Le sixième volet de « Panique Olympique » débarque à Rennes ! Dans le cadre des incontournables Tombées de la Nuit, plus de 200 personnes participeront le 1er juin prochain, au Parc Saint-Cyr, à un spectacle chorégraphique unique mêlant sport et danse contemporaine. Joli clin d’œil du calendrier, la capitale bretonne sera la seule ville de France à accueillir l’évènement le même jour que le passage de la flamme olympique. Agnès Pelletier, la créatrice du projet, nous en dit plus.
En quoi consiste « Panique Olympique » ?
C’est un projet qui a débuté en 2018 avec pour objectif de relier les Jeux olympiques de Paris en associant la danse contemporaine et le sport. C’est un spectacle de 50 minutes où nous racontons une histoire à travers un projet coopératif et où les danseurs professionnels côtoient des non-initiés. Nous sommes tous un peu danseur dans l’âme et nous avons tous déjà un petit peu dansé en soirée.
Le spectacle est réfléchi de façon à ce qu’il y ait tantôt des gestes poétiques, tantôt des gestes sportifs. Nous avons d’ailleurs repris des codes et des rituels du sport en prélevant des sons sur des sportifs en train de s’entrainer ou des sons d’ambiance dans des salles de sports. C’est aussi une façon de démocratiser la danse contemporaine en l’amenant là où on ne l’attend pas et en voir dans l’espace public, ce n’est pas si commun.
Tout le monde s’y retrouve et j’aime dire que ce projet a été fait pour des non-athlètes qui tente de danser le sport. Le sixième volet sera un mélange des deux précédents et mettra en avant le cercle de la terre. Une danse sur la terre jusqu’au moment où le terrain deviendra une piste d’athlétisme autour de laquelle nous tournerons à l’infini.
« À la fin, ça donne un groupe qui s’adore et une expérience magnifique partagée tous ensemble »
Comment préparez-vous un tel évènement ?
Il y a trois répétitions de programmées, accessibles à tous, et dans des lieux différents. Ce qui veut dire que tous les participants se rencontrent seulement le jour J. Nous apprenons par petits groupes et avec un apprentissage chorégraphique commun. Plutôt que de parler de façon très technique, nous avons mis au point des techniques de transmissions et nous pouvons tranquilliser tout le monde pendant les répétitions.
Nous ajoutons aussi des petits rôles supplémentaires pour les volontaires et en fonction de l’âge de chacun. Sur le cinquième volet, cela allait d’une dizaine d’années à plus de 70 ans donc c’est vraiment intergénérationnel. Le jour J, nous faisons les filages et la répétition générale avant la représentation à 17h. C’est un moment particulièrement fort puisque les participants découvrent aussi l’espace scénique et son architecture. Le lieu et l’espace deviennent alors un repère pour la danse.
Enfin, il y a la découverte du public. Avec plus de 200 personnes à participer à « Panique Olympique », ça attire forcément beaucoup de monde autour et quand les gens arrivent, nous devons les emmener avec nous. Rennes sera une étape particulière puisque ce sera la dernière avant Paris et en plus, fait inédit, c’est la seule ville où la représentation aura lieu le même jour que le passage de la flamme olympique !
Une confiance mutuelle entre danseurs professionnels et non-initiés devient alors nécessaire…
C’est toute la beauté du projet et il y a un vrai équilibre qui se crée. D’un côté, il y a la « fragilité » de ceux qui ne savent pas forcément danser mais qui se font confiance, et de l’autre, l’assurance apportée par les danseurs professionnels. Il y a une vraie sensibilité et ça transmet ce côté « Panique Olympique ».
Pour les non-initiés, c’est aussi le plaisir de danser avec des professionnels et il y a ce partage de bon stress. Pour cette étape, il y aura six danseurs professionnels du conservatoire de Rennes. Une fois l’apprentissage acquis, ils seront en autonomie le jour J et à la fin, ça donne un groupe qui s’adore et une expérience magnifique partagée tous ensemble.
Infos pratiques :
Représentation : Samedi 1er juin 2024 à 17h, Parc Saint-Cyr Gratuit – Tout public