Trois buts inscrits, aucun encaissé et une qualification au bout de la nuit hongroise, les « Rouge et Noir » ont vécu une soirée parfaite à Budapest, en plus d’être relativement tranquille. S’il faudra dorénavant aller décrocher la première place du groupe lors de la réception de Villarreal, et ainsi s’éviter des barrages aux souvenirs douloureux (dans le cas où Villareal s’impose lors de son match en retard face au Maccabi), le Stade Rennais n’a pas tremblé au moment de valider son ticket pour la suite de la compétition. Pour son deuxième match sur le banc breton, Julien Stéphan décide de repartir avec le même dispositif que face à Reims et aligne une charnière à trois, Warmed Omari remplaçant Jeanuël Belocian suspendu. Le technicien rennais procède également à quelques ajustements, sans doute en prévision du déplacement à Marseille dimanche, avec la titularisation de Lorenz Assignon en piston droit et celle de Bertug Yildirim en pointe. Malgré une nette domination et une victoire sans conteste au coup de sifflet final, Rennes passe tout proche de la correctionnelle après seulement vingt secondes de jeu, mais la frappe de Suf Podgoreanu, bien trop seul dans la surface de réparation, passe à côté. Finalement l’une des seules véritables occasions israéliennes. Après dix minutes de jeu et suite à une faute sur Christopher Wooh dans la surface adverse, l’arbitre de la rencontre est interpellé par la VAR. De longues minutes avant de faire déplacer l’homme en noir vers le petit écran, puis de longues minutes pour visionner à de multiples reprises une faute qui paraît évidente sur le défenseur camerounais, pour au final, siffler un corner en faveur des « Rouge et Noir »… Vive la VAR ! Une décision surprenante et totalement incompréhensible, au-delà du pénalty non sifflé, le défenseur étant le dernier à toucher le ballon… Un fait de jeu qui ne déstabilise pas les Bretons. Juste avant la demi-heure, Martin Terrier, après un bon une-deux avec Enzo Le Fée, retrouve la mire d’une frappe puissante premier poteau et inscrit son premier but depuis son retour de blessure, laissant sur place son garde du corps blessé (0-1, 28’). Le pressing haut gêne considérablement le Maccabi, clairement à court physiquement, qui s’en remet à des longs ballons, parfaitement négociés par la défense bretillienne. Fantzy Pierrot dans la lune n’est jamais dans les bons coups et sans forcer, le Stade Rennais, sérieux, est devant à la pause (0-1).
D’entrée après le repos, Rennes plie l’affaire. Un pressing gagnant d’Amine Gouiri, à l’affût d’une mauvaise passe, permet de récupérer le ballon aux 25 mètres. L’international algérien fixe son défenseur et croise sa frappe pour le break (0-2, 47’). Le second acte est un long fleuve tranquille, où il fait bon somnoler. Rennes gère tranquillement, sans forcer, face à une formation loin d’être dans les meilleures dispositions pour disputer cette rencontre, avec seulement quelques entrainements en commun. Julien Stéphan fait tourner et offre ses premières minutes à Mahamadou Nagida, jeune latéral gauche de 18 ans, intéressant pour ses débuts. Seule alerte sur le but de Steve Mandanda en deuxième période, la frappe de Pierre Cornud, mais largement au-dessus. Dans le temps additionnel, Fabian Rieder fait admirer sa patte gauche sur coup-franc direct et trouve la lucarne israélienne (0-3, 90+2’). Le même tarif qu’à l’aller et la qualification dans la poche et le deuxième but dans la compétition pour l’international suisse.
Balbutiant en championnat, le Stade Rennais aura mené avec beaucoup de sérieux et d’application sa phase de groupes d’Europa League. Si l’adversité très faible n’a pas poussé le SRFC dans ses retranchements, la qualification après cinq journées est notable, de plus avec douze points au compteur, en attendant le dernier match contre Villarreal. Le club espagnol qui, dans le même temps, s’est fait peur face au Panathinaikos mais a assuré l’essentiel (3-2). Villarreal qui devra encore disputer son en match en retard contre le Maccabi Haïfa. En cas de victoire, la dernière journée au Roazhon Park s’annonce bouillante, avec une première place à la clé qui se jouera au goal-average particulier entre ces deux-là, pour le moment favorable aux Espagnols, vainqueurs 0-1 à l’aller. Malheur au vaincu avec un passage forcé par les barrages et l’un des reversés de Ligue des Champions. Rendez-vous le 14 décembre mais en attendant, 2/2 pour Julien Stéphan déjà tourné sur la passe de trois et un déplacement capital à Marseille dimanche soir.