(Edito) Ainsi donc, le grand Nemanja, présenté en grandes pompes à son arrivée dans le Royaume de Bretagne après avoir quitté avec pertes et fracas, et déjà bien peu d’élégance, la grandissime Rome, est déjà reparti… Direction la ville des lumières, du cinéma, de Bocuse, des Bouchons. La ville de Guignol aussi…
Cela tombe bien, finalement, pour l’ancienne gloire de l’équipe nationale serbe, désireux d’offrir, dans sa justification officielle, une école internationale digne de ce nom à ses petits chérubins, les pauvres ayant visiblement été oubliés au moment de se renseigner sur Rennes.
Car oui, un joueur, si représenté qu’il soit par des agents toujours ravis de signer un bon contrat, a aussi le droit, en bon père de famille, de s’enquérir du lieu où il arrive. Rennes, si « petite », est-elle un pire endroit où vivre que Manchester et sa pluie déprimante ? Au-delà des erreurs de chacun dans ce dossier, le flop Matic à Rennes pose certaines interrogations.
Une réputation ne fait pas un joueur et malgré tout le respect qu’impose ce qu’a fait le garçon jusque-là, (quoi que parfois exagéré, ce n’était pas non plus Pirlo qui débarquait !) force est de constater que l’équipe ne se porte que mieux depuis son caprice et son départ.
Julien Stéphan est libéré d’un rouage non adapté à son système
Joueur de 35 ans, avec ses plus belles années de footballeur derrière lui, il n’incarnait pas ce que tend à devenir Rennes. Un joueur ne fait pas la dimension d’un club et la priorité, au-delà d’une comptabilité forcément bousculée sur un tel recrutement, reste la compatibilité d’un nouveau venu avec l’effectif en place.
La greffe n’aura jamais vraiment pris mais restent les questions en suspens. Rennes peut-il attirer plus fort, plus grand, au-delà des frontières françaises ? Un top CV, plus qu’un Top joueur, appréciera-t-il le Roazhon Park, le Thabor ou les écoles de la ville ? Recruter des ex-gloires sur la fin est-il opportun ou, tout simplement, le club est-il plutôt fabricant de talents hors pair plutôt qu’une « recyclerie » ?
Autant de questions que de vrais débats se posent mais une seule vérité ressort, le terrain, au quotidien. Sur celui-ci, la vie sans l’ex de Chelsea semble moins « problé-Matic » pour Julien Stéphan, libéré d’un rouage non adapté à son système.
Pour le joueur, la vie lyonnaise promet tant de bons moments et d’émotions sur et en dehors du terrain qu’on ne peut que lui souhaiter d’y finir sereinement sa carrière, à la lutte pour éviter la Ligue 2 ou pourquoi pas la découvrir l’an prochain. Sauf si d’ici-là, l’homme et sa famille changeaient de nouveau d’avis. Jamais deux sans trois ?