Premier club breton en nombre d’adhérents et quatrième à l’échelon national (sur les 5.300 clubs que compte la Fédération Française), le CPB Judo vient de franchir la barre symbolique des 1.000 licenciés. Son président, Guy Lefevre, revient sur l’évolution du club et sur un sport qui ne cesse de grandir et d’attirer, notamment chez les plus jeunes.
Installée depuis 1972 au bout de la rue François Bizette, la section judo du Cercle Paul Bert, qui comprend aussi le jujitsu, le Taïso et le jujitsu brésilien, a bien grandi. Avec sept dojos sur la métropole (Le Blosne, Bréquigny, Jean Prouff, Les Gayeulles, Constant Véron, Villejean et donc celui du centre), le club présidé par Guy Lefevre a franchi un cap sur ces deux dernières années.
Si le président a décidé de se retirer à la fin de son deuxième mandat en juin prochain à l’aube de ses 78 bougies – « il est tant qu’un jeune me remplace » -, il garde un œil avisé sur l’évolution de son club et sur les perspectives d’avenir : « Nous sommes encore en mesure d’accueillir du monde, mais simplement, nous demandons à la Ville de Rennes de jouer le jeu et de nous ouvrir des dojos.
Il y en a notamment sur Beauregard et aux Longchamps, deux secteurs où ne sommes pas présents. Nous ne pouvons pas non plus avoir 200 personnes sur un tatami. À côté de ça, nous avons aussi la chance de pouvoir compter sur nos partenaires comme le Super U de Saint-Jacques. »
Effet de mode ou véritable engouement ? Quoiqu’il en soit, le CPB Judo, fort de ses 1.041 licenciés, continue d’initier ses jeunes à une pratique avant tout respectueuse et inclusive.
« Ça serait bien de dépasser le voisin nantais en nombre de licenciés »
Aleksandr Le Gall, professeur en formation qui accompagne les quinze autres professeurs diplômés ou bénévoles de la structure, y met un point d’honneur : « C’est une vraie discipline pour apprendre à se connaître. Nous avons des personnes en situation de handicap, certains qui ont des troubles du comportement, d’autres qui ont du mal à apprendre, et nous faisons en fonction d’eux.
Pour nous, le judo, c’est pareil pour tout le monde et nous ne faisons pas de distinctions. C’est comme une deuxième famille. Tout bon professeur doit s’adapter aux profils qu’il a en face de soi. Les familles amènent leurs enfants pour les cadrer et leur apprendre un certain savoir-vivre, et ce, dès le plus jeune âge ».
Accessible dès l’âge de quatre ans, le CPB Judo propose aussi du sport d’opposition : « Ce n’est pas axé uniquement sur le judo. Nous travaillons sur la motricité et pour apprendre à faire d’autres sports. Ça permet de sortir de la pratique scolaire et de faire des petits jeux, avec un petit peu de boxe, du jujitsu, du judo bien sûr, mais ça peut être plein d’autres choses », poursuit Aleksandr Le Gall.
Du plaisir, de la découverte, mais aussi de la compétition, et des résultats. Pour preuve, les quatre podiums lors des derniers championnats de France jeunes l’année passée, dont deux titres.
Des succès qui n’empêchent pas Guy Lefevre de vouloir préserver l’indispensable ADN convivial du Cercle : « Le 13 avril prochain, nous organisons la coupe Michèle Charles où nous invitons tous nos élèves des différents dojos, mais aussi tous les clubs autour de Rennes. Également, le 15 juin, il y aura la fête de fin de saison du CPB où nous invitons cette fois-ci les élèves et leurs parents ».
Un sport et un club qui continuent de se développer, avec un autre objectif à plus ou moins court terme : « Ça serait bien de dépasser le voisin nantais en nombre de licenciés », sourit le président du CPB Judo.