Au REC depuis cinq ans, Enzo Salvai a prolongé l’été dernier son aventure rennaise, sans avoir imaginé et souhaité vivre autre chose. Bien décidé à gagner un maximum de temps de jeu et à continuer de s’éclater sur les terrains d’Ovalie, l’ailier champion de France de Fédérale 1 affiche ambition et envie, sans se prendre la tête.
Avec deux apparitions cette saison dans le groupe et un essai réussi au Bassin d’Arcachon, tu dois probablement aspirer à plus de temps de jeu. Comment vis-tu la concurrence ?
J’avais joué lors du premier match à Anglet mais suis sorti sur commotion. J’ai bossé dur à l’entraînement pour essayer de regagner une place dans le XV de départ et j’ai été récompensé en jouant à Arcachon. Cette année, les places sont chères et la concurrence très forte mais aussi très saine. Quand je n’étais pas là, les mecs ont performé, ils ont été bons et il n’y a rien à redire. Le haut niveau car la Nationale 2 est un championnat de haut niveau, c’est accepter que l’autre joue quand nous ne sommes pas là et de batailler pour retrouver du temps de jeu. Tout cela élève le niveau de chacun et rend l’équipe plus forte.
En tant qu’ancien du groupe, malgré ton âge, as-tu joué un rôle dans l’accueil des nouveaux, leur adaptation ?
C’est un groupe qui est vraiment sain, super à vivre. Les gars qui sont arrivés sont de bons mecs, certains connaissaient déjà des joueurs présents. Cela facilite évidemment les liens qui se sont tissés au cours d’une préparation qui a pu se dérouler parfaitement. Nous avons pu travailler tous les aspects, physiques, tactiques, techniques, nous découvrir, contrairement à l’année du titre où nous avions ensuite traîné nos manques toute la saison. Pour ce qui est de mon rôle, je n’ai pas de mission particulière mais je ne suis jamais le dernier pour aller vers les autres, mettre tout le monde à l’aise et déconner (sourire).
« Il n’y avait même pas de sujet pour moi, c’est un pur bonheur de continuer ici »
Estimes-tu que le REC a pris la mesure de cette division ?
Nous avons eu deux premiers matchs ponctués de défaites mais avec le bonus défensif, un moindre mal. Il y avait encore des ajustements, l’équipe était en construction. Là, nous sommes vraiment sur une belle série, avec une montée en régime dans nos contenus. Incontestablement, nous sommes sur la bonne voie et on vise haut. Nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin et les phases finales sont une ambition qui me parait logique et adaptée au potentiel de notre groupe.
Penses-tu encore parfois à la difficile saison de l’an passé ?
Franchement, nous avons très souvent fait bonne figure en N1 même si les résultats n’ont pas permis de se maintenir, qu’il nous a manqué quelques victoires. Mais nous avons beaucoup appris, au niveau du rugby mais aussi sur nous-mêmes, sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Ceux qui étaient là ont tiré les enseignements et cela va servir cette saison. On ne doit pas oublier mais utiliser tout cela.
Tu as prolongé l’été dernier au REC ton aventure, démarrée lors de l’arrivée en Fédérale Une. As-tu hésité avant de prolonger ?
Pas un seul instant, au contraire. J’ai un travail de surveillant au lycée Mendes-France où je me plais bien, j’aime beaucoup Rennes et Kévin Courties et « Gonzo » sont venus me voir cet été pour me dire qu’ils souhaitaient me garder. A partir de là, il n’y avait même pas de sujet pour moi, c’est un pur bonheur de continuer ici. J’essaie de continuer d’apporter le maximum quand on fait appel à moi, de m’entraîner le plus fort possible pour servir un collectif qui me le rend bien, où l’on vit très bien !