Rugby – Nationale 2 : Le REC Rugby démarre en gagnant contre Dijon (20-14)

Alexandre Fau à l'abordage
Alexandre Fau à l'abordage des Dijonais @Crédit Photo JRS

Il n’y a jamais rien d’anecdotique à remporter un match, encore moins dans ce sport de combat intense qu’est le rugby. Pour ceux qui, déçus de la production globale des deux équipes ce dimanche, parlaient de « quatrième match amical », Vincent Bréhonnet, coach du REC, est clair : « Non, nous ne sommes plus dans les matchs amicaux, il y a eu beaucoup de duels, chaque ballon a été disputé même si tout n’a pas été parfait, loin de là. La saison a bel et bien redémarrée… » et le REC avec, tant qu’à faire, empochant quatre points bienvenus.

Une victoire pour attaquer, c’est depuis quelques saisons loin d’être une habitude rennaise et rompre avec cette fâcheuse habitude de démarrer en perdant n’est pas pour déplaire au staff réciste : « On construit la confiance plus facilement sur des victoires, c’est sûr. Dans l’état d’esprit, les gars ont répondu présents ».

Premier essai de la saison pour Pierre Algans

Face à Dijon, le REC veut valider une préparation de saison réussie mais aussi assumer son statut de prétendant à la montée. Les Bourguignons ouvrent la marque sur une pénalité de Van Der Bank (3′) récompensant une entame volontaire mais rapidement, le REC réagit, et de la meilleure des façons.

Après avoir vu son adversaire réduit à 14 pour dix minutes (8′), les locaux accélèrent suite à une touche. Quentin Dauvergne distribue plein, Guillaume Cazette perfore et trouve Ryan Dubois, en jeu très rapide pour Pierre Algans qui transperce avec autorité pour aller marquer le premier essai de la saison, transformé dans la foulée par Quentin Lalarme (7-3, 10′).

Les joueurs de Kévin Courties sont lancés mais pour autant, ne parviennent pas à acculer les Bourguignons dans leur camp. Quentin Lalarme, sur pénalité, répond à Van Der Bank et le REC atteint la pause avec quatre unités d’avance (10-6).

Après le repos, le scénario est le même : beaucoup de mêlées et un jeu haché, des difficultés pour les rennais a enchainer les séquences mais un score maîtrisé sans trop de frayeur, face à un adversaire guère plus inspiré. A la 60′, le public a enfin l’occasion de vibrer, avec le second essai de la partie signé Clément Cavalière, qui fructifie un très bon décalage tout en vitesse en sautant s’il vous plait au près du poteau de coin. Comme en première période, Quentin Lalarme transforme et le REC prend ses aises (17-6).

Second essai signé Clément Cavalière @Crédit Photo JRS

De la maîtrise mais non sans frayeurs

Un peu trop ? Pas si sûr mais les Récistes ne parviendront pas à développer plus de jeu, s’en remettant à la botte plutôt affutée de leur numéro 10 pour ajouter trois points dans l’escarcelle, précieux au moment où Dijon inscrira son seul essai de la rencontre par Père (74′) après avoir réduit la marque sur pénalité (20-14).

Avec six petits points d’avance et réduits à 14 après l’exclusion de Pierre Algans pour carton jaune (70′), les joueurs de Kévin Courties restent dans l’inconfort jusqu’au bout mais empochent malgré tout les quatre points. Une satisfaction, comme le résume le talonneur Alexandre Fau à l’issue de la rencontre : « Il valait mieux être sur le terrain qu’en tribunes, ça ne devait pas être très beau à voir mais il est vrai que le terrain était trempé et que l’on en a un peu perdu l’habitude après s’être entraînés sous la chaleur. Après l’important est d’avoir les quatre points et de démarrer par une victoire, ça ne nous arrive pas si souvent. »

Un contenu jugé durement par les acteurs eux-mêmes, donc, mais qui n’inquiéte pas l’expérimenté « Casque Rouge » : « On va monter en régime, je suis serein. On se fait un peu peur même s’ils n’ont pas de ballon de gagne. Sur le contenu, nous n’avons pas été bons. On travaille un meilleur rugby la semaine et on ne veut pas proposer ça. Il nous manque aussi quelques gars donc je ne suis pas inquiet, on va bien bosser et ça va venir ».

Pour constater tout cela, rendez-vous dès samedi prochain, même endroit, même heure, avec la venue de Rumilly pour la seconde journée de championnat.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.