Éloigné des parquets pendant plusieurs mois à cause d’une blessure à la cheville, Daniel Mosindi a pris son mal en patience avant de retrouver la plénitude de ses moyens. Débarrassé de ses pépins physiques, l’arrière droit israélien savoure son retour et se projette sur la fin de saison, le tout dans un français impeccable.
Avant toute chose, comment vas-tu ?
Je me sens vraiment bien, que ça soit physiquement ou mentalement. Je n’ai plus de douleur et je suis prêt à aborder cette dernière ligne droite. Ça a pris du temps pour être à 100% car j’avais encore quelques appréhensions au début avec ma cheville et puis tu ne reviens pas comme ça après trois mois sans handball. J’ai mis quelques semaines à retrouver mon niveau mais j’ai pu compter sur l’aide de mes coéquipiers et du staff. Je n’ai pas forcé et ensuite ça s’est fait tout seul.
Comment s’est passée ta rééducation ?
Il y a tout un processus qui s’est mis en place avec le préparateur physique Thibault Minel et la kiné Inès Keriquel. J’ai d’abord eu six semaines avec des bottes afin que la cheville ne bouge pas et que les ligaments se remettent. Ensuite, il y a eu six autres semaines de réhabilitation classique avec un peu de balnéo et quelques exercices spécifiques avec Thibault pour reprendre des sensations, notamment musculaires. Et enfin, j’ai pu commencer à recourir progressivement. Ça été un peu long mais c’était le meilleur choix possible car ça m’évitait une opération qui m’aurait éloigné des terrains encore plus longtemps.
Après une première partie de saison délicate, vous êtes sur une bonne dynamique en 2024. Qu’est-ce qui a changé ?
Nous n’avons pas bien démarré la saison et il y a plusieurs matchs que nous perdons seulement d’un ou deux buts et que nous aurions pu gagner. Après Noël, nous avons eu une discussion avec toute l’équipe et nous voulions revenir en étant plus agressifs et en jouant mieux, tout simplement. Nous travaillons bien et nous parlons beaucoup ensemble. Je pense que la communication est aussi l’une des clés de la réussite.
Ton français est d’ailleurs très bon…
J’ai pris des cours pendant un peu plus d’un an lorsque j’étais à Saran. Je n’en prends plus désormais mais j’essaie d’échanger quotidiennement en français avec mes coéquipiers et avec le staff. De plus, ma copine est française donc ça m’aide à m’améliorer.
« Nous avions conscience que nous pouvions rivaliser avec tout le monde »
Le maintien est-il toujours d’actualité ?
L’objectif pour nous, c’est de terminer le plus haut possible. Les victoires donnent du plaisir mais également beaucoup de confiance. Nous avions conscience qu’il était possible de faire bien mieux et surtout que nous pouvions rivaliser avec tout le monde. Nous savions aussi que ça passerait par des efforts. Il reste encore pas mal de matchs et nous n’allons pas nous priver pour en gagner d’autres. Il ne faut pas lâcher et rester focus jusqu’à la fin de la saison.
Dans nos colonnes, Mathieu Salou attendait ton retour avec impatience. Comment se passe le partage du poste ?
Je pense que nous formons un bon duo et nous sommes complémentaires. Mathieu continue de progresser et c’est le genre de joueur dont nous avons besoin dans l’équipe. Il donne de l’énergie, en attaque comme en défense, et il a l’avantage, grâce à sa taille, de pouvoir tirer de loin. Nous n’avons pas les mêmes qualités et c’est plus difficile à défendre pour les équipes adverses. C’est aussi mieux pour le coach qui peut adapter ses choix en fonction de ses besoins. Pour ma part, je pense être utile quand il y a besoin de jouer un peu plus vite ou d’aller en un contre un.
Cette blessure a-t-elle un petit peu gâché ta première année sous les couleurs cessonnaises ?
Forcément, c’est difficile d’arriver dans une nouvelle ville et dans une nouvelle équipe en étant blessé. Mais c’est comme ça et nous ne pouvons rien n’y changer. Je pense que ça m’a donné du courage et de la force pour revenir aider l’équipe. Pour l’instant, je ne pense pas encore à la saison prochaine car il faut déjà bien finir, mais ensuite, après les vacances, l’objectif est de faire une grande saison.