2e de Nationale 2 après quatre journées, le REC Rugby réalise un début de championnat en phase avec ses objectifs. Dans une poule plus dense où les bonus et les scores fleuves ne sont pas légion, les « Noir et Blanc » se sont adaptés et doivent confirmer dans un mois d’octobre piégeux.
Au sortir du derby contre Nantes, entre sourires et accolades après un succès bonifié au Vélodrome (31-7), Vincent Bréhonnet se montrait satisfait, tout en ayant conscience du chemin qu’il reste à parcourir : « Il faut encore que nous progressions sur notre rugby. Que les gars fournissent de meilleurs ballons, que derrière nous puissions les exploiter de la meilleure des manières et à ce moment-là, nous rentrerons dans quelque chose de plus intéressant. Nous nous acclimatons tranquillement à cette poule et maintenant il va falloir quand même hausser le niveau de jeu si nous voulons atteindre nos objectifs qui sont élevés ».
Avec trois victoires, dont le point de bonus offensif glané contre Nantes, et une défaite à Orléans, avec le point de bonus défensif, le REC Rugby est dans les clous, bien installé à la deuxième place de Nationale 2, juste derrière Orléans, mais devra faire mieux dans le jeu s’il ne souhaite pas connaître de mauvaises surprises durant la saison. Vainqueurs sans éclat lors de ses deux premiers matchs contre Dijon puis contre Rumilly, les Bretons ont pu s’apercevoir que la marge restait fine avec ses concurrents, constat appuyé par le revers concédé dans le Loiret.
« Je ne trouve pas que le rugby soit fatalement bien différent de ce que nous avons pu vivre l’année dernière »
Placés dans la poule 1 avec plusieurs clubs de l’Est de la France, les « Noir et Blanc » se confrontent aussi à un autre rugby, même si l’entraîneur adjoint du REC y voit davantage la découverte de nouvelles équipes plutôt qu’un style de jeu vraiment différent : « Je ne trouve pas que le rugby soit fatalement bien différent de ce que nous avons pu vivre l’année dernière, peut-être à l’exception des équipes basques qui étaient très portées sur le jeu ».
À Rennes de travailler, de progresser et de trouver des solutions pour en (re)produire… Mais la poule l’a déjà montré, rien ne sera donné et chaque match sera disputé : « Comme l’a fait remonter Kévin sur les quinze derniers jours, il n’y avait quasiment pas de victoires à l’extérieur et les matchs sont relativement serrés. Il n’y a pas énormément de points marqués à l’exception de quelques matchs. Jusque-là, je crois qu’il n’y a eu qu’un point de bonus offensif, Nîmes contre Aubenas, donc c’est une poule qui est dense ».
Deux (très) longs déplacements à Aubenas et à Châteauneuf-du-Pape en octobre
Si la quatrième journée a largement fait augmenter ce total avec quatre nouvelles victoires bonifiées, le constat n’en reste pas moins le même et les Récistes savent à quoi s’attendre. Avec trois matchs au Vélodrome et le déplacement à Orléans lors des quatre premières journées, l’entame de championnat était aussi plutôt clémente niveau récupération, mais le mois d’octobre va durcir la donne avec une réception dans la capitale bretonne et deux rencontres à l’extérieur, et pas les plus accessibles, c’est le moins que l’on puisse dire.
Lors de la cinquième journée, les Noir et Blanc se rendront à Aubenas, puis enchaîneront à Châteauneuf-du-Pape lors de la septième journée, deux villes en pays d’Avignon. Deux « road trip » en perspective et des rendez-vous à bien négocier, tant sur le terrain qu’en dehors, avec des organismes à protéger. Mais pas de quoi effrayer des Rennais qui connaissent déjà la chanson. Les débuts de saison sont aussi faits pour ça, affiner certains réglages, tout en solidifiant un édifice déjà bien structuré avec peu de changements pendant l’intersaison. Les voyages forment aussi la jeunesse et cela tombe bien, le REC n’en manque pas !