Deux ans après avoir quitté la maison qui l’a formé, Mathieu Salou est de retour aux sources. Revenu avec plus d’expérience, l’arrière droit évoque le début de saison du CRMHB et les leviers pour rebondir, mais aussi ses passages à Nîmes et à Tremblay, qui l’ont forgé malgré les difficultés.
Son choix de revenir
Après des expériences mitigées dans le sud de la France puis en région parisienne, le joueur de 23 ans a finalement décidé de revenir dans un environnement qu’il connaît sur le bout des doigts. Un choix réfléchi que nous explique le principal intéressé : « J’ai passé quatre belles années ici et le fait de revenir me permet de retrouver une certaine stabilité handballistique et familiale, deux choses que j’avais un petit peu perdues dans mes deux clubs précédents ».
L’occasion aussi pour le Morlaisien de retrouver Sébastien Leriche, l’entraîneur cessonnais qui a été l’un des facteurs importants dans son retour : « C’est quelqu’un avec qui j’ai une très bonne relation. Il m’a beaucoup appris et sait comment je fonctionne. Il connaît mes points forts et comment il peut m’utiliser sur le terrain. »
Les changements au club
Dans le train infernal du sport, beaucoup de choses peuvent évoluer en l’espace de deux ans. Parti sur un maintien in-extremis lors de la saison 2020-21, l’arrière droit du CRMHB observe certains changements au club : « Tu sens qu’il y a de nouvelles ambitions. Le club a grandi au niveau de sa stabilité. La Glaz Arena était encore toute récente quand je suis parti et les infrastructures se sont améliorées. Tout s’est développé petit à petit. Néanmoins, il y a toujours cette atmosphère familiale et conviviale ».
Même si le CRMHB connaît en cette saison 2023-2024 une entame de saison délicate, la progression reste notable sur ces dernières années.
Ses passages à Nîmes et à Tremblay
À l’issue d’une saison pleine de promesses sur le plan personnel, Mathieu Salou avait choisi de s’engager avec l’USAM. Un choix assumé à l’époque dans sa quête de progression, mais qui n’a malheureusement pas tourné comme il l’aurait souhaité. Il revient sur cette période : « Cela m’a permis de voir autre chose. Une autre façon de jouer au handball mais aussi, personnellement, de découvrir une autre vie. Même si ce fut une expérience compliquée, je pense avoir progressé et j’en tire du positif. Lors des six derniers mois à Tremblay, j’ai pu retrouver du temps de jeu ». Du rythme et des minutes sur les parquets, avant, donc, de retrouver son club formateur et de s’offrir un bon bol d’air en Bretagne : « Ce retour me fait du bien après une année difficile, notamment au niveau social. C’est plus facile pour sortir de la bulle du handball ».
Le début de saison
Si l’entame de championnat n’est pas au niveau espéré côté CRMHB, le gaucher reste confiant et appuie sur la force du groupe : « Nous savons que nous ne sommes pas loin et que ça se joue sur des petits détails, prophétisait-il avant la victoire à Nîmes. Le haut niveau, c’est aussi celui qui fait moins d’erreurs que son adversaire afin de faire pencher la balance de son côté. Nous restons soudés et on continue à travailler de manière positive. Il ne faut pas être perturbés par les éléments extérieurs ».
Un effectif qui a connu pas mal de blessures depuis le début de saison, notamment sur son poste : « J’ai hâte que Daniel Mosindi revienne et ça va faire du bien à toute l’équipe. Je ne vois pas ça comme de la concurrence car nous nous tirons tous vers le haut. Pareil avec Ludwig Appolinaire, le couteau suisse (rires) ». Une chose est sûre, Cesson aura besoin de toutes ses forces vives, notamment de son grand gauche, pour continuer d’affirmer ses ambitions en Liqui Moly Starligue.