Dans une Starligue au classement plus homogène que jamais, les Irréductibles sont au milieu du gué, partagés entre l’envie de regarder vers le haut et le matelas fragile avec le premier relégable. Avant de couper avant Noël pour un peu plus d’un mois, Sébastien Leriche et ses hommes chercheront une à deux performances pour passer l’hiver au chaud !
« Ce qui est dommage, c’est qu’en battant Limoges, nous accrochions le wagon du haut de tableau. En perdant, nous sommes de nouveau aspirés par celui du bas… » A la sortie du revers cessonnais face à Limoges, Edgar Dentz, pivot des Irréductibles, a plutôt bien résumé la situation. C’est là toute la particularité de ce championnat 2024-2025, où les habitudes des passionnés de handball sont totalement chamboulées d’un week-end à l’autre.
Nîmes, Chambéry, Dunkerque ou Aix à la traîne, en grande difficulté, alors qu’habitués au top 10 du classement, Istres belle surprise du championnat et Tremblay, dans le top 8 ou Saint-Raphaël confortable cinquième…Il y a de quoi perdre son latin pour beaucoup. Pas pour Sébastien Leriche et ses hommes, bien conscients du travail à effectuer pour se stabiliser dans les eaux calmes du championnat : « Aujourd’hui, je pense que nous devons gagner en régularité et en constance, constate le coach. Contre Limoges, nous avions la place pour faire mieux mais il nous a manqué ce cette continuité pour tenir jusqu’au bout. »
Quatre points à aller chercher contre Dunkerque et Nîmes !
Battus par Limoges, donc, mais aussi Montpellier mi-novembre, les Irréductibles, dans leur enchaînement d’européens, bouclent la boucle dimanche contre l’injouable PSG. Un match destiné à travailler, à se frotter à ce qui se fait de mieux en France et en Europe, mais pas le championnat des Cessonnais. Ceux-ci, en revanche, devront retrouver le goût de la victoire à la Glaz Arena contre Dunkerque, club en difficulté où Franck Maurice, le coach, sait déjà que son adjoint le remplacera en fin de saison… Pas idéal pour l’écoute et la sérénité d’un groupe pour le moment derrière au classement mais tout proche.
Viendra un déplacement chez l’USAM Nîmes, clairement malade cette saison et déjà trop loin de ses objectifs initiaux européens. L’an passé, les Bretons s’étaient imposés avec panache dans le Gard et s’étaient aussi offert un match référence à la Glaz face aux « Crocos ». Place, ensuite, à un derby à quatre jours de Noël. Tout sauf un cadeau… Même si s’offrir le scalp du voisin sous le sapin, ça ferait bien sur le bulletin de notes du premier semestre.
Terminer une belle année 2024 à forts contrastes mais plutôt positive dans son ensemble
Avec neuf points avant Paris (4 victoires, 1 nul et 6 défaites), le CRMHB est sur un bilan comptable correspondant aux différents visages montrés sur le terrain mais doit avoir l’audace d’aller chercher mieux. L’an passé, à la trêve, Cesson comptait dix petits points avant une grosse seconde partie de saison.
Le zéro pointé en décembre est interdit et serait très préjudiciable, tant au classement que pour la confiance. Imaginer Cesson prendre entre deux et quatre points demeure tout à fait imaginable et doit être à minima l’ambition d’une équipe capable de phases défensives exceptionnelles comme face à Limoges qui demandent à être pérennisées de l’autre côté du terrain.
Cela se fera sans Robin Molinié, blessé et de retour après la trêve, tout comme Théophile Caussé. Mathéo Briffe, lui, devrait être de retour et devrait donner des armes aériennes à son équipe, frustrée en la matière contre Limoges. L’arrière gauche formé au club ne sera pas de trop pour aider les siens et terminer une belle année 2024 à forts contrastes mais plutôt positive dans son ensemble. A condition que…