Si la coupe de France de football est régulièrement le théâtre d’exploits et permet à des petits poucets valeureux de s’offrir des épopées fantastiques, la coupe de France de basket laisse elle beaucoup moins de place au romantisme et aux belles histoires. Et ce n’est pas l’avance de +7 au coup d’envoi (ou de +14 en cas de deux divisions d’écart) qui y changera quelque chose.
Après la qualification contre Les Sables d’Olonne au tour précédent, Bastien Demeuré ne se faisait déjà pas d’illusions : « Ça fait toujours plaisir de gagner, même si c’est de la coupe de France et que nous savons que nous ne pourrons pas aller au bout. Avoir une petite affiche de gala au prochain tour, tout le monde serait content ». L’URB a eu son affiche de gala contre Blois, leader de Pro B, et n’ira pas au bout.
Trois cadres au repos
Une défaite logique dans une rencontre où il aura suffi d’un quart-temps, en l’occurrence le deuxième, pour voir les visiteurs se détacher et sceller leur victoire. « Nous avions fait le choix de mettre au repos trois joueurs pour mettre toutes les chances de notre côté pour qu’ils puissent jouer à Toulouse. L’idée, c’était aussi de récompenser les jeunes joueurs qui s’entraînent avec nous depuis le début de l’année, que ce soit LA (Louis-Alexandre Gouedan), Max (Maxime Pointel) ou Briag (Guegan Royan) », détaille l’entraîneur rennais après la rencontre et avec le regard déjà tourné vers Toulouse.
Les trois joueurs ménagés ne sont autres que Paul Billong, Cheick Sekou Condé et le capitaine Lucas Fontaine… En face, Blois arrive dans la peau de leader de Pro B, invaincu cette saison, et compte dans ses rangs un certain Timothé Vergiat, récent vice-champion olympique avec l’équipe de France 3×3.
Blois s’envole avant la pause
L’entame de match est tout de même équilibrée et l’URB, emmenée par son capitaine du soir Joffrey Sclear (meilleur marqueur de la rencontre avec 18 points), résiste : « Nous avons fait un bon début de match et après, à chaque fois quand nous sommes dans la difficulté, nous avons du mal à rehausser notre niveau de jeu. Bien sûr, tu peux perdre, parce-que c’est deux fois plus fort en face, pour moi la meilleure équipe de Pro B, mais perdre en se battant. Ce qui m’a embêté sur le deuxième quart-temps, c’est que nous avons baissé les bras », regrette Bastien Demeuré.
Car si le score est encore à l’avantage des Bretons à l’issue du premier quart-temps (22-17), les Blésois accélèrent avant la mi-temps et asphyxient littéralement les « Noir et Blanc ». Un 7-30 cinglant et une avance (déjà) définitive à la pause (29-47).
Les Rennais ont le mérite de se reprendre en seconde période, sans doute bougé par leur entraîneur dans le vestiaire, et évitent la valise : « À domicile, se prendre 20 points de jeu rapide ce n’est pas possible. C’est juste un manque de vigilance et de concentration. Je leur ai dit que devant notre public, c’était un manque de respect. Ce n’est pas parce-que c’est une équipe au-dessus que nous ne devons pas mettre d’intensité et d’engagement. En deuxième période, nous avons réussi à tenir et ils l’ont très bien fait, la preuve, nous faisons égalité sur la seconde. C’est très bien ».
Gagner à Toulouse pour valider les bonnes prestations à domicile
Voyant Rennes revenir à dix unités, Blois remet un petit coup en fin de troisième quart-temps avec plusieurs tirs longues distances et s’assure une fin de match tranquille. À noter côté rennais la bonne prestation d’Eliot Thillier face à son club formateur (10 points), tout comme celle de Louis-Alexandre Gouedan (9 points). Mais en toute logique, les « Noir et Blanc » s’inclinent face à Blois et s’arrêtent en 32es de finale de la coupe de France (67-85).
La marche était trop haute pour les Bretons et la priorité clairement ailleurs avec plusieurs cadres au repos. Sans succès à l’extérieur depuis le début de saison, les joueurs de Bastien Demeuré se rendent à Toulouse vendredi pour débloquer leur compteur et, « si tout se passe bien », avec tout le monde.