Maintenue in extremis la saison passée grâce à un succès renversant à Orléans lors de l’ultime journée, la TA Rennes Futsal attaque le nouvel exercice avec pragmatisme. Afin de s’éviter de nouvelles sueurs froides, le coach téaïste Nowfel Bensrhir compte bien mettre à profit l’expérience acquise l’année dernière.
Un bon début de saison, plusieurs séries, positives puis négatives, et enfin un dénouement épique, voilà comment pourrait se résumer la saison 2023-24 de la TA Rennes Futsal. Un exercice qui n’a pas épargné les nerfs des joueurs et du staff rennais, entre blessures et pression du résultat, mais qui a finalement connu un épilogue heureux.
Un dernier duel dans le Loiret forcément marquant et venant récompenser tout le travail du groupe : « Le dernier match reflète bien notre saison car nous n’avons jamais lâché mentalement. C’était loin d’être facile car Orléans jouait dans une salle devant 2.000 personnes et ils ne nous ont pas fait de cadeaux. Ils voulaient bien finir à la maison. Nous avons dû démarrer ce match avec trois joueurs blessés et même deux supplémentaires pendant la rencontre. Sportivement, le maintien est mérité. C’est une saison avec des cycles, mais nous savions que nous allions avoir des coups de moins bien. »
« Nous avons eu beaucoup de longs déplacements »
Menés 2-0 à Orléans et dans les conditions évoquées, les Téaïstes ont finalement tout renversé (2-3) et disputeront donc une deuxième saison en D2. Une année d’apprentissage énergivore, tant sur le plan sportif que logistique : « En D2, il faut un effectif plus conséquent pour pallier les absences et économiser les joueurs, c’est surtout ça la grande différence.
Au niveau logistique, même si ça s’est relativement bien passé, ça demande beaucoup d’énergie. C’est moi qui gérais tout ça et forcément, ça influe un peu. Nous avons eu beaucoup de longs déplacements, mais nous serons un peu plus tranquilles cette année avec davantage de matchs en région parisienne ».
Un soulagement sans aucun doute et rien de plus logique quand on sait les Rennais ont notamment dû se déplacer jusqu’en Corse la saison dernière… L’entraîneur n’oublie pas de mentionner et remercier son employeur, Keolys Rennes, qui « a adapté mon planning pour que je puisse être disponible pour le club », car être passionné dans un sport en développement, c’est aussi souvent avoir une double casquette et des semaines bien remplies.
Réception de Marcouville pour démarrer
Alors que la préparation se déroule depuis début septembre et que le championnat débute ce 12 octobre avec la réception de Marcouville, Nowfel Bensrhir peut compter sur des nouveaux venus cette saison : « Pour l’instant, tout roule. Le groupe était prêt pour la reprise et ça facilite les choses, notamment pour l’intégration des nouveaux joueurs.
J’ai cinq joueurs qui arrivent, des ailiers et un pivot offensif, et nous avons gardé le reste de l’effectif. Ça reste très compliqué d’attirer des joueurs de ce niveau-là avec de l’expérience. Certains viennent du futsal et d’autres du football à onze. Il y a un peu de travail à faire avec eux, mais il y a eu des bons matchs de préparation. Et puis, j’ai également un deuxième adjoint qui nous rejoint dans le staff ».
« Une salle de 1.000 places, ce ne serait pas mal ! »
Si la passerelle évoquée l’année dernière dans nos colonnes avec le football à onze n’est pas encore totalement effective, un premier pas a été effectué avec un entraînement de Futsal par semaine pour les jeunes catégories du club. À l’aube d’entamer l’exercice 2024-25, Nowfel Bensrhir a déjà identifié les points d’amélioration : « Comme l’année dernière, nous essaierons d’avoir des bons résultats en début de saison et de surfer sur cette vague. L’expérience peut nous aider, il faut apprendre de nos erreurs.
Sur au moins 4 matchs, nous avons laissé filer des points dans les dernières minutes en étant trop joueurs. Et puis, nous avons été performants à l’extérieur, mais moins à l’aise à domicile ». Ce dernier point qui soulève un autre axe de développement, cette fois-ci plus structurel, avec l’utilisation du gymnase Rapatel uniquement pour les matchs officiels : « Forcément, ça a joué dans nos résultats à domicile car nous ne nous entraînons pas là-bas pendant la semaine », explique le coach rennais.
Une salle qui, de plus, a souvent été limitée en termes de capacité : « On joue dans une salle quasi-pleine à chaque match et nous aimerions avoir beaucoup plus de monde. La salle n’est plus trop adaptée. La ville est à l’écoute et on discute régulièrement pour déménager dans une salle plus adaptée. 1000 places, ce ne serait pas mal ! » Un engouement certain qui demande maintenant confirmation sur le terrain, car cette année encore, il y aura trois descentes pour dix équipes et la marge de manœuvre restera étroite quoiqu’il arrive. Jusqu’à la dernière journée ?