« Un match ne ressemble jamais à un autre et il y a besoin de s’adapter en permanence en fonction du contexte, de l’adversaire, de la forme du moment et de la fraîcheur que nous pouvons avoir », au micro de Prime Vidéo, Julien Stéphan admet entre les lignes une prestation moins convaincante de son équipe que lors de ces dernières sorties.
Des raisons multiples, acceptées, mais la même finalité, une victoire et une série qui se prolonge. Après le large succès à Sochaux et le match à venir à San Siro, la rencontre au Havre avait tout du bourbier et elle l’a longtemps été. Pour l’occasion, Azor Matusiwa fête sa première titularisation avec les « Rouge et Noir » aux côtés de Baptiste Santamaria.
Un duo moins forcément moins créatif en l’absence d’Enzo Le Fée et qui, à l’image de l’équipe, a eu du mal à stopper les assauts adverses en première période : « Nous sommes tombés sur une équipe havraise que nous savons très forte chez elle. Elle a montré en première période qu’elle avait des arguments pour nous mettre en danger », poursuit l’entraîneur rennais.
Le pressing haut gène considérablement la relance et contraint les défenseurs, ainsi que Steve Mandanda, à allonger le jeu. D’abord décisif devant Mohamed Bayo, le portier du SRFC est ensuite chanceux lorsqu’Arthur Theate dévie le ballon sur son poteau avant de pouvoir dégager. Le Belge loin d’être rassurant sur ce premier acte, notamment dans son dos.
Finalement, pas grand-chose à se mettre sous la dent côté breton, avec comme rare situation une frappe trop enlevée de Désiré Doué à la demi-heure de jeu. Un autre frisson, bien moins reluisant celui-ci, avec la grosse faute d’Abdoulaye Touré sur Martin Terrier juste avant la pause.
Heureusement, la cheville ne reste pas dans la pelouse et l’attaquant se relève avec une belle frayeur. Plus entreprenant mais trop brouillon dans le dernier geste, Le Havre domine mais le score reste vierge à la pause (0-0).
Prochaine étape, Milan !
Le temps des réajustements pour Julien Stéphan : « Nous avons régulé certaines choses à la mi-temps et je trouve que la deuxième période a vraiment été intéressante pendant 30 ou 35 minutes avec le ballon. Puis, pendant 10-15 minutes à la fin, par le caractère et l’organisation dont nous avons su faire preuve dans notre surface de réparation pour ne pas concéder d’occasion franche ».
Incontestablement, les Bretons sont mieux et Arnaud Kalimuendo trouve d’abord la barre de Desmas suite à une frappe déviée. L’ouverture du score arrive à l’heure de jeu sur un ballon mal dégagée par la défense havraise. À l’entrée de la surface de réparation, Guéla Doué remet de la tête pour Martin Terrier. Le numéro sept remise lui aussi de la tête pour Benjamin Bourigeaud qui arrive lancé et conclut entre les jambes du portier avec l’aide du poteau (0-1, 60’).
« Je pense aussi qu’ils avaient laissé beaucoup d’énergie en première période en nous pressant beaucoup et en jouant aussi de manière assez directe. Il y a eu la gestion de ces efforts-là et la gestion du match dans la durée, ce qui nous a permis de desserrer l’étreinte en seconde période avec une meilleure maitrise.
Nous avons même eu rapidement l’occasion de faire le break après le but par Ibrahim Salah. Je pense que ça nous aurait vraiment permis d’asseoir complètement notre domination à ce moment-là, mais c’est aussi bon d’aller chercher des victoires de cette manière-là », coup sur coup, l’international marocain, d’abord de la tête, puis du pied droit, rate le break.
Les dix dernières minutes vont se résumer à un siège du but rennais, mais finalement sans occasions très nettes, si ce n’est deux têtes directement dans les gants de Steve Mandanda. Les six minutes de temps additionnel s’écoulent et le Stade Rennais enchaîne une cinquième victoire consécutive en championnat (0-1).
Un nouveau succès, mais seulement le début du marathon de février pour le SRFC : « Ce n’est pas évidemment d’enchaîner en ce moment et nous aurons besoin de tout le monde dans cette période-là », admet Julien Stéphan. Malgré tout, Rennes poursuit sa remontée au classement et profite des faux-pas de Marseille et Reims pour passer septième, tout en prolongeant sa série à huit matchs sans défaite toutes compétitions confondues.
Ça tombe bien, en voilà une autre. En Europa League, le Stade Rennais s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec la double confrontation face au Milan. Rendez-vous jeudi dans la capitale de la mode et en espérant y voir le Stade Rennais dans son plus beau costume.