Quatre victoires et onze défaites : le bilan décevant de la phase aller des Irréductibles, peu épargnés par les blessures, ne rassure pas. Cesson peine à trouver la stabilité. Après une trêve et une préparation de janvier parfaitement menées, l’ambition reste de se maintenir et de faire mieux qu’au cours de la phase aller.
Ce ne sont certes que des matchs amicaux face à des adversaires de Proligue, Cherbourg et Angers, mais tout de même. Marquer plus de 40 buts dans un match, à deux reprises, ne peut être anecdotique, même si aucun membre du staff ou même joueur ne se risquera à la moindre conclusion à l’issue de ces deux rencontres.
43-27 face aux Mauves après un beau 42-30 de reprise, les tireurs cessonnais ont fait chauffer la pégueuse et pris repères et confiance avant d’attaquer les choses sérieuses.
Un calendrier compliqué jusqu’au bout…
Et celles-ci ne vont pas se faire attendre ! Au programme, dès le dimanche 4 février, un déplacement en quarts de finale de la coupe de France à Toulouse avant de recevoir le jeudi suivant Nîmes.
De quoi être dans le vif du sujet d’entrée, pour Sébastien Leriche : « Toulouse va récupérer tardivement ses internationaux, plus nombreux que chez nous. Le contexte d’après-trêve est toujours particulier. C’est un des gros de notre championnat, désormais régulièrement en coupe d’Europe. Nous irons sans complexe, avec l’envie de faire au mieux. Nîmes, ensuite, aura à cœur d’effacer la défaite de l’aller, qui leur avait fait mal avec une mauvaise série ensuite… »
Pas le plus simple, donc, mais pas de peur pour autant : « On le savait depuis le début de saison, le calendrier est assez compliqué pour nous cette année. Nous jouons ensuite à Chambéry, que nous avons affronté deux fois en décembre, puis recevrons Limoges, qui était sur une très belle forme avant la trêve. Ce sont trois gros morceaux mais il n’y a pas à calculer. Nous devons enclencher une dynamique le plus vite possible, rentrer dans cette phase retour avec les crocs en s’appuyant sur beaucoup de bonnes choses produites lors des dernières rencontres, même si les points n’étaient pas forcément au rendez-vous. »
« L’an passé, nos gardiens étaient les premiers au classement statistiques. Cette année, c’est l’inverse. Cette stat, factuelle, doit évoluer avec le concours de tout le monde. »
Pour cela, le coach cessonnais pourra compter sur un effectif au complet, qui récupère Mathéo Briffe à 100 % et enregistre l’arrivée d’Alejandro Romero dans les buts en lieu et place de Milos Mocevic.
Une grosse plus-value au regard du CV du gardien cubain et une paire de gardiens qui a les cartes en main pour faire mieux qu’en première partie de saison : « L’an passé, nos gardiens étaient les premiers au classement statistiques. Cette année, c’est l’inverse. Cette stat, factuelle, doit évoluer avec le concours de tout le monde, pas seulement de nos deux portiers. L’arrivée d’un garçon avec les références d’Alejandro a été une vraie belle opportunité pour nous. »
Loin du staff cessonnais l’intention de focaliser sur un poste, c’est toute l’embarcation CRMHB qui va devoir sortir le bleu de chauffe : « Nous sommes tous dans le même bateau et nous avons surtout tout le monde à disposition, avec une fraîcheur retrouvée. Croyez-moi, nous en aurons besoin, car cette seconde partie de saison va être dure et éprouvante mais je reste totalement convaincu des qualités techniques et mentales de ce groupe. Il mérite d’être récompensé. »
La couleur est annoncée mais les Irréductibles, montés en puissance en fin d’année 2023, sont sur de belles performances, auxquelles ne manquaient parfois que 5 à 10 minutes d’intensité et de régularité pour faire mieux. « Pendant la prépa’, on a réglé certaines choses et on doit réussir à stabiliser le tout. Tous les joueurs me l’ont dit, ils se sont sentis de mieux en mieux au fil des semaines. Désormais, il faut valider tout cela, par des points, le plus vite possible. »
La marge n’est en effet pas grande sur Créteil et Saran, 14ème et 15ème à un point derrière, voire Dijon, à quatre unités. Devant Chartres, Ivry ou Dunkerque sont aussi tout proches et n’ont rien d’intouchables non plus.
Tout reste à faire dans une phase qui verra Cesson recevoir Créteil, Dijon et aller à Dunkerque au cours des trois dernières journées que l’on espère respirables avec un renouvellement de bail validé en amont de ce potentiel sprint final stressant. Ce groupe en a les moyens, à lui d’y croire et d’en prendre conscience de la première à la dernière seconde de jeu.