À deux journées de la fin du championnat, l’Avenir Rennes Basket est mal embarqué pour prolonger l’aventure en Nationale 2. Déborah Lerouge, qui raccrochera à la fin de la saison après près de dix ans de bons et loyaux services, évoque un exercice difficile, notamment lors de la phase retour, qui au contraire de l’année passée, avait permis au club de se maintenir.
Les chances de maintien s’amenuisent pour les pensionnaires du Gymnase Beauregard. Si, au regard du classement, les Rennaises occupent actuellement la huitième place (sur 12), la Nationale 2 comprend plusieurs équipes espoirs ne pouvant pas descendre à l’échelon inférieur. C’est le cas d’Angers, de La Roche-sur-Yon et de Landerneau, tous derrière au classement. Seul Rezé, dernier, est déjà condamné. Avec deux descentes, l’Avenir de Rennes est donc, de facto, la deuxième formation en position de relégable.
Plus ancienne joueuse de l’effectif, Déborah Lerouge décortique le scénario favorable pour cette fin de saison : « Nous n’allons pas nous cacher, ça commence à être chaud. Il reste deux matchs, d’abord à domicile contre La Glacerie, puis à Dieppe pour finir. Pour se maintenir, il faut gagner le premier match avec un écart d’au moins 17 points (ndlr : défaite 74-58 à l’aller) et ensuite espérer une contre-performance de La Glacerie lors du dernier match car, de notre côté, nous irons à Dieppe, leader du championnat ».
« Nous perdons des matchs que nous n’aurions pas dû perdre »
Les Dieppoises n’ayant perdu que deux rencontres en 20 journées, ne sont ainsi pas les adversaires rêvées pour jouer son avenir. Dans le même temps, La Glacerie accueillera l’équipe espoirs de Landerneau, formation nettement plus abordable sur le papier, lors de la dernière journée… Des calculs d’apothicaires au moment du sprint final, la cause à un exercice décevant : « Nous nous retrouvons dans cette situation, mais ce n’est pas nouveau. Il y a eu des contre-performances lors de la deuxième phase et nous perdons des matchs que nous n’aurions pas dû perdre, en particulier face à certaines équipes espoirs.
Nous gagnons largement à l’aller contre Landerneau et face à La Roche-sur-Yon, mais nous chutons au retour. Lors de la dernière rencontre en date à Landerneau, nous avions plusieurs joueuses de la N3 ainsi que des jeunes, sachant que nous avons un effectif déjà très jeune. Il y a aussi eu des blessures et il a fallu bricoler… Au vu de la saison, difficile de dire que nous avons notre place en Nationale 2, mais si nous descendons, cela risque de pénaliser tout le club, notamment les plus jeunes. »
Dans un championnat où les écarts sont parfois grands, l’Avenir n’a pas profité de l’inexpérience des équipes espoirs : « Nous pouvons identifier quatre parties au classement. Dieppe et Bihorel qui ont des moyens, tout comme Moulin-Nantes, mais peut-être légèrement moins. Plusieurs clubs avec des joueuses d’expérience et des groupes structurés, les espoirs et enfin les équipes de bas de tableau. Cette saison, j’ai la sensation que c’était plus faible chez les espoirs car il s’agissait de premières années ».
Un dernier match à Dieppe, leader du championnat
Venu en remplacement d’Agnès Fébrissy, partie après six saisons au club, Pierre Mancelle n’aura pas été ménagé pour sa première sur le banc de l’Avenir Rennes Basket : « Ce n’était pas un cadeau et ça n’a pas été facile pour lui de reprendre l’équipe. Il savait qu’il allait devoir piocher chez les U18 ou en N3 et il a fait ce qu’il a pu. Il a apporté des nouveaux supports avec de la vidéo par exemple, des nouvelles idées, mais malheureusement, ça n’a pas pris.
Avec une moyenne d’âge assez basse dans l’effectif, je pense qu’il s’est dit que nous pouvions jouer « comme des jeunes », mais en face, il y avait aussi des joueuses qui ont joué à bon niveau et avec de l’expérience ». Néanmoins, la saison n’est pas encore terminée et il reste deux batailles à livrer, dont une première cruciale face à La Glacerie, pour arracher un maintien presque inespéré, pour ce premier samedi d’avril. Un choc à quitte ou double.