Le deuxième set empoché par les joueuses de Yann Chubilleau ne pourra pas cacher la nette supériorité des nordistes sur cette rencontre. Si la réaction des récistes est à souligner, preuve d’un état d’esprit irréprochable depuis le début de saison, la marche était tout simplement trop haute face à Harnes. Car très vite, le REC Volley est submergé. La première manche est un cavalier seul et Harnes ne fait pas de cadeaux, au contraire des Bretonnes. Les « Noir et Blanc » commettent trop d’erreurs au service et ne parviennent pas à se stabiliser en réception. L’entraîneur rennais détaille : « Il y a un manque de relâchement et de la crispation qui révèlent que les joueuses sont un peu en souffrance mentalement sur ce domaine-là. Nous sommes tendus et ça se paie cash. Forcément, ça impact la confiance du collectif et ça plombe notre volume de jeu, ainsi que nos connexions individuelles ». Les visiteuses déroulent et survolent le premier set (12-25). Les Bretilliennes ont le mérite de ne pas plonger et relèvent la tête dans la manche suivante : « Une excellente réaction », poursuit Yann Chubilleau. Peu inquiétées, les Rennaises tiennent leur hôte du jour à bonne distance et, sur un dernier block-out adverse, égalisent (25-18). Mais le REC repart dans ses travers et offre de nouveaux points dès l’entame du quatrième set : « Nous commençons avec deux fautes directes et deux fautes de réception. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas faire à ce niveau-là et derrière, nous ramons ». Sans être totalement décrochées, les récistes courent derrière le score. Harnes ne tremble pas et reprend les commandes du match (20-25). À l’instar du premier, le quatrième set est sans appel : « Les joueuses ont lâché d’où le score extrêmement sévère dans le dernier set. Ce n’est pas forcément un soucis de technicité mais plutôt un soucis de confiance ». Dans une fin de match sans suspense, le REC Volley s’incline logiquement à domicile (12-25, 1-3).
Une sixième défaite en sept matchs et un constat lucide de la part du technicien rennais : « Nous savons que le championnat est très relevé et qu’il sera difficile d’exister. Par exemple aujourd’hui, Harnes s’autorise une pointue étrangère sur le banc, pour ma part, je n’ai pas cette possibilité-là. C’est dur pour les filles, je le sais. Depuis le début de saison, l’acceptation des défaites est difficile au regard de l’investissement consenti à l’entrainement et je n’ai pas beaucoup de reproches à faire à mes joueuses ». Le prochain match à Évreux, deuxième d’Elite Access, s’annonce difficile. Néanmoins, des motifs d’espoirs puisque les Ébroïciennes se sont inclinées dans le même temps à Calais, dernier du championnat. Alors pourquoi pas s’offrir un gros coup au moment d’entamer la phase retour.