Comme il y a cinq ans, c’est par un derby breton que débute l’aventure coupe de France des joueurs de Julien Stéphan. Lors de la saison 2018-2019, on se souvient de l’inoubliable issue. Alors forcément, même si les hommes ne sont plus les mêmes, exceptés Julien Stéphan, Benjamin Bourigeaud et Adrien Truffert, alors en périphérie du groupe pro, un petit parfum « d’on remet çà » planait sur le Roudourou en ce premier match officiel de l’année 2024.
Pour réécrire l’histoire, Julien Stéphan choisit de mobiliser tout le monde. Gauthier Gallon est ainsi titulaire, Guéla Doué également à droite, tandis que Benjamin Bourigeaud prend place sur le banc, tout comme Fabian Rieder et Bertug Yildirim, que l’on aurait pu imaginer titulaires. Nemanja Matic, lui , n’est pas du déplacement, pas plus qu’Amine Gouiri, blessé. Comme souvent lors d’un premier tour de coupe de France pour une Ligue 1, rien n’est simple lors d’une première période globalement équilibrée. Les occasions franches sont très rares, les approximations techniques beaucoup moins. Bien trop timide et sans réelle liant entre son attaque et son milieu, le Stade Rennais s’en remet à ses latéraux pour apporter un peu de danger. Un centre de Truffert et un autre de Guéla Doué offrent à Désiré Doué, de chaque fois de volée, l’occasion d’ouvrir le marque mais ça passe à côté (15′ et 28′). En face, Gauthier n’a pas vraiment d’occasion de se mettre en lumière, même si Warmed Omari lui offre une grosse frayeur avec une relance plein axe heureusement non sanctionnée. Juste avant la pause, Adrien Truffert crochète son défenseur côté gauche avant d’adresser un centre parfait pour Arnaud Kalimuendo, jusque-là invisible, qui décroise sa tête pour ouvrir le score. Dans une rencontre que l’on peut qualifier « de reprise », le SRFC est devant au repos (0-1).
D’entrée en seconde période, El Ouazani est tout proche d’égaliser après s’être débarrassé d’Adrien Truffert mais le ballon passe pas très loin de la lucarne. Les approximations défensives rennaises permettent à Guingamp de continuer à espérer d’autant qu’offensivement, Rennes ne force pas. Ludovic Blas est invisible et Martin Terrier envoie sa première frappe cadrée du match sans danger seulement à la 48′. Les Rennais vont pourtant quand même se mettre à l’abri à la 55′. Une merveille de passe en profondeur parfaitement ajustée d’Enzo Le Fée, jusque-là bien discret, sur un ballon récupéré devant sa surface, trouve Arnaud Kalimuendo, impeccable face à Enzo Basilio pour le doublé (56′). Quelques instants plus tard, profitant de la panique celtique guingampaise, Martin Terrier est tout près de tuer tout suspense mais frappe juste à côté. Disposant d’une marge de deux buts, le Stade Rennais gère plutôt sereinement la dernière demi-heure. Benjamin Bourigeaud, Fabien Rieder et Bertug Yildirim entrent en jeu pour Arnaud Kalimuendo, Martin Terrier et Désiré Doué mais ne se montrent pas vraiment dangereux. Peu de situations intéressantes, de part et d’autres, pour contrarier le destin d’une rencontre scellée, même si Gallon s’offre une belle envolée sur une frappe non fatale de Picard dans les arrêts de jeu.
Avec cette victoire sans grosses frayeurs ni grands enseignements face à un très faible Guingamp, le Stade Rennais enchaîne un second succès de rang et engrange tout de même un peu de confiance et un seizième de finale à disputer dans quinze jours. L’adversaire des « Rouge et Noir » sera connu lundi soir, avec l’espoir d’un bon tirage pour continuer de rêver à une belle aventure en coupe, parenthèse pouvant aussi servir la confiance pour la Ligue 1. Série à poursuivre samedi prochain avec le retour de la Ligue 1 au Roazhon Park face à Nice.