Trois quarts centre au Rheu, responsable des partenariats, supporter occasionnel du CPB Handball et du sport en général, Oscar Mallet possède plusieurs casquettes, toutes parfaitement visées sur une tête bien faite !
De Nantes au Rheu, en passant par Paris, la Haute-Normandie, Lille ou Rennes, il faut le suivre et ce n’est pas chose simple. Oscar Mallet, 23 ans, feu follet du XV rheusois, vit à 100 à l’heure, entre les entraînements, une mission passionnante lors de la coupe du monde de rugby à Nantes ou encore les détours par la famille : « Je suis un hyper actif, c’est vrai, j’aime que ça bouge et je ne suis pas du genre à me poser, confirme l’intéressé. C’est aussi pour cela que j’ai été collé au rugby ! »
Dans une famille où le vélo fait la loi, Oscar ne suit pas la voie parentale, ni celles de ses deux grandes sœurs très performantes sur route, avec notamment un titre de championne de Normandie.
A Gisors, le garçon déboule dans le rugby, poussé par son père. Banco, avec un kiff pour l’ovalie et rapidement, des sélections. Avec sa vitesse, son centre de gravité bas et son goût pour la provocation et l’impact, qui lui valent encore aujourd’hui le surnom de « gros » chez les trois quarts ou de « poulet sans tête », Oscar fonce vers la section Rugby du Lycée de Gennevilliers, en sport études : « Un vrai challenge. Je me sépare alors pour la première fois de la famille, quitte le cocon pour me forger, me construire. Se frotter à l’Ile de France, ça forge un caractère. » Supporter du PSG et du Racing Métro, le Normand fait ses gammes avec succès pendant trois saisons, évoluant avec les sélections d’Ille-de-France et intégrant même l’équipe première en F2, l’année de terminale.
Un succès sur le terrain, dans les études mais hélas, un drame à côté de tout cela avec la perte du papa, emporté par la maladie, alors qu’il n’a que 17 ans : « Ça a été un choc terrible, personne n’est préparé à ça. Nous sommes restés très soudés avec ma mère et mes sœurs. Je ne me voyais pas à ce moment-là rester à Paris, et j’ai eu besoin d’un nouveau départ. Quand ma famille a choisi de rejoindre Lille, j’ai posé deux options à Parcours Sup en IUT Chimie. Une à Lille, l’autre à Rennes. J’ai été pris aux deux et j’ai choisi la Bretagne… » Le goût du challenge, héritage paternel, pèse dans l’option retenue. Oscar déboule en Bretagne pour ses études et trouve au REC la terre rugbystique d’accueil idéale.
“ Au bout d’une semaine, une certitude : la chimie, ce n’était pas mon truc ! ”
Accueilli en espoirs, il forme un trio d’enfer avec Mathias Bardon et Norman Bourrier dans la « Zonzon », bien connue des récistes. Côté études, une semaine suffit au joueur pour se rendre compte qu’il fait fausse route : « Au bout d’un semaine, une certitude : la chimie, ce n’était pas pour moi ! Je me suis réorienté rapidement vers le STAPS, grâce à Yann Moisan notamment et c’était parti ! » Côté terrain, ça roule dans une ambiance de feu, avec une équipe de potes dont près d’une dizaine sont aujourd’hui au Rheu. A force de travail, Oscar s’entraîne avec la Fédérale une mais une blessure en espoir contre Niort au ménisque achève tout rêve d’aller plus haut : « Une grosse blessure, six mois au frigo. Après, il y a eu le Covid donc voilà, ma chance était passée, même si je suis tout à fait conscient que le niveau était trop élevé. Il me manquait 10 cm et 10 kilos de plus, je pense (rires) et je ne pouvais et voulais pas les prendre ! En revenant de ma blessure, je n’avais plus vraiment l’envie mais je suis parti à Fougères, où j’avais aussi pour mission de développer la communication du club, de faire d’autres choses et j’ai repris goût à tout ça. »
Une saison en F3 plus tard avec la licence acquise et un Master à aller chercher, voilà le Normand convaincu par les copains de rejoindre Le Rheu. Le feeling passe avec Martin Lagarde et l’aventure est lancée, avec en plus, une mission pour développer les partenariats aux côtés de Christophe Le Bars : « Christophe est un super formateur, il m’apprend beaucoup de choses et a un contact facile. Gérer, trouver et travailler avec les partenaires a été une découverte mais aussi une révélation. J’adore cela. J’aime les gens, le contact et le commerce me plait. » S’ensuit un CDI fraîchement signé pour le club rheusois, après une expérience de deux mois pour boucler le Master dans l’organisation de la coupe du monde, du côté de Nantes : « C’était une aventure incroyable, qui m’a convaincu de mon envie de bosser dans l’événementiel, le sponsoring autour d’un club, d’une compétition. ».
Bien décidé à foncer sur cette belle aventure, comme sur le terrain où le début de saison reste « positif, avec une montée en puissance qui arrive, et de très belles perspectives », Oscar Mallet n’en oublie pas pour autant la famille, les copains : « A Rennes, j’ai trouvé une autre famille, des potes pour la vie, j’adore la région et la ville. Quand je ne suis pas devant ma télé à regarder tout ce que les chaînes sportives offrent, je n’hésite pas à sortir voir les autres équipes rennaises. Récemment, j’ai vécu un kiff de dingue au CPB Handball, avec une victoire et dix buts remontés dans une ambiance de malade mental. C’est aussi ça, le sport que j’aime ! ». Cela tombe bien, nous aussi, et le public de Beuffru tout autant : « La relation est top avec eux, avec les partenaires. Ce club, c’est ce que j’aime. De l’ambition dans un cadre familial, humain. J’ai hâte de rendre tout ce que j’ai trouvé ici, sur comme en dehors des terrains. » Et voilà le trois quart rheusois déjà reparti…