Foot – L1 : Défait à Nice, le Stade Rennais inquiète sérieusement (2-0)

Les matchs se suivent et se ressemblent pour le Stade Rennais. Sur une nouvelle erreur individuelle et sur un coup de billard entre la barre transversale et Steve Mandanda, les Bretons ont concédé une troisième défaite en Ligue 1. Au tiers du championnat, le SRFC est onzième au classement, loin, très loin, des ambitions du début de saison. Au point de les effacer ? Pas encore, mais…

Pour tenter de faire bouger les choses, Bruno Genesio décide de mettre en place un 4-2-3-1 avec Ludovic Blas en soutien d’Amine Gouiri. Benjamin Bourigeaud et Martin Terrier, titulaire pour la première fois depuis sa blessure, occupent les ailes de l’attaque bretonne. Bien en place dans le premier acte, Rennes se procure plusieurs situations, mais les frappes de Ludovic Blas et de Benjamin Bourigeaud, pas suffisamment tranchantes, ne surprennent pas Marcin Bulka. Et comme trop souvent depuis le début de saison, le Stade Rennais est puni sur une énième erreur individuelle. Sur un centre de Terem Moffi, Lorenz Assignon se troue complètement et laisse l’ancien rennais Jérémie Boga ajuster Steve Mandanda de près (1-0, 45’). Au micro de Prime Vidéo, Bruno Genesio relate : « Nous faisons plutôt des bonnes choses en première période, mais c’est un match qui ressemble aux dix premiers. Rennes n’apprend donc pas… Nous avons le contrôle du jeu et les meilleures occasions, mais nous rentrons à la mi-temps en étant menés, parce-que nous faisons trop d’erreurs à ce niveau-là. Je pense que si nous sommes lucides, nous devons rentrer à la pause avec un but d’avance, peut-être même voire deux. En étant menés, nous les mettons dans les meilleures dispositions et ils adorent ça ». Un scénario qui se répète à l’envie et Rennes se retrouve une nouvelle fois à courir derrière le score, malgré une première période, sans être transcendante, globalement correcte (1-0).

La deuxième période est beaucoup plus indigeste. Peu de mouvements, des entrées en jeu avec peu d’impact et un couperet qui tombe comme une fatalité. En supériorité numérique pendant dix minutes, Rennes ne parvient pas à revenir au score ni même à inquiéter Nice et se fait sanctionner sur l’une des seules sorties niçoise. Lancé en profondeur, Evan Guessand est stoppé irrégulièrement à l’entrée de la surface de réparation par Warmed Omari, en position de dernier défenseur. Un expulsion logique et une double peine. Sur le coup-franc qui suit, un autre ancien rennais, Sofiane Diop, brosse son ballon qui heurte la barre transversale et rebondit sur le dos de Steve Mandanda pour finir sa course au fond des filets (2-0, 88’) : « C’est aussi une période où parfois, dans le foot, rien ne va comme nous le souhaiterions. Forcément, ça fragilise aussi les esprits. Il faut faire le dos rond et s’accrocher. Nous connaissons l’importance d’ouvrir le score et nous avons eu l’opportunité de le faire, quasiment d’entrée de jeu, puis pour revenir à un partout quand nous étions en supériorité numérique. Nous devons faire encore plus dans les deux surfaces, surtout dans l’efficacité. C’est à la fois peu et énorme, parce-que nous savons qu’à très haut niveau, c’est ce qui fait la différence ». À dix contre dix, Nice gère tranquillement la fin de match et Rennes s’incline sur la Côte-d’Azur (2-0).

Les inquiétudes et les interrogations sont nombreuses après ce nouveau revers en championnat. Les recrues déçoivent et la jeunesse montre ses limites. La réaction doit être immédiate pour ne pas vivre une saison beaucoup plus difficile que prévue. Bruno Genesio compte notamment sur la parenthèse européenne : « Dès jeudi, devant notre public, cela peut nous amener une petite bouffée d’air frais. Nous pensions que ça allait être le cas après le match là-bas qui avait été fédérateur et où nous avions réussi à gagner en montrant des valeurs d’abnégation et de solidarité qui sont très importantes. Puis, il y aura la réception de Lyon dimanche avant la trêve. Il faut absolument que nous relevions la tête et surtout, que nous gagnons ». Les jokers déjà utilisés, un seul mot d’ordre dorénavant : gagner !