La semaine passée, au sortir de la victoire à Villejuif, Olivier Bouvet prévenait : « Halluin a des armes, avec notamment des anciens joueurs professionnels ». Sous-entendu une équipe expérimentée, avec dans ses rangs un certain Baptiste Geiler, ancien international français, et une formation nordiste ayant posé de nombreux problèmes aux Rennais, avant de rendre les armes : « Je suis très content d’avoir gagné.
C’est une équipe qui joue différents registres, c’est-à-dire que physiquement, ça a beau être grand, ça saute moins haut, mais ça sait jouer les block-out, dans les mains ou passer au-dessus du block. Ce n’est pas une équipe que nous avions rencontrée jusque-là. Nous savions que ça allait jouer comme ça, mais nous avions beau être préparés, il a fallu un temps d’adaptation au départ », poursuit l’entraîneur rennais.
Retard à l’allumage
Un set est nécessaire aux Récistes avant de prendre véritablement la mesure de leurs adversaires. Des difficultés à la réception, des fautes en attaque, et Halluin se détache en milieu de set : « Le service nous a posé quelques soucis, car ils ont des bons serveurs comme Thomas Bunel, qui a joué ici et en Ligue A. Nous faisons aussi trop de fautes à l’attaque en prenant trop de risques ». Sur la première balle de set, Julien Legrand est attrapé par le block adverse et Halluin prend les commandes (18-25).
Le temps d’adaptation passé, Rennes accélère dans la seconde manche. Une entame idéale avec un 12-4 d’entrée et un set globalement maîtrisé, malgré un petit relâchement sur la fin (25-19). Bis repetita dans la manche suivante. Le REC prend rapidement les devants pour mener 9-5. Un premier temps mort demandé par Halluin et, situé juste à côté des bancs, l’occasion d’entendre l’entraîneur nordiste sermonner ses joueurs : « On se trompe dans tous les projets offensifs ».
Message entendu puisque les visiteurs, à l’usure, recollent à 19 partout. Mais à force de puiser dans leurs réserves pour revenir, les Nordistes craquent dans le money-time : « Vraiment, c’est la meilleure équipe que nous ayons jouée jusque-là. C’est une très bonne équipe et ça manque juste de peps à certains moments ». Un manque de peps fatal avec trois fautes consécutives, au service, en attaque et à la réception, avant que Joao Lucas Fonseca, inspiré hier soir, ne boucle l’affaire sur un contre en solitaire (25-20).
Deux grosses affiches pour finir la phase aller
Les joueurs d’Olivier Bouvet ont trouvé leur rythme de croisière et finissent le travail dans la quatrième manche. Léo-Paul Bougerolles, titularisé à la passe en l’absence de Brendan Gouessant, s’offre deux secondes mains consécutives pour un premier break à 10-8. L’écart ne cesse ensuite de grimper et Halluin, malgré son expérience, ne trouve plus de solutions. Rennes s’envole et remporte la mise (25-19, 3-1).
Mais le plus dur commence pour le REC Volley avec deux (très) gros morceaux pour finir la phase aller : « Nous avons commencé à nous préparer sur ces trois derniers matchs, car nous allons jouer à St-Pierre Calais qui est quatrième, puis contre le premier ». Le leader, en l’occurrence Chalon-sur-Saône, invaincu depuis le début d’exercice, pour la grosse affiche de la division. Deux derniers matchs importants avant la trêve pour un REC en ordre de marche et venant d’enchaîner une cinquième victoire de rang. Premier test samedi prochain, à Calais.