Si la défaite concédée à Coubertin face au PSG n’avait pas laissé de gros regrets mais plutôt le sentiment d’avoir tout donné, les deux points lâchés face à Dunkerque, 15ème au coup d’envoi, font beaucoup plus mal aux têtes cessonnaises. Tant dans le scénario que dans la manière d’un match globalement décevant, d’où ressortent frustration et impuissance du moment.
Une entame pourtant positive…
Avec les retours de Mathieu Salou et Mathéo Briffe, Sébastien Leriche dispose de deux éléments supplémentaires sur une base arrière toujours privée de Romain Briffe et Robin Molinié. Deux joueurs expérimentés et souvent décisifs, dont l’absence pèse au moment de gérer un score ou de forcer la décision, malgré toute la bonne volonté des présents. Junior Tuzolana, pour sa part, était aussi absent, laissant l’aile gauche à Xavier Labigang.
Le premier acte est plutôt équilibré pendant vingt minutes, les deux formations se rendant coup pour coup. Cesson, entreprenant, a la main et parvient même à prendre deux unités d’avance (9-7, 15′) avant de voir, peu à peu, l’USDK prendre le dessus.
Avec une rotation limitée et un jour sans pour Mate Sunjic, auteur de trois arrêts sur 24 tirs adverses, Cesson est même décroché dans les dix dernières minutes du premier acte, Dunkerque faisait feu de tout bois. Bien que ne s’étant pas décomposé devant la réussite des joueurs de Franck Maurice, les Bretons accusent quatre unités de retard au repos (15-19).
Dunkerque s’envole avant…
Bien conscients que l’affaire n’est pas perdue, une bonne partie du premier acte ayant été dans l’animation plutôt intéressante, les Irréductibles réattaquent pied au plancher. Youenn Cardinal, Mathéo Briffe et Romaric Guillo ramènent même les leurs à deux petits buts, à 18-20, en quelques minutes et c’est toute la Glaz Arena (3000 personnes ce dimanche tout de même !) qui se prend à y croire !
Hélas, l’USDK n’a pas envie de gâcher sa belle fin de première période et repart à l’assaut, avec l’ancien cessonnais Romero plutôt efficace dans ses buts. Sans trembler, Jean-Loup Faustin et ses coéquipiers reprennent le large (20-24, 40′).
Fort de son avance, l’équipe visiteuse va petit à petit étendre son avance, face à des Cessonnais ne parvenant pas à trouver les solutions malgré l’excellente prestation à l’aile de Youenn Cardinal (10/12). Ayant déjà compté cinq buts d’avance dans la partie, Dunkerque va plus loin et mène de six unités à la 51′ (25-31).
…un baroud d’honneur insuffisant
Pourtant, Cesson fait preuve de mental et de fierté, ne lâchant pas, même si l’affaire semble entendue. Plus agressif défensivement, enfin en réussite devant, l’équipe de Sébastien Leriche grapille, grapille et passe à un souffle de l’exploit.
Deux petits buts seulement concédés dans ces dix dernières minutes, deux de trop, et sept inscrit, pour échouer à un tir. Celui-ci, avec quelques secondes de plus, pouvait être dans la main de Mathieu Salou mais le dernier tir breton du jour est trop lointain pour être dangereux (32-33).
Un exploit à Nîmes pour casser la spirale infernale ?
Avec ce nouveau revers, Cesson ne se met pas dans le rouge au classement, restant à la douzième place mais continue sa descente (les Irréductibles étaient sixièmes fin octobre) dans un championnat toujours aussi serré. Et le calendrier arrivant n’aide pas forcément, avec Nîmes, en net regain de forme, au Parnasse vendredi prochain. Vainqueurs deux fois la saison passée des « Vert et Blanc », les Bretons seraient très inspirés de réussir l’exploit dans le Gard afin de passer la barre des dix points avant la réception de Nantes puis la trêve, qui risque fort de se vivre dans le dernier tiers du classement sans victoire d’ici au 21 décembre.
Avec un groupe réduit en nombre depuis plusieurs semaines et des organismes logiquement éprouvés, l’hypothèse reste viable mais en aucun cas dramatique, dans un championnat plus serré que jamais où la seconde partie de la saison devrait petit à petit décanter les forces en présence.
Aux Irréductibles de tenter de s’offrir un petit cadeau de Noël avant l’heure afin de respirer un peu et de ne pas partir en repos la tête trop cabossée. Capables de grosses réactions comme en octobre, on sait que cette équipe-là, même dans le dur, a les ressources pour réagir et surtout, les capacités pour de nouveau, faire basculer la balance du bon côté. Le plus tôt sera néanmoins le mieux…