courir derrière le score. Le capitaine Lucas Fontaine blessé, c’est le jeune Maxime Pointel qui démarre la rencontre, marquant d’ailleurs les deux premiers points rennais. Après une entame équilibrée, Toulouse fait un premier écart en fin de quart-temps grâce à son adresse derrière la ligne. Junior Ouattara et Dylan Gana, déjà, permettent aux « Toros » de prendre huit points d’avance. Cet écart, Rennes ne va jamais réussir à le combler, excepté donc en toute fin de partie.
La faute aussi, à une maladresse récurrente sur la ligne des lancers-francs (3/9 en première période et 10/20 sur l’ensemble du match) : « Nous avions corrigé le tir, mais l’adresse vient avec le rythme. Et quand tu n’as pas de rythme, que tu es à l’arrêt à chaque fois, et bien c’est pareil quand tu arrives aux lancers ». Impactant, Julian Ngufor ramène pourtant les siens à un petit point, mais les visiteurs en remettent une couche juste avant la pause et préservent leur matelas d’avance (32-37).
Deux dernières minutes étouffantes
La deuxième période est du même acabit. Toulouse gère sur demi-terrain et restreint l’URB dans ses transitions. Élément clé et souvent mentionné par Bastien Demeuré pour pouvoir produire du jeu rapide, le rebond est nettement dominé par les Toulousains (34 contre 26). Mais alors que les visiteurs se dirigent vers une victoire maîtrisée avec encore neuf unités d’avance à moins de trois minutes du terme de la rencontre, Rennes se rebiffe.
Cheick Sekou Condé montre les muscles et indique la marche à suivre. Les « Noir et Blanc » infligent un 9-0 en l’espace d’une minute trente et sont de nouveau dans le coup. Ouattara perd le contrôle du ballon sur l’action suivante et Rennes, dans une salle en fusion, peut repasser devant pour la première fois depuis… la quatrième minute. Une action qui n’ira pas à son terme, Moustafa Haidara se rendant coupable d’un marché.
Bastien Demeuré : « Il reste encore six matchs, rien n’est perdu »
Mais encore faut-il que Toulouse marque avec 26 secondes à jouer. C’est le moment choisi par Dylan Gana pour ressortir de sa boîte. L’ailier fort envoie un tir primé à cinq secondes du buzzer et refroidit Colette-Besson. La dernière tentative de Paul Billong ne trouve pas la mire et Rennes s’incline, finalement logiquement, contre Toulouse (69-72).
Un joker de moins et une bien mauvaise opération pour les « Noir et Blanc » en vue de la poule haute, mais pas de quoi déconcerter Bastien Demeuré, déjà focalisé sur la suite : « Il reste encore six matchs, rien n’est perdu et à nous de switcher sur le prochain match avec un derby à Fougères. Il n’y a rien de mieux pour passer à autre chose. Avec les points de pénalité, Fougères devrait certainement se retrouver en poule basse, donc c’est un match qui va compter double. Celui-là comptait double aussi, mais du coup, il est important de prendre celui à Fougères ». Un rendez-vous à ne pas manquer sous peine de dire définitivement adieu à la poule haute.