Rugby – Nationale 2 : Le REC Rugby enchaîne à Châteauneuf-du-Pape (16-20)

Quiz décalé de Clément Cavalière.
Clément Cavalière déborde. @Crédit Photo JRS

C’était l’une des affiches de cette septième journée de Nationale 2. Rennes, deuxième, se rendait dans le Vaucluse pour défier Châteauneuf-du-Pape, juste derrière au classement, pour deux formations n’ayant connu la défaite qu’à une seule reprise depuis le début de saison. Un nouveau périple finalement bien négocié par les « Noir et Blanc », et un quatrième succès en autant de matchs sur le bloc d’octobre pour des Bretons plus que jamais en ordre de marche : « Les joueurs ont été ultra investis dans des conditions de déplacement qui sont atypiques », explique Kévin Courties.

Des propos venant appuyer ceux de Carlos Muzzio la semaine passée après la belle victoire contre Vienne : « Nous avons vraiment commencé le championnat la semaine passée à Aubenas. Nous avons fait 20h aller-retour et nous sommes ceux qui nous déplaçons le plus, donc nous allons essayer d’optimiser la récupération pour les gars ». Châteauneuf-du-Pape étant à un peu plus d’une heure d’Aubenas… et de quoi comprendre la satisfaction de l’entraîneur rennais après la rencontre. Un duel dans lequel les deux équipes n’ont pas eu le temps de « papauté ».

Dès la cinquième minute de jeu, à la suite d’un bon grattage au sol et consécutif à un coup de pied d’Edwin Vérité, Benjamin Noble, à 22 mètres en face des poteaux, met les siens devant (0-3, 5’). Joueuse, comme à son habitude, la formation bretillienne occupe le camp adverse, mais manque de justesse dans la zone décisive : « Ce n’était pas un match à sens unique, mais nous avons quand-même produit du jeu sur ce match-là. Nous avons beaucoup d’occasions en première période, mais que nous n’arrivons pas à mettre au fond, et nous nous mettons ensuite un peu sous pression en manquant ces derniers gestes ».

L’ABSC recolle en début de seconde période

Quelques imprécisions de part et d’autre, un gros combat en mêlée, jusqu’au premier éclair arrivant juste avant la pause. Sur une mêlée jouée sur la ligne des 22, le ballon ressort et arrive jusqu’à Edwin Vérité. L’ailier transperce les lignes adverses avant que le ballon n’arrive sur Hypolite Cornu qui, rattrapé à un mètre de la ligne d’en-but, tend le bras pour aplatir entre les poteaux. Un essai transformé par le coup de botte de Noble (0-10, 35’). Les locaux s’en remettent eux aussi au coup de pied de leur buteur et réduisent l’écart dans la foulée avant de rentrer aux vestiaires (3-10).

La fameuse mise sous pression dont parle Kévin Courties arrive en début de seconde période. Pénalisés à plusieurs reprises, les « Noir et Blanc » offrent des munitions à l’ABSC qui, n’arrivant pas à faire sauter le verrou breton, prend les points. Deux pénalités transformées en huit minutes et Châteauneuf-du-Pape recolle (9-10, 48’).

Heureusement pour les Rennais, l’adage du « jamais deux sans trois » ne se vérifie pas et Mathias Duchaux rate la mire sur sa troisième tentative. Les locaux viennent de laisser passer l’opportunité de passer devant. Peu de temps après, Benjamin Noble redonne lui un peu d’air aux siens (9-13, 64’). Pourtant réduits à quatorze suite au carton jaune reçu par Yannick Foigne, les Bretilliens se mettent à l’abri en toute fin de match.

Clément Cavalière clôt le suspense

Sur une percée plein fer de Benjamin Noble, la fusée Clément Cavalière récupère le cuir après contact et s’en va finir en solitaire. Les cannes pour transpercer les lignes adverses puis le pied droit pour transformer, Benjamin Noble, au four et moulin, offre un avantage définitif (9-20, 78’). L’essai adverse juste avant le coup de sifflet final est anecdotique et Rennes enchaîne un quatrième succès de rang (16-20).

« Nous rentrons avec la victoire et nous faisons un quatre sur quatre sur le bloc. Maintenant, nous allons profiter », annonce Kévin Courties, forcément heureux comme un pape après ce nouveau succès, et qui a aussi dû apprécier la victoire des espoirs en ouverture de cette rencontre (5-48). Un bloc parfaitement négocié par le REC, avec deux déplacements lointains, et de quoi aborder la suite avec sérénité. Place désormais à un repos bien mérité avant de recevoir le Stade Métropolitain, le samedi 2 novembre prochain.

Signature du journaliste.