Il était temps de reprendre les choses sérieuses, après plus d’un mois de coupure dû au championnat d’Europe remporté par les Bleus. Pour le retour aux affaires de nos clubs, en apéritif, la coupe de France au programme, avec un dernier carré, tiens tiens, possiblement composé des quatre premiers du championnat. Montpellier et Nantes déjà qualifiés la veille, Cesson et Nîmes s’avançaient avec l’envie de briser la logique, à Toulouse et à Paris. Nîmes dominé à Paris, restaient donc nos Irréductibles…
« Il faudra surtout leur poser des problèmes, les bouger et montrer autre chose qu’en championnat quand ils étaient venus à la Glaz… ». Le discours de Sébastien Leriche n’avait rien de petit bras, au contraire, en amont de ce match déséquilibré sur le papier. Néanmoins, démarrer par Toulouse en quarts de finale, avec la perspective d’une historique seconde demi-finale de coupe de France dans l’histoire du club, voilà de quoi bien préparer la reprise du championnat jeudi, face à Nîmes. Et ce fut le cas !
Sans le moindre complexe, et quasiment au complet, excepté Robin Molinié, touché au dos, les Bretons bousculent sérieusement les Toulousains en première période. Pourtant très concentré et en place défensivement, le Fenix est plus qu’en danger face à des Cessonnais mordants défensivement et très appliqués en attaque, à l’image de Mathéo Briffe, chirurgical au tir à distance et très impactant pour son retour à 100 %.
Deux fois quatre buts d’écart puis cinq minutes fatales…
Avec des arrêts aux moments clés, Arnaud Tabarand fait douter les coéquipiers de Nemanja Illic et permet à ses coéquipiers de se détacher. Il montre aussi que lui aussi semble de retour vers la grande forme.
A deux reprises lors du premier acte, à la 14′ puis à 23′, Cesson parvient même à compter quatre unités d’avance, d’abord à 5-9 puis à 8-12. Hélas, à cinq minutes de la fin, un passage à vide vient annihiler le bénéfice d’une très belle première période. Toulouse, qui retrouve la réussite au moment où celle-ci fuit le CRMHB, colle un 5-0 avant le repos qui lui permet de prendre la tête au tableau d’affichage pour la première fois (13-12).
Dur pour les Cessonnais, qui ne vont pourtant rien lâcher au cours d’un second acte joué intensément, les deux équipes se rendant coup pour coup. Les premiers pas d’Alejandro Romero dans les buts n’y changent rien, Toulouse, une fois l’avantage en main, parvient à ne plus rien lâcher même s’il ne décroche pas non plus des Bretons.
Place au championnat !
Jamais plus de deux buts d’écart pour les pensionnaires de la Ville Rose mais une maîtrise, jusqu’au bout, avec une profondeur de banc permettant de faire la différence. Jef Lettens, ancien cessonnais, sort le jet de sept mètres de Youenn Cardinal à quelques minutes de la fin, pour la balle de -1 et c’est le sort de la partie qui en ressort scellé pour de bon, avec une victoire étriquée des Toulousains (28-26).
S’il sort la tête très haute de cette confrontation, le CRMHB n’atteindra pas un dernier carré où il aurait eu fort à faire mais peut-être aussi pu offrir un événement XXL à la Glaz Arena, comme aller défier Paris chez lui… Les enseignements positifs, en revanche, sont là, avec un groupe prêt à repartir au combat avec la certitude qu’il pourra défier n’importe quel adversaire droit dans les yeux.
S’il affiche la même concentration en défense et en attaque, le maintien est une mission plus qu’ à portée d’Irréductibles déjà prêts à confirmer jeudi face à l’USAM.