À l’instar de l’équipe féminine, les garçons du REC Volley connaissent une première partie de saison difficile. Le capitaine des « Noir et Blanc » Philippe Tuitoga revient sur ces premiers mois et garde à l’esprit la bonne phase retour de l’année passée qui avait permis aux récistes d’accrocher les play-offs.
Une première phase compliquée
Dernier de Ligue B avec sept points et seulement trois victoires au compteur, le REC Volley ne décolle pas. Si certaines prestations ont été abouties, au-delà du résultat final, elles ont trop rarement débouché sur des points : « Nous faisons plutôt un bon match à Ajaccio, qui est leader ! Pareil à Royan et à Fréjus où nous menons sur plusieurs sets, mais nous ne terminons pas. Nous n’avons pas été suffisamment tueurs dans les money-times. Il y a forcément un manque de confiance, néanmoins, nous n’allons pas nous cacher derrière des excuses. Nous sommes derniers et nous ne sommes pas au niveau où nous devrions être. »
Comme régulièrement évoqué par l’entraîneur rennais Olivier Bouvet, le manque d’automatismes a aussi pesé, en partie expliqué par l’arrivée tardive de certains joueurs, et dont se fait écho Philippe Tuitoga : « Un manque d’automatismes sans doute, mais surtout au niveau des repères. Il n’y a pas des systèmes où nous savons que nous allons faire le point et où nous sommes sûrs de tourner. Forcément, c’est plus dur pour le passeur de faire des choix. » La lutte pour le maintien devrait se jouer avec Nancy, à égalité de points au classement, France Avenir ne pouvant pas descendre à l’échelon inférieur. Enfin, en attente de possibles appels, plusieurs clubs ont été pénalisés d’un retrait de points, dont Rennes (-2), ce qui explique la position actuelle au classement, le REC étant dixième sans ce retrait.
L’intégration des nouveaux et des jeunes
Avec le départ de joueurs d’expérience comme Valentin Bouleau ou Titouan Hallé, le REC Volley a fait le choix de la jeunesse pour cet exercice 2023-24. Fort de son expérience et de son capitanat, Philippe Tuitoga aiguille la jeune garde rennaise : « Ça se passe bien avec les jeunes et nous arrivons à parler d’un peu de tout. Dans les nouveaux venus, Brendan Gouessant aime beaucoup échanger pour connaître les formes de chacun. Nous avons aussi Daulton Sinoski qui parle beaucoup, parfois tout seul (rires), et il nous apporte de la hargne en match. Tout le monde est impliqué et je trouve que l’état d’esprit est un petit peu en train de changer en comparaison du début de saison. Nous sommes davantage tueurs et il faut continuer à inculquer cette culture de la gagne. » La jeunesse, aussi brillante soit-elle, a aussi besoin d’apprendre. La gestion des fins de sets en est une parfaite illustration, notamment loin de Colette-Besson, où Rennes n’a pas encore connu la victoire : « Il y a plusieurs facteurs quand on est à l’extérieur. Il y a bien sûr le public, les repères dans la salle, mais il y a également la fatigue liée aux déplacements. » Avec trois matchs à l’extérieur en janvier, dont deux face à France Avenir et Nancy, le moment serait idéal pour transformer les bonnes prestations en points.
Une deuxième partie de saison en boulet de canon ?
L’année passée, le REC Volley avait également connu un démarrage difficile, avant de tout rafler sur son passage lors de la phase retour. Si les résultats actuels n’appellent pas à l’optimisme, le central breton voit dans la trêve une occasion de tout remettre à plat : « Les vacances ont fait du bien. Il faut maintenant se remettre en question et repartir de l’avant. La saison dernière, nous avions été la meilleure équipe sur la phase retour, donc tout est possible ! » La rencontre contre Reims, dernier rendez-vous de la phase aller à domicile, le 16 décembre, doit servir de référence : « On réalise un super match et c’est la preuve que nous sommes capables de faire de très bonnes choses. Certes l’adversaire n’avait pas son pointu, mais nous avons été bons dans tous les secteurs de jeu. N’oublions pas que Reims a battu Cannes 3-0 cette saison. De plus, l’ambiance était incroyable avec le petit kop et c’est aussi ce que nous recherchons en tant que joueurs. Ça fait partie du spectacle et ça donne un certain rythme ». Le REC Volley doit maintenant retrouver de la sérénité et apprendre à dompter son irrégularité, afin de s’offrir une deuxième partie de saison plus tranquille.