Passionné de football et travaillant dans le social, Dylan Aulnette a décidé de lancer sa section de sport adapté. En collaboration avec son club de Vern-sur-Seiche, le jeune homme de 25 ans souhaite accueillir les enfants et les adolescents en situation de handicap.
Comment t’es venue l’idée d’ouvrir une section de sport adapté ?
J’ai souvent travaillé dans le social et c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. J’avais notamment effectué un service civique à Montauban-de-Bretagne pour promouvoir le sport adapté et l’handisport. Quand j’accompagnais des enfants en situation de handicap et que nous faisions du football, j’ai remarqué que les enfants venaient naturellement. Je trouve que la pratique sportive donne du sens à l’activité physique pour les personnes en situation de handicap.
Au fur et à mesure de mes expériences, je me suis rendu compte qu’il y avait moins de choses pour le sport adapté (ndlr : le sport adapté est destiné aux personnes avec un handicap psychique, mental ou cognitif, tandis que l’handisport s’adresse aux personnes avec un handicap moteur, visuel ou auditif). Je me suis donc posé la question : est-ce que ça existe pour le football ? J’ai appelé le président du district d’Ille-et-Vilaine et il m’a affirmé que ça n’existait pas. Il m’a suivi dans mon ambition, tout comme mon club de Vern-sur-Seiche, et c’est comme ça que le projet est né !
Peux-tu nous détailler ton projet ?
L’idée, c’est de proposer à des enfants et des adolescents qui ont un handicap psychique, mental ou cognitif de faire du football, tout en étant accompagnés. J’ai décidé d’appeler ce programme “section +”, pour plus d’accompagnement, mais aussi plus d’autonomie. Nous serons bien sûr un petit peu moins qu’en football classique, idéalement entre cinq et dix enfants. C’est un programme pour les filles et les garçons, de 6 ans à 14 ans.
Les entraînements auront lieu à Vern-sur-Seiche le dimanche matin, de 10h à midi, et nous commençons le 5 novembre. À travers ce projet, il y aussi l’esprit de collectif. Je ne voulais pas faire une structure à part. En faisant partie d’un club de football, pourquoi ne pas déjuner ensemble le dimanche et ensuite que les jeunes de la section puissent regarder le match de l’après-midi. Qu’ils puissent se dire qu’ils font partie du club.
« Nous allons construire progressivement ce projet avec les familles »
Comment avance le projet ?
Pour l’instant, j’ai trois familles qui se sont inscrites et cinq autres qui m’ont contacté. Les enfants n’ont pas le même âge et les mêmes pathologies. Avec les familles, il y a un premier temps d’échanges pour savoir si le côté collectif les intéresse, puis il y a une rencontre afin de définir les besoins et les envies de chaque enfant.
Nous allons construire progressivement ce projet avec les familles. Je suis content de l’intérêt qui est porté à mon projet car tu te poses la question au départ de savoir si ça va intéresser du monde. Au niveau des équipements, l’USV nous met à disposition son matériel de football. Ensuite, nous verrons avec les familles s’il y a besoin de renforçateurs ou de casques anti-bruit par exemple. Cela permet aux enfants et aux adolescents de se détendre. Si la tranche horaire est de deux heures, ça ne sera pas deux heures d’entrainements effectifs, ça se fera par petites sessions. Pour rejoindre la section, il faut simplement un certificat médical pour la pratique du sport et une licence en loisirs. La licence en loisirs coûte 60€ à Vern.
Contact : Dylan Aulnette : aulnettedylan@gmail.com ou par le secrétariat de l’US Vern : secretariat@usvernfoot.fr