Ce duel d’européens, mais aussi de mal classés en Ligue 1, ne restera pas dans les anales, c’est le moins que l’on puisse dire. Si chacune des deux équipes a eu « sa mi-temps », et encore, la première pour Toulouse et la seconde pour le SRFC, la rencontre ne s’est jamais emballée. Ecrin idéal pour la sieste dominicale, elle s’est jouée sur un faux rythme, avec peu d’occasions et un match nul aussi faible et triste que logique entre deux formations malades. Pourtant, avec cinq changements dans le onze de départ comparé à jeudi, Julien Stéphan a tenté d’apporter de la fraîcheur. Une tentative vaine et une première période catastrophique : « Notre première période a été très difficile dans beaucoup de domaines. Nous nous sommes d’abord fragilisés nous-mêmes en mettant peu d’intensité, en laissant rebondir des ballons, et en étant dominés sur les duels et au niveau athlétique. Nous avons également eu des difficultés à utiliser le ballon », relate l’entraîneur rennais au micro de Prime Vidéo. Les incompréhensions se multiplient et Toulouse passe tout proche d’en profiter mais ni Thijs Dallinga, ni Gabriel Suazo, ne parviennent à tromper Steve Mandanda, auteur d’une bonne prestation et préservant la défense rennaise d’une nouvelle bévue coupable. À la 23e minute, sur une action anodine, Lorenz Assignon se couche et est contraint de céder sa place à Guéla Doué. Une nouvelle tuile dont se serait bien passé Rennes, d’autant plus avec la blessure de Benjamin Bourigeaud, à priori absent jusqu’à la repise. Après ça, plus grand-chose, si ce n’est une frappe de l’entrant Guéla Doué, à l’entrée de la surface de réparation, mais bien repoussée par le portier toulousain. Une première période à oublier s’achève sur un bien pauvre 0-0.
Toujours au micro de Prime Vidéo, Julien Stéphan admet les difficultés constatées en première période : « Il y a des choses qui sont compliquées à expliquer. Je pense aussi qu’il y a un réel doute mais on ne va pas le dire à chaque fois non plus. Le doute, il faut être capable de l’évacuer. J’espère que le fait de ne pas avoir pris de but et d’avoir pris un point va permettre à certains joueurs de rehausser un petit peu le niveau de confiance, mais pour autant, en termes d’engagements, c’était insuffisant en première période ». Sans être exceptionnelle, loin de là, la seconde période est plus aboutie côté rennais. Les entrants font du bien et Rennes parvient à se procurer quelques situations intéressantes, mais le dernier geste manque encore cruellement. Peu mis en danger dans le second acte, Steve Mandanda doit tout de même s’employer avec une superbe claquette main opposée sur un coup-franc excentré : « Il a été déterminant en première période, néanmoins en deuxième, il n’a pas eu grand-chose à faire si ce n’est le coup-franc. Nous n’avons pas été déséquilibrés sur phases placées ou sur transitions. Maintenant, il faut qu’on s’attelle rapidement à créer plus de danger. Sans que ça soit hyper brillant, je pense que malgré tout nous avons repris un certain contrôle, avec une possibilité à la dernière minute sur coup de pied arrêté ». Sur un ultime corner obtenu par Aboubakar Nagida dans le temps additionnel, une nouvelle fois intéressant offensivement, Christopher Wooh s’élève plus haut que tout le monde mais voit sa tête repoussée par Guillaume Restes sur sa ligne. De toute façon, l’affaire ne valait pas plus que ce score nul et vierge…
Si la satisfaction de ne pas avoir concédé de but semble contenter le camp rennais, l’heure est grave. Face à Toulouse, encore plus mal en point que le SRFC depuis deux mois, l’équipe bretonne n’a jamais été dangereuse ou dominante et reste inoffensive. Le dernier match à Clermont importera peu dans la manière ou le jeu, seuls les trois points compteront. S’en suivra une courte trêve qui fera du bien à tout le monde, y compris à des supporters sans doute las de prestations plus décevantes les unes que les autres. Voire très inquiétantes…