Le SRFC et son entraîneur se savaient attendus face au Panathinaïkos. Alors que le club vit son plus mauvais départ comptable en championnat sous l’ère Bruno Genesio et restait sur trois défaites consécutives toutes compétitions confondues, il fallait réagir. Sans forcément briller mais avec une certaine efficacité dans les deux surfaces, de la solidarité, du caractère et un brin de malice, Rennes s’est rassuré en partie, reprenant provisoirement la tête de son groupe d’Europa League et engrangeant de la confiance avant de recevoir Strasbourg en Ligue 1. Une autre rencontre importante de cette semaine afin de vite redémarrer un compteur point au ralenti pour le moment. Dans une chaude ambiance, les Bretons ne se laissent pas impressionner et prennent rapidement les devants. Sur un centre millimétré d’Enzo Le Fée, Amine Gouiri surgit au second poteau et bat le portier grecque à bout portant (0-1, 7’). L’attaquant « Rouge et Noir » est tout proche du doublé quelques instants plus tard mais sa frappe est repoussée par le poteau. Si la défense est une nouvelle fois fragile et ballotée par moments, Bruno Genesio décidant de réitérer sa confiance au duo Omari/Belocian dans l’axe, celle-ci, bien aidée par un Steve Mandanda vigilant et décisif, tient bon dans le premier acte. Lors de celui-ci, Benjamin Bourigeaud est touché et sort à la demi-heure du jeu, remplacé par Baptiste Santamaria. Rennes est devant à la pause bien qu’ayant bien souffert.
Blessé en première période, Enzo Le Fée fini par cèder lui aussi sa place à Fabian Rieder dès le retour des vestiaires. Un changement forcé mais qui porte immédiatement ses fruits. Sur un coup-franc côté droit, le suisse trouve Arnaud Kalimuendo qui réalise une « Madjer » bien sentie pour tromper Alberto Brignoli (0-2, 49’). Le break est fait mais va être de courte durée. Suite à l’intervention de la VAR pour une faute de Jeanuël Belocian, le Pana réduit l’écart sur pénalty par Ionnidis (1-2, 61’). La dernière demi-heure est étouffante, compliquée. Le SRFC a plusieurs opportunités de se mettre à l’abri mais le portier grecque s’interpose devant les attaquants rennais. Les ultimes minutes sont crispantes, Rennes ne maitrise pas tout, manquant le break par Arnaud Kalimuendo mais les Bretons tiennent bon. Une dernière grosse frayeur sur le but breton, sur un ultime centre, climatise les supporters rennais s’étant déplacés mais Filip Mladenovic trouve la barre de Steve Mandanda avant que Warmed Omari ne repousse la tentative de Daniel Mancini. Un immense ouf de soulagement et un succès précieux et fondateur pour les « Rouge et Noir » en Grèce (1-2).
Toujours en recherche de sa meilleure expression tactique et technique, le Stade Rennais a tout de même fait preuve de vertus qui manquaient ces derniers temps et qui lui seront indispensables pour redresser la barre. En prime, la première place du groupe F, en attendant le match entre le Maccabi Haïfa et Villarreal. Tout n’a pas été parfait loin de là, mais Rennes se met en bonne position pour un printemps européen, la confiance qui va avec. L’heure est maintenant à la confirmation face à Strasbourg, en perdition, aux allures de victime expiatoire idéale. Une raison de plus de se méfier d’un « Saussico » aux allures de lancement définitif de la saison.