Alors que la saison ne reprendra que fin octobre pour le Thorigné-Fouillard Tennis de Table, le coach thoréfoléen est déjà prêt à repartir au combat avec une équipe inchangée et un engouement en pleine progression, effet olympique oblige.
Incontestablement, le tennis de table est l’un des grands vainqueurs des derniers Jeux Olympiques, grâce aux frères Lebrun. Le ressens-tu également ainsi ?
Ils ont créé un engouement autour d’eux et de leurs performances assez dingue, c’est vrai ! J’ai eu la chance d’assister à plusieurs matchs et notamment la médaille de bronze par équipe et l’ambiance était folle dans la salle. Pour notre sport, c’est une incroyable vitrine et une nouvelle exposition qui a permis de mettre en valeur nos joueurs mais aussi leurs performances, avec un travail en amont ainsi récompensé. Maintenant, il est trop tôt pour savoir si l’impact va durer dans le temps et apporter à notre championnat mais notre sport a pris de l’épaisseur aux yeux du grand public.
Qu’as-tu pensé, en tant que technicien, de la prestation de l’équipe de France, où ton joueur Jules Rolland était réserviste et partenaire d’entraînement ?
Ce qu’ils ont réussi, tous ensemble, avec le staff, c’est grand, vraiment, surtout ici en France, à Paris. Ça restera, pour eux mais aussi pour tous les amoureux du ping et c’est aussi ça, ces médailles. Concernant Félix, nous avons affaire à un phénomène, il bluffe tout le monde, vraiment. Rendez-vous compte, il est même entré dans la tête des Chinois, c’est dire… Nous savons qu’il est fort, très fort mais qu’il élève son niveau à ce point-là, comme il l’a réussi à plusieurs reprises, c’est assez dingue.
Et dire qu’il possède encore une marge de progression, cela donne espoir pour Los Angeles. Alexis est lui aussi très bon, a assuré et Simon a parfaitement tenu son rôle. Pour Jules, l’expérience a été des plus enrichissantes qui soit, nous en avons discuté, il a beaucoup appris et je suis sûr qu’il va savoir s’en servir, avec nous déjà mais aussi dans la perspective de viser Los Angeles dans quatre ans.
« Il était naturel de continuer avec eux, de voir jusqu’où nous pouvons aller »
Tu avais aussi Noshad, éliminé au second tour, présent sur ces Jeux. Cette expérience va-t-elle faire passer un cap à l’équipe ?
C’est forcément enrichissant pour les garçons de vivre des ambiances et des événements de cette ampleur. Il y a deux ans, quand nous sommes arrivés dans la division, nous découvrions. Là, il y a l’expérience de nos deux saisons vécues dans l’élite plus ces Jeux Olympiques donc qui feront pour notre expérience, relative, mais qui commence à compter.
Le club a conservé ses quatre joueurs de l’an passé. Est-ce un choix délibéré de stabilité ou l’impossibilité de recruter à ce jour ?
On le sait, les joueurs du top 3 pour la Pro A sont inaccessibles financièrement pour nous mais notre choix est avant tout sportif. Nos quatre garçons nous ont donné pleine satisfaction, chacun dans son registre et il était naturel de continuer avec eux, de voir jusqu’où nous pouvons aller.
L’ambition du club sera bien évidemment le maintien mais peut-être aussi un peu plus, pour la troisième saison à ce niveau-là…
On essaie bien sûr d’être un peu plus ambitieux mais nous n’oublions pas d’où nous venons, ni qui nous sommes. C’est un tel plaisir d’évoluer à ce niveau, le club y est arrivé à force de travail, de résultats et nous prenons goût à y rester. Il y a de l’engouement autour de nous, des partenaires financiers qui arrivent, s’impliquent, du public. Le TFTT a grandi et nous voulons continuer de vivre e tout cela. Pour autant, nous savons que le niveau du championnat augmente chaque année et que la saison à venir n’y dérogera pas.
« Je veux que tout le monde profite du moment, de cette chance d’être parmi les dix équipes de l’élite. Croyez-moi, nous allons nous accrocher pour y rester ! »
Quels seront vos principaux adversaires dans ce championnat annoncé comme assez ouvert ?
Je pense que quatre ou cinq équipes vont jouer la gagne pour aller chercher les Play-Offs, de retour cette année, entre les quatre premiers. Montpellier et Hennebont apparaissent comme les gros favoris, avec des équipes comme Morez en embuscade. Dans « notre championnat », nous savons qu’il faudra lutter avec Roanne, qui vient de monter et que nous affronterons pour la première journée le 29 octobre.
Il y aura aussi Chartres ou Angers, qui sont dans une configuration similaire à la nôtre. Il n’y aura qu’une descente mais la lutte sera âpre. Pour autant, je suis serein et je veux que tout le monde profite du moment, de cette chance d’être parmi les dix équipes de l’élite. Croyez-moi, nous allons nous accrocher pour y rester !