L’écart était trop important. Face au leader déodatien, déjà venu s’imposer en Bretagne, le REC Volley savait sa mission difficile, voire impossible. Si le sport réserve parfois des surprises, avec son lot d’émotions et d’allégresses, les Rennaises ne pouvaient tout simplement pas rivaliser avec genre d’équipe, à l’effectif étoffé et prétendante à la montée. Yann Chubilleau acquiesce : « Le différentiel est important et c’est compliqué de tenir à ce niveau-là. Lorsque nous ne trouvons pas solutions, le mental s’effrite un peu plus tôt qu’avant et nous commettons beaucoup de fautes directes ». Les entames de sets, au contraire de ce que vivent actuellement les garçons, également dans une période très difficile, sont pourtant accrochés et Rennes démarre même la partie avec un +3 d’entrée. Juste le temps pour les Louves d’enclencher la seconde et de mettre Kahaia Tauraa sur orbite. La réceptionneuse-attaquante, déjà impressionnante lors du match aller, enchaîne les attaques gagnantes et met à mal la défense bretonne. Saint-Dié se détache en milieu de set et empoche tranquillement la première manche (25-18). Vient au tour du block vosgien de se mettre en action. Les Hermines tentent alors de passer par le centre, une tentative infructueuse. Les locaux déroulent et font logiquement le break (25-16). Le troisième set est un long chemin de croix. À force de manquer de solutions et d’engranger de la frustration, les « Noir et Blanc » accumulent les erreurs pendant que Saint-Dié continue sont travail de sape au contre. Une manche expédiée et une défaite plus que logique en Lorraine (25-12, 3-0).
Au-delà du simple résultat, qui plus est dans un match où les récistes n’avaient pas les armes pour rivaliser, Yann Chubilleau pousse la réflexion : « Il faut tenir dans ce contexte-là et continuer à trouver du plaisir. Le cumul des défaites rend la tâche difficile et forcément, il n’y a pas une grande sérénité. Le retour aux vestiaires est souvent pénible et ça impacte le vivre ensemble. Il va falloir être solide afin de ne pas rentrer dans le processus de déplaisir et vivre positivement la deuxième phase. Je le savais depuis le début et c’était la difficulté annoncée. Cependant, nous avons toujours envie ». Un constat lucide, empathique envers son groupe, et une prise de hauteur sur la difficulté du sport quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le plaisir au cœur du processus, tout en y mettant l’implication nécessaire malgré les vents contraires, et comme le dirait un voisin local, continuer à tout donner !