Jusqu’au bout, le Stade Rennais aura trainé ses fardeaux. Les « Rouge et Noir » ont eu la possession du ballon, des occasions de buts, surtout en première période, mais encore une fois, sur les rares opportunités adverses, les approximations et les erreurs ont été payées cash.
Dans un match sans enjeu sentant bon les vacances, mais avec la possibilité de grapiller une petite place au classement (en fonction du résultat de Marseille qui a finalement gagné au Havre), et surtout de ne pas se faire doubler par son adversaire du soir, les Rennais ont manqué d’efficacité dans les deux surfaces, à l’image de la saison, et ont cédé en seconde période pour finir à une triste dixième place, bien loin des objectifs initiaux, en deuxième partie de classement…
La première période est pourtant assez largement à l’avantage des Bretons et Enzo Le Fée, dès la huitième minute de jeu, passe déjà tout proche de l’ouverture du score avec un plat du pied droit qui frôle le montant de Diouf. Les occasions vont ensuite se multiplier mais Benjamin Bourigeaud, Désiré Doué et Amine Gouiri, par deux fois, tombent systématiquement sur un pied adverse.
Un manque d’efficacité dans les deux surfaces
En fin de premier acte, les joueurs de Julien Stéphan se créent une double occasion mais Diouf s’interpose devant Gouiri puis Terrier : « Ne pas mener à la mi-temps avec la qualité de la première période que nous avons faite, avec les mouvements et les situations que nous avons eu, c’est assez révélateur de pas mal de matchs dans la saison où nous n’avons pas réussi à être efficaces pendant nos temps forts. Après, il y a eu une situation en fin de première période pour eux et puis sur un ballon anodin en tout début de seconde période il prenne le score », déplore Julien Stéphan au micro de Prime Vidéo.
Rennes passe proche de sa « spéciale » juste avant la mi-temps. Sur la première opportunité adverse et sur un centre à priori anodin, Munetsi se retrouve étrangement seul aux six mètres mais butte sur Steve Mandanda. Les équipes rentrent aux vestiaires dos-à-dos, mais le SRFC a déjà laissé passer sa chance (0-0).
Reims prend donc les devants dès l’entame de seconde période. Sur une passe dans le dos de Désiré Doué, le numéro 33 rennais, sans doute trop focalisé sur le joueur adverse et non sur le ballon, accroche Koné dans la surface et concède le pénalty. Le défenseur Yunis Abdelhamid, qui disputait son dernier match avec Reims, ouvre parfaitement son pied et bat Steve Mandanda (1-0, 47’). Pas grand-chose à signaler ensuite, si ce n’est deux nouvelles frappes contrées d’Amine Gouiri et de Martin Terrier.
Fabian Rieder sauve l’honneur avec un coup-franc somptueux
Les Rémois finissent par se détacher à dix minutes du terme sur une magnifique volée d’Akieme à l’entrée de la surface de réparation à la suite d’un corner mal repoussé et encore une fois beaucoup trop seul (2-0, 80’). « La dynamique s’est inversée et pourtant nous avons encore un face à face en fin de match pour revenir à 2-1 et qui peut nous laisser en vie dans les dernières minutes.
Il y a eu beaucoup de situations, mais il y a aussi de l’inconstance dans les matchs où nous pouvons avoir des très bons moments et des moments plus faibles. Il va y avoir besoin de remettre beaucoup de choses à plat pour que nous puissions progresser, évoluer et être plus constants la saison prochaine », explique l’entraîneur breton, lui qui risque d’avoir du pain sur la planche dans les semaines et mois à venir.
Un mercato qui s’annonce chargé
Parti seul en profondeur, Bertug Yildirim perd son duel face à Diouf. C’est finalement Fabian Rieder, sur un nouveau coup-franc magistral pleine lucarne, qui sauve l’honneur pour les Bretons. Mais il est déjà trop tard et Rennes termine sa saison avec une douzième défaite dans le musette (2-1).
La saison est décevante à bien des égards et un énorme chantier attend les (nouvelles ?) têtes pensantes rennaises. Sans coupe d’Europe à disputer la saison prochaine pour la première fois depuis 2018, le Stade Rennais se retrouve face à un tournant de son histoire moderne. Le temps des explications mais surtout des choix, car ce sont bien cela qui auront valeurs de rebonds au moment d’entamer l’exercice 2024-25. Avec quels joueurs et quelles personnes aux manettes, voilà maintenant les questions d’une inter-saison qui s’annonce mouvementée sur les bords de la vilaine et ce, sans tarder.