C’est un fait, incontestable. Cesson n’aura jamais vraiment existé dans cette rencontre, ni entrevu la possibilité d’un improbable come-back, vérrouillé par une belle formation de l’USDK. Menés de bout en bout, les Irréductibles concèdent un deuxième revers consécutif et voient leur adversaire du jour passer devant au classement, quand ce mois de novembre devait à l’origine, être une belle occasion de cumuler les points…
Dès les premières minutes, l’après-midi s’annonce délicate pour les Cessonnais. Dunkerque marque sur la quasi-totalité de ses incursions dans le camp breton tandis que le CRMHB butte sur Valentin Kieffer. Tirs pas assez soignés ou exploits à répétition, libre à chacun de se faire son opinion. Si Ludwig Appolinaire, hauteur de sept buts sur l’ensemble du match parvient à garder son équipe à flot. Les locaux courent derrière le score et l’absence d’arrêt de la paire Tabarand-Mocevic pèsedans la balance.La défense, trop friable, n’aide pas et Cesson ne peut recoller. Chez Ouest-France, Sébastien Leriche confirme cette tendance en conférence de presse : « Force est de constater que les journées se suivent et que notre capital de buts encaissés reste supérieur à 30. Gagner un match à 36-35, c’est compliqué pour nous. Aujourd’hui, on a la paire de gardiens qui, en nombre d’arrêts et en pourcentage, est dernière du championnat. L’année dernière, on avait la première, avant d’ajouter, le constat est posé mais on ne se désolidarise pas d’eux, on sait qu’ils ne sont pas fautifs tout seuls. Maintenant, il y a un moment où un gardien doit faire des exploits. Donc il y a peut-être des relations avec la défense qu’il faut que l’on étudie, mais on ne fait que cela. Ce poste est tellement spécifique qu’à lui tout seul, il doit être capable de nous remettre dedans ». Exemple de cette fragilité, sur la dernière action de la première période, Florian Billant déclenche un tir très lointain et marque au buzzer (14-19).
Le scénario de la seconde période est somme toute similaire. Ludwig Appolinaire continue son travail de sape pour tenter de ramener les siens à hauteur, mais après un quart d’heure de jeu, le couteau suisse du CRMHB est contraint de sortir. Suite à un contact au visage avec Gabin Martinez, le numéro 54 cessonnais est logiquement expulsé. De son côté, Dunkerque gère parfaitement la situation, gardant Cesson à bonne distance, avec un score oscillant entre +3 et +6. Dans un second acte sans réel suspense, les Irréductibles ne parviennent pas à réduire l’écart et s’inclinent pour la quatrième fois consécutive à la Glaz Arena (29-33).
Pour autant, l’entraîneur cessonnais n’accable pas ses joueurs : « D’abord, je suis déçu pour les gars parce qu’on s’est battu, on s’est accroché, on a tenté plein de choses, l’état d’esprit était présent. On voulait vraiment avoir une réaction, un sursaut d’orgueil suite à ce qui s’est passé à Créteil, notamment dans la concentration. Je trouve qu’aujourd’hui, dans l’investissement mental et physique, je n’ai pas grand-chose à leur reprocher. Ce n’était pas un match parfait, mais on a l’impression que l’on court et que l’on ne voit jamais la lumière. On n’a jamais vraiment réussi à les inquiéter ». Si la saison est encore longue, le CRMHB se doit de rapidement réagir pour ne pas s’engluer dans une partie de tableau qu’il n’avait plus côtoyé depuis longtemps et dont le souvenir n’est guère réjouissant mais pourtant de nouveau d’actualité sans un rebond rapide à Limoges puis face à Ivry.