Près de deux heures de jeu, deux sets au-delà des 25 points et un combat de tous les instants : la rencontre entre le REC Volley et Royan a offert un beau spectacle aux spectateurs de Colette-Besson, mais pas la victoire. Sans ses centraux Clément Castelnau et son capitaine Philippe Tuitoga, Olivier Bouvet doit innover, ou bidouiller c’est selon, au moment de cocher les noms sur la feuille de match, mais surtout, à quels postes ?
Le jeune Mattéo Hallé est propulsé à la réception, le libéro Julien Legrand bascule lui sur un poste plus offensif et Daulton Sinoski, habituel pointu, prend la place dans l’axe avec Peter Jack.
L’entraîneur rennais détaille : « La priorité était de trouver deux centraux qui puissent jouer sachant que Daulton avait déjà évolué pendant deux ans au centre. Julien Legrand, qui attaque aussi la semaine, a montré de très belles choses. Nous savions que ça allait être un peu juste au centre et à la réception, mais c’était un choix qui me semblait intéressant. De toute façon, nous étions challenger sur ce match et il fallait tenter quelque chose en mettant nos jeunes ».
Un pari gagnant dans le premier set. Impeccables au service, au contraire de leur adversaire, incroyablement maladroit dans ce domaine dans l’entame de match, les « Noir et Blanc » dominent la première manche. Malgré un retour de Royan à l’orée du money-time, les joueurs d’Olivier Bouvet remettent un coup d’accélérateur et finissent par prendre les devants grâce aux coups de butoirs de Daulton Sinoski sur service (25-20).
Le REC Volley laisse passer sa chance
C’est ensuite un véritable marathon qui va s’engager dans le deuxième set, avec comme résultante, l’incapacité des Bretons à gérer leur avantage, pourtant parfaitement négocié dans la manche précédente. Avec quatre points d’avance à 22-18 et alors que les feux semblent au vert, la machine va s’enrayer. Les Royannais reviennent, mais doivent tout de même s’employer pour écarter deux balles de sets. Et même si les Bretilliens écartent à leur tour cinq balles de sets, la sixième est fatale (30-32).
Olivier Bouvet regrette ses fins de sets qui vont aussi avoir un impact sur les deux manches suivantes : « Je suis déçu, notamment sur deux ou trois erreurs que nous commettons en fins de sets. Nous sommes retombés dans nos travers en ayant, je pense, un peu la pression, et ça s’est grippé. Le tournant, il est dans ces fins de sets et dans la gestion de nos money-times. Nous commettons des fautes à l’attaque que nous ne faisons pas du tout pendant le match. Après, nous avons joué avec nos forces et au bout d’un moment, ils analysent aussi notre jeu ».
Le troisième set ne va pas déroger à la règle. Encore devant et menant 23-21, le REC va une nouvelle fois laisser échapper la manche en encaissant quatre points consécutifs (23-25). Un scénario frustrant, pour preuve, le carton rouge reçu par le coach breton pour contestations dès l’entame du quatrième set et offrant un point d’avance au RAVB.
L’arbitrage qui a souvent été en cause dans cette rencontre à la suite de plusieurs décisions litigieuses. Rennes a pourtant le mérite de s’accrocher et s’offre même deux balles pour forcer le tie-break. Oui mais voilà, à l’image de la rencontre, les Royannais ne paniquent pas et sur un ultime block, empochent les trois points (25-27, 1-3).
Une défaite mais du positif malgré tout, avec un effectif totalement chamboulé à cause des blessures : « Nous faisons une belle partie et je leur tire mon chapeau avec une composition comme celle-ci, de plus sans fautes de positions. Même en les changeant de poste, nous avons vu que nous pouvions faire de belles choses. Ils ont été solidaires, combattifs et ils ont fait leur match, maintenant ça ne se joue à rien sur les fins de sets. J’espère au moins récupérer Pippo la semaine prochaine, mais il n’y a rien de sûr ».
Sans succès à l’extérieur et avec deux déplacements à venir, à Montpellier contre France Avenir puis à Martigues, le REC Volley doit maintenant trouver la clé. Le temps presse car Nancy, vainqueur dans le même temps contre Martigues, est à cinq points.