Au terme d’un premier bloc de sept matchs, les filles du SGRMH n’ont connu la victoire qu’à une seule reprise. Des inquiétudes légitimes sont là mais également de la mesure puisque le tiers du championnat n’est pas encore dépassé, avec de surcroit, un calendrier compliqué jusque-là. La reprise, au mois de janvier, s’annonce comme un premier tournant avec trois concurrents directs au programme.
À peine sept matchs disputés et le temps de basculer sur la trêve est déjà venu. C’est aussi cela, la D2 Féminine de handball, en plus des difficultés financières rencontrées par de nombreux clubs. Avec une victoire, un match nul et cinq défaites, le premier bilan comptable est négatif pour les « Noir et Rose ».
Néanmoins, l’analyse implique de prendre un peu de hauteur, notamment vis-à-vis de l’opposition proposée sur cette entame de championnat : « Sur ce premier temps de passage de championnat, nous avons finalement ce match perdu contre Le Pouzin comme réel faux-pas. Pour le reste, nous avons joué les quatre VAP du championnat (Le Havre, Lomme-Lille, Celles-sur-Belle et Nantes, ndlr) et il y a eu de bonnes choses », relate Olivier Mantès.
« Nous allons nous appuyer sur ce qui fonctionne pour préparer au mieux la reprise en janvier »
La défaite face au Pouzin, le gros point noir de cette première partie de saison est un rappel qu’aucun point ne sera offert dans la lutte pour le maintien : « La saison dernière et le bon classement obtenu, c’est du passé, il ne fallait pas s’imaginer que les choses allaient continuer de la même manière, comme ça… Chaque saison a sa vérité et pour le moment, celle de notre classement indique qu’il y a trop de manque pour être mieux logé. Nous sommes à notre place », déclarait l’entraîneur grégorien à la sortie de cette défaite.
« Il y a un manque d’expérience des combats au couteau pour le maintien pour certaines joueuses, aussi. Pour gagner des matchs dans ce championnat où tout le monde s’est renforcé, il faut être prêt à souffrir, à se faire mal d’entrée de jeu, à chaque mi-temps. On ne doit pas être focus sur telle ou telle tactique, tel geste mais surtout montrer, dès le départ, que l’on est là pour se faire respecter, faire mal, gagner un duel. C’est avant tout là que nous allons devoir hausser le curseur au retour de la trêve. »
Un message entendu par ses joueuses avec un match nul probant, qui laissera même quelques regrets, lors du dernier match de championnat contre Nantes, puis une victoire en terre nantaise, en coupe de France cette fois-ci, quelques jours plus tard. Si l’aventure en coupe de France s’arrête là avec seulement un qualifié par poule de trois (Chambray ayant remporté ses deux matchs), Saint-Grégoire a nettement élevé le curseur sur ses deux dernières rencontres.
Janvier clé contre les adversaires directs
Et les deux points obtenus lors du match de championnat seront précieux : « Ce fut un gros combat défensif, face à une formation armée pour le haut de tableau, à laquelle on a répondu avec nos armes. Obtenir un match nul face à Nantes, cela reste une belle performance et aussi un contenu, surtout défensif, encourageant après nos sorties précédentes. On va s’appuyer sur ce qui fonctionne pour préparer au mieux la reprise en janvier. »
L’arrivée (trop) précoce de la trêve pouvait déjà frustrer, coupant de plus le début d’une nouvelle bonne dynamique… Pour les combats au couteau si propres à la lutte pour le maintien, le SGRMH sera servi à la reprise. Quatre matchs en janvier, dont trois face à des adversaires directs. Deux déplacements, à Bègles et à Bergerac, entrecoupés par la venue de Bouillargues-Nîmes à la Ricoquais. Le dernier match contre Clermont, leader de D2F, aura valeur de match sans pression face à l’un des gros du championnat, qu’il serait bon d’aborder avec le plein de points dans la besace.
Exempt lors de la 12e journée, Saint-Grégoire bouclera sa phase aller mi-février avec la réception de Palente-Besançon. Avec un match de plus que ses poursuivants à la trêve, le classement est trompeur pour le SGRMH, huitième, et une certitude, un nouveau retard à l’allumage est interdit sous peine de connaître une année 2025 plutôt stressante. Une sensation lointaine un peu oubliée du côté de la Ricoquais, que tout le monde se passerait volontiers de retrouver.
Le début de saison en chiffres
30
Avec 30 buts inscrits et une moyenne de 4,3 buts par match, Guillemette Cauly est la meilleure buteuse du SGRMH après sept journées. La demi-centre se classe même dans le « Top 10 » des meilleures marqueuses du championnat (9e). Lila Pakel, 23 buts (30e), et Anaelle Fontaine, 20 buts (40e), complètent le podium grégorien. Un classement à nuancer puisque les « Noir et Rose » comptent un match de plus que la plupart de leurs adversaires (sept équipes comptent un match en retard).
166
Le nombre de buts marqués par Saint-Grégoire depuis le début de saison, soit la septième meilleure attaque du championnat, mais avec un match en plus que plusieurs de ses concurrents. Vaulx-en-Velin (165 buts inscrits), Bouillargues-Nîmes (162) et Le Pouzin (155) repasseront devant une fois leur match en retard disputé. En moyenne, les joueuses d’Olivier Mantès inscrivent 23,7 buts par match.
187
De l’autre côté du terrain, la défense du SGRMH a encaissé 187 buts depuis l’entame de championnat, classant le club bretillien à l’avant-dernière place, à égalité avec Le Havre. Mais, là encore, plusieurs équipes devraient repasser derrière avec le match en retard. C’est le cas de Bouillargues-Nîmes (184 buts encaissés), Palente-Besancon (176) et Bergerac (173). Les Grégoriennes encaissent en moyenne 26,7 buts par match et comptent une différence de buts de -21.
54
Soit le nombre d’arrêts de Sarah Vukovac en six journées. Absente lors du déplacement Pessac à la suite d’un protocole commotion, la dernière rempart du SGRMH se classe à la septième place de D2F en nombre d’arrêts et même dans le Top 5 en moyenne d’arrêts avec 9 parades par rencontre. Marijana Markota-Karic, récemment revenue d’un heureux événement, cumule 22 arrêts en cinq matchs disputés, soit une moyenne 4,4 parades par match.