La période des fêtes et des cadeaux n’était donc pas totalement terminée et, ironie du sort, c’est Steve Mandanda qui s’est transformé, bien contre lui, en Père Noël, alors que tous les regards étaient braqués sur le portier rennais autour de l’arrivée imminente de Brice Samba et du feuilleton démarré hier par la marche arrière enclenchée côté lensois.
Après être revenu au score par l’intermédiaire d’Arnaud Kalimuendo, répondant à l’ouverture du score rapide d’Evan Gouessand, Rennes pense avoir fait le plus dur et peut (enfin) nourrir l’espoir de ramener quelque chose d’un déplacement mais, à la demi-heure de jeu, le portier breton se troue complètement dans sa relance et offre le ballon dans les pieds de Sofiane Diop. Servi sur un plateau et seul face au but, le joueur formé à Rennes ne laisse pas passer l’offrande et redonne l’avantage aux siens. Le Stade Rennais ne s’en remettra pas.
Plus globalement, et parce que les maux ne sont pas dus qu’au seul Steve Mandanda, les errements défensifs ont coûté cher, notamment en première période. Dès la 11e minute, Tanguy Ndombélé a tout le loisir de servir Guessand dans le dos d’une défense rennaise statique. Parti à contre-temps, le retour du jeune Mikhail Faye, auteur d’une prestation une nouvelle fois pas au niveau, ne suffit pas et l’attaquant des Aiglons ouvre déjà la marque (11’, 1-0).
Trois buts encaissés en première période
Une magnifique ouverture du milieu niçois laissant place à une autre passe de grande classe peu avant la demi-heure de jeu, l’œuvre cette fois-ci de Ludovic Blas. Si l’appel déclenche toujours la passe et non le contraire, celui d’Arnaud Kalimuendo est à souligner. Sur une attaque rapide, l’attaquant rennais croise sa course et, parfaitement servi par le pied gauche de Blas, vient tromper Bulka à bout pourtant (27’, 1-1).
Le match est ouvert et Rennes, revenu au score et avec un léger mieux dans le jeu, peut alors légitimement faire douter son adversaire. Mais vient alors cette fameuse 33e minute et l’énorme erreur de Steve Mandanda. Sur une relance à priori anodine, le gardien rennais tente de trouver Jordan James dans l’axe, mais Sofiane Diop a senti le coup. Le cuir lui arrive directement dans les pieds et l’attaquant n’a plus qu’à conclure (33’, 2-1).
Terrible, surtout quand on connaît le contexte des derniers jours autour du dernier rempart « Rouge et Noir ». Et ce n’est pas fini dans cette première période. De nouveau pris par la vitesse et la puissance d’Evan Gouessant, Mikhail Faye est une nouvelle fois totalement mangé et ne parvient pas à retenir son attaquant qui s’en va offrir le ballon du trois à buts à un à Gaëtan Laborde dans les derniers instants de la première période (45+4’, 3-1).
Première rentrée en jeu pour Seko Fofana
Des erreurs payées cash et un réalisme total pour Nice avec trois buts sur ses trois tirs cadrés. Pourtant, Rennes ne va pas totalement sombrer et va même de nouveau y croire dès l’entame de seconde période. Servi côté droit, Lorenz Assignon prend sa chance à l’extérieur de la surface. Sa tentative est mal repoussée par Bulka et Adrien Truffert vient conclure, en renard des surfaces, seul face au but vide (48’, 3-2).
Une vraie erreur de main et un nouveau cadeau, mais le dernier dans cette rencontre. Ludovic Blas passe même proche de l’égalisation quelques minutes plus tard mais sa tête est stoppée de l’épaule par Bulka. Nice sent le mauvais coup poindre et resserre les vis. La rencontre s’englue alors dans un faux rythme avec pour seul moment marquant, et hormis la biscotte habituelle de Jorge Sampaoli pour avoir franchi sa zone technique, la première rentrée en jeu de Seko Fofana à l’heure de jeu. L’Ivoirien plutôt en jambes, mais évidemment encore en manque de repères, donne néanmoins un peu d’espoir pour les semaines à venir.
Peu d’occasions par la suite, si ce n’est le missile envoyé par Boudaoui à l’extérieur de la surface, mais dévié sur la barre transversale par Steve Mandanda. Les Aiglons reculent et terminent même le match à dix après l’expulsion de Pablo Rosario, coupable d’un pied haut sur Arnaud Kalimuendo. Mais la dernière tentative de Seko Fofana, la spéciale lensoise en tenant d’enrouler fort à l’opposée, passe loin du cadre et Rennes s’incline une nouvelle fois à l’extérieur (3-2).
Un effectif qui devrait encore bouger en janvier
Si comme l’affirme Adrien Truffert au micro de DAZN, « il n’y a pas tout à jeter », le constat est tout de même là, le Stade Rennais n’a pris qu’un seul point à l’extérieur depuis le début de la saison, un bilan famélique. Les deux victoires en décembre, face à Saint-Etienne et Angers, n’ont évidemment pas effacé les doutes et Rennes va devoir rapidement prendre des points car le calendrier de janvier, lui, ne fera pas de cadeaux.
Les « Rouge et Noir » recevront successivement Marseille et Brest au Roazhon Park avant de se rendre à Monaco fin janvier. D’ici là, l’effectif va fortement bouger et il faut espérer autant des bons coups qu’une acclimatation rapide des nouveaux arrivants. Dans ces conditions, et même si celle-ci paraît bien lointaine actuellement, Lyon était parvenu à accrocher l’Europe l’année passée. Aujourd’hui, la réalité est plutôt du côté du maintien côté rennais. Joueurs, staffs et dirigeants sont attendus au tournant et là, définitivement, il y a urgence.