« L’ADN Envia ? Rendre la cuisine de qualité accessible à tous »

Entretien avec Kévin Lhermenier.
Kévin Lhermenier, directeur d'Envia et Gusto, présents à Rennes et Chantepie. @Crédit photo : Envia

Comme dans l’Ovalie, le résultat chez un cuisiniste ne peut être positif qu’avec un investissement du collectif et des rouages bien huilés. C’est le cas chez Envia et Gusto, présents à Rennes et Chantepie, dirigés par Kévin Lhermenier, directeur et ancien joueur du ROC Bruzois.

Envia Cuisines fête ses dix ans cette année. Un sacré chemin parcouru…

Mes parents avaient leur entreprise de pose de cuisine. Mon père a posé 25 ans, ma mère 13 et forcément, cela marque. Ado, avec mon frère, nous les avons souvent aidés sur les chantiers. Mon truc à moi, très vite, a été la conception et la vente. J’ai démarré à 21 ans après mes études dans le domaine, validées avec trois années chez Ixina. Ensuite, j’étais prêt…

Vous étiez prêt pour ouvrir votre propre magasin ?

J’avais cette envie. En 2014, nous avons réalisé tous les travaux avec mes parents après avoir choisi de rejoindre le jeune réseau Envia, qui avait cinq ans à l’époque. J’ai été le 5e adhérent, nous sommes aujourd’hui 35. Trois vendeurs nous ont rejoints, avec ma mère, qui a pris la comptabilité et partira bientôt à la retraite. Mon père posait exclusivement pour nous avec son entreprise.

C’est une chance d’avoir pu démarrer ainsi à 25 ans. Aujourd’hui, on a fait notre chemin et on fait partie du Top 5 rennais en volume. Il y avait cette volonté d’être chez une enseigne jeune, où on peut avoir du poids et vivre une belle aventure. Le faire en famille fut un vrai plus, marquant l’ADN de notre magasin.

Réussir dans ce milieu, c’est avant tout bien s’entourer ?

Je le pense. Au-delà de ma maman, j’ai une équipe formidable, sur laquelle je peux compter depuis longtemps. L’une de mes vendeuses est là depuis 2014 et le dernier arrivé nous a rejoints il y a cinq ans. C’est un vrai atout pour notre réussite. Aujourd’hui, nous sommes 26 personnes dont huit poseurs. Me dire que je contribue aujourd’hui à la vie, d’une manière ou d’une autre, de mes salariés est peut-être ma plus belle réussite, au-delà d’un chiffre d’affaires ou d’une réputation. Être patron, à mes yeux, c’est créer une richesse que l’on partage, financière comme humaine.

Dans le monde ultra concurrentiel des cuisines, pourquoi choisir Envia, ou Gusto, votre seconde marque, ouverte il y a cinq ans ?

L’objectif d’Envia est de rendre la cuisine de qualité accessible à tous. Aujourd’hui, la moitié des cuisines sont vendues dans les grandes surfaces de bricolage, le reste chez les cuisinistes. Notre démarche consiste d’abord à définir la faisabilité d’un projet selon des considérations techniques, esthétiques et budgétaires, en écoutant le client.

C’est lui, en un sens, qui définit le prix selon les souhaits qu’il pose sur la feuille. Pour tout cela, le conseil est primordial. Ensuite, nous parlons du prix, et s’il est trop élevé, il faut ajuster non pas avec des remises miracle, mais en repensant ou réajustant les options définies. Nous ne sommes pas vendeurs de remises, on répond au mieux aux projets de nos clients, en respectant leurs critères mais aussi notre produit.

Pourquoi avoir créé Cuisines Gusto, il y a cinq ans ?

Nous avons compris qu’une partie de notre clientèle souhaitait aller encore plus loin dans la personnalisation de ses projets, sur du plus haut de gamme. Avec les dirigeants d’Envia, nous avons donc créé Cuisines Gusto afin de travailler les intérieurs dans leur globalité : cuisine, dressing, salon, salle de bain… Répondre à tous était une priorité.

Vous êtes impliqué dans le sport local, avec un vrai passé de sportif…

J’ai démarré par le foot. J’ai joué jusqu’en U13 au Stade Rennais avant de me blesser au collège au tendon rotulien, en faisant du saut en hauteur. A mon retour, il n’a pas fallu plus d’un entraînement au club pour me souhaiter bonne chance pour la suite (rires)… Jusqu’à 18 ans, j’ai continué dans le foot, à Bréquigny puis Saint-Erblon. Puis un ami m’a amené vers le rugby. J’ai eu le coup de cœur pour ce sport, ses valeurs, ce qu’il inculque. J’y ai trouvé une rigueur, le sens du sacrifice, du collectif, une autre famille. Il était logique, aujourd’hui, d’accompagner les clubs, rendre au sport ce qu’il m’a donné en tant qu’homme.

C’est au ROC Bruzois, dont vous avez même été le jeune vice-président, que vous avez évolué ?

Oui, je n’ai eu que ce club, où j’ai tout connu, deux coupes de Bretagne comme capitaine, la vice-présidence aussi en effet. Même si je n’y suis plus aujourd’hui, continuer d’aider, en le sponsorisant, était une évidence, tout comme du côté du Rheu où on a quelques copains. Nous sommes présents sur une dizaine de clubs rennais, entre le foot et le rugby, toujours avec un lien affectif, on ne manque pas d’accompagner parfois quelques projets coup de cœur, comme le 4L Trophy récemment.

Cet anniversaire des 10 ans, fêté en octobre, représente quoi ?

La fin de la première partie de l’histoire, ponctuée en beauté, avec les débuts, l’évolution, la crise des 7 ans, comme dans un couple et une place désormais bien ancrée dans le paysage rennais. Une nouvelle page s’ouvre à nous, chez Envia et Gusto, avec beaucoup de nouvelles histoires à y écrire et je suis ravi de l’attaquer au cœur d’une équipe que je remercie chaleureusement pour son investissement total dans le projet.

Envia Cuisines et Cuisines Gusto accompagnent les clubs de football de Chantepie, Saint-Erblon, Guipry-Messac, Guichen, Guignen et Vignoc ainsi que les clubs de rugby du ROC Bruzois et du SC Le Rheu et la section « amateur » du Cesson Rennes Métropole Handball

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.